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lundi

lundi [ lœ̃di ] n. m.
XIIe; var. lunsdi 1119; lat. pop. °lunis (class. lunæ) dies « jour de la lune »
Premier jour de la semaine, qui succède au dimanche. Le lundi de Pâques, de Pentecôte, le lendemain de ces fêtes. Venez lundi, le lundi qui vient. Le magasin est ouvert le lundi, tous les lundis. Les « Contes du lundi », de Daudet. Les « Causeries du lundi », de Sainte-Beuve.

lundi nom masculin (latin populaire lunis dies, du latin classique lunae dies, jour de la lune) Premier jour de la semaine. ● lundi (difficultés) nom masculin (latin populaire lunis dies, du latin classique lunae dies, jour de la lune) Orthographe Sans majuscule pour désigner le jour de la semaine : tous les lundis. - Avec une majuscule pour le Lundi saint.

lundi
n. m. Premier jour de la semaine, qui suit le dimanche.
|| Lundi saint: lundi de la semaine sainte.

⇒LUNDI, subst. masc.
A. — [Dans le calendrier julien et grégorien] Jour de la semaine qui suit le dimanche et qui est généralement le premier jour ouvrable. La paye de l'article du lundi fait vivre, comme dans un ménage d'ouvriers, la maisonnée la semaine (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1256). On laissait par délicatesse Mouche à «N'a-qu'un-Œil», du samedi soir au lundi matin. Les jours de navigation étaient à lui. Nous ne le trompions qu'en semaine (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Mouche, 1890, p. 1342):
1. Aujourd'hui ce n'est pas bien gai. Mais le samedi et le dimanche, nous avons de la musique, et toutes les tables sont occupées. Même le lundi matin, à cause des magasins qui n'ont la semaine anglaise que le lundi.
ARLAND, Ordre, 1929, p. 315.
Lundi gras. Dernier lundi du carnaval, avant le début du carême. Je donne un grand bal paré, le lundi gras (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 109).
Loc. Célébrer, faire, fêter (la/le) saint lundi, lundi. Ne pas travailler le lundi; p. ext. ne pas travailler un jour quelconque de la semaine. Il passait les après-midi, en compagnie de carrieurs et de tireurs de sable, qui fêtaient le saint lundi tous les jours (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 134):
2. Il avait attention de les annoncer [les dons en aliments] pour le lundi matin, ou pour le lendemain d'une fête, obviant ainsi à la cessation du travail pendant les jours fériés, combattant les inconvénients de la saint lundi et faisant de la sensualité l'antidote de la crapule.
BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 299.
SYNT. Lundi midi, soir; lundi passé, prochain, suivant; tous les lundis; lundi de Pâques, de (la) Pentecôte; lundi saint; magasins fermés le lundi.
[Fonctionne sans art. comme un adv. de temps] Le premier auditeur que messire Miles D'Isliers, docteur en décret, voyait arriver chaque lundi matin, tout essoufflé, à l'ouverture des portes de l'école du Chef-Saint-Denis, c'était Claude Frollo (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 171). Nous partons d'ici lundi matin. Je passerai chez vous mardi (FLAUB., Corresp., 1862, p. 44).
♦[En tête de phrase] J'ai donné à chacune [de mes maîtresses] ses jours, des jours fixes pour éviter les confusions. Lundi et samedi à l'ancienne. Mardi, jeudi et dimanche à la nouvelle (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Épingles, 1888, p. 1090).
B.P. méton., souvent au plur.
1. Article de critique littéraire et artistique publié chaque lundi dans un quotidien. Je recommence, en septembre 1861, plus activement que jamais, une campagne de lundis au Constitutionnel, en tâchant de donner à celle-ci un caractère un peu différent de l'ancienne (SAINTE-BEUVE, Portr. littér., Paris, Garnier, t. 2, s.d. [1862], p. 526).
2. Réception ou spectacle qui a régulièrement lieu le lundi. Votre fils qui a eu la bonté de ne point nous négliger, de venir à mes lundis soirs (GONCOURT, R. Mauperin, 1864, p. 121). L'idée qu'on pouvait volontairement renoncer (...) aux plus brillants lundis de l'Opéra et mardis des Français (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 478). V. amitié ex. 95.
REM. Lundiste, subst. masc., arg. journ. Chroniqueur qui publie régulièrement un article de critique chaque lundi. Voir QUEM. DDL t. 17, ex. s.v. mardiste.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1119 lunsdi (PHILIPPE DE THAON, Comput, 523 ds T.-L.); ca 1160-74 lundi (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, I, 189). D'un lat. pop. Lunis dies proprement «jour de la lune» (cf. die Lunis attesté en Apulie en 393, GILLIÉRON, Études, pp. 85-108), altération, d'apr. Martis, Jovis, Veneris (v. mardi, jeudi, vendredi) du lat. Lunae dies «jour de la lune». Les jours de la semaine ont été désignés à Rome par les noms de sept planètes (Saturnus, Sol, Luna, Mars, Mercurius, Jupiter, Vénus); le christianisme a réussi à écarter Saturnus et Sol au bénéfice de sabbatum (v. sabbat et samedi) et de dominicus (v. dimanche). L'ordre courant des mots paraît avoir été en lat. dies Lunae, concurrencé dès l'orig. par Lunae dies. Isidore de Séville atteste un troisième type avec disparition de dies (ainsi qu'un quatrième, secunda feria, d'orig. chrétienne et conservé dans le port. segunda feira). Le type dies Lunis (pour: Lunae) s'est maintenu dans le catalan dil(l)uns, l'occitan et le francoprovençal dilun (anc. dilu(n)s) et l'a. fr. deluns (XIIIe-XVe s., v. GDF. et HENRY, p. 30) en Wallonie, Hainaut et Picardie; le type lunis dies vit en fr. et dans l'ital. lunedi, et le type Lunis dans l'esp. lunes, le prov. et le francoprovençal lun (anciennement luns), ainsi qu'en roumain, en sarde, etc. (v. FEW t. 5, pp.450-455). v. aussi mardi. Fréq. abs. littér.:4 167. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4 928, b) 12 257; XXe s.: a) 6 721, b) 2 905. Bbg. BRUPPACHER (H.). Die Namen der Wochentage im Italienischen und Rätoromanischen. Bern, 1948, 234 p. — HENRY 1960, p. 13; pp. 31-35; 38-40; p. 44. — NYKROG (P.). Dilun - lun - lundi. St. neophilol. 1954, t. 26, pp. 127-142.

lundi [lœ̃di] n. m.
ÉTYM. XIIe; lunsdi, 1119; du lat. pop. lunis dies « jour de la lune ».
Le second jour de la semaine (rem.); → Dimanche, REM. || « Le lundi a le tort de succéder au dimanche » (→ Écolier, cit. 7, Romains). || Magasin fermé le lundi. || Nous partons lundi, lundi prochain, lundi en huit. || Ils se réunissent tous les lundis, un lundi sur deux.Le lundi gras : le dernier lundi du carnaval, avant l'ouverture du carême. || Le lundi saint : le lundi qui précède Pâques. || Le lundi de Pâques, le lundi de Pentecôte, jours fériés.Littér. || Causeries du lundi (1849-1861) et Nouveaux lundis (1861-1869), recueils d'articles de critique littéraire de Sainte-Beuve.Contes du lundi, d'A. Daudet (1873).
0 M. Véron, directeur du Constitutionnel (…) eut l'obligeance de m'offrir les colonnes de son journal pour chaque lundi.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Préface.

Encyclopédie Universelle. 2012.