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lupanar

lupanar [ lypanar ] n. m.
• 1532; mot lat.
Vx ou Littér. Maison de prostitution. bordel.

lupanar nom masculin (latin lupanar, de lupa, prostituée) Littéraire. Maison de prostitution.

⇒LUPANAR, subst. masc.
Littér. Maison de prostitution. Synon. bordel (vulg.), bobinard (pop.), bocard, boxon (arg.). Femme, fille de lupanar; tenancier (-ière) de lupanar; lupanar immonde. C'est avec son corps, tout comme ses soeurs du lupanar et du trottoir, que cette créature gracieuse (...) a gagné le droit de s'asseoir légalement dans ce milieu (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 33). Je déguisais ma chère maîtresse en bardache, je la grimais en vieille salope sinistre et poivrée; je traînais mon amour au lupanar, je baignais mon cher archange dans les latrines (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 105):
.... ce même homme, après l'avoir délaissée, la retrouvait quelque soir d'orgie au fond du lupanar, pâle et plombée, à jamais perdue, avec la faim sur les lèvres et la prostitution dans le coeur.
MUSSET, Confess. enf. s., 1836, p. 16.
Emploi en appos. à un subst. avec valeur d'adj. Il oppose à l'art voluptueux des Raphaël, des Titien et des Giorgione l'art lupanar des Rops, des Guys, des Toulouse-Lautrec, des Forain et des Degas (BARRÈS, Cahiers, t. 7, 1909, p. 159).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1532 lupanare (RABELAIS, Pantagruel, chapitre 6, éd. V.-L. Saulnier, p. 32). Lupanar, mot lat. signifiant «maison de prostitution, lieu de débauche» (de lupa «louve» et au fig. «courtisane, prostituée»). Fréq. abs. littér.:61.

lupanar [lypanaʀ] n. m.
ÉTYM. 1532, Rabelais, lupanare; lat. lupanar, de lupa (→ Louve), au sens fig. de « prostituée ».
Littér. et vieilli. Maison de prostitution. Bordel (vulg.).
1 Un ange dans le lupanar, une perle dans le fumier, cette sombre et éblouissante trouvaille est possible.
Hugo, les Travailleurs de la mer, I, V, VI.
2 Dans un autre lupanar nous avons baisé des Grecques et des Arméniennes passables. — La maison était tenue par une ancienne maîtresse de notre drogman. On était là chez soi. Aux murs il y avait des gravures tendres, et les scènes de la vie d'Héloïse et d'Abélard avec texte explicatif en français et en espagnol.
Flaubert, Correspondance, Lettre à Louis Bouilhet, 19 déc. 1850.

Encyclopédie Universelle. 2012.