m'amie ou mamie [ mami ] n. f.
• XIIe ; ma amie, forme anc. de mon amie
♦ Vieilli et fam. Mon amie. ⇒ 2. mie.
⊗ HOM. Mamie.
⇒M'AMIE, MAMIE1, subst. fém.
Vieilli et fam. [Dans le lang. affectif, gén. celui d'un homme s'adressant à une femme] Mon amie, ma bonne amie (cf. mie3). Il n'y a pas à dire mamie mon cœur, c'est la plus charmante fille que j'aie vue de ma vie (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 611). Je sens que vous êtes mon amie, et alors je vous appellerai : mamie (BOURGET, Tapin, Enf. morte, 1928, p. 141).
Prononc. et Orth. :[mami]. LITTRÉ : m'amie ,,une fausse décomposition (ma mie) a conduit à former le mot mie``. ROB. : m'amie ou mamie ,,on trouve parfois (surtout dans le Midi) la forme masculine m'ami`` refaite d'après la forme féminine. Lar. Lang. fr. : m'amie, mamie ou ma mie. Étymol. et Hist. 1168-91 m'amie (CHRÉTIEN DE TROYES, Perceval, éd. F. Lecoy, 4032); 1563 Mamie (B. PALISSY, Recepte, Paris, 1930, p. 211); 1564 (RONSARD, Nouvelles poésies, éd. Œuvres, par P. Laumonier, t. 12, p. 159 : éd. 1564 mamye, éd. 1567 et 1573 ma mye et m'amye). M'amie, forme régulière de amie avec élision de l'adj. poss. ma en a. fr., agglutinée en mamie.
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♦ Terme d'affection, abréviation ancienne et familière de « ma amie », par élision de la voyelle finale du possessif féminin devant une initiale vocalique. ⇒ Mie (→ Fendre, cit. 4; gueule, cit. 7). — REM. La forme moderne mon amie apparaît dès le XIIe s. — On trouve parfois la forme masculine m'ami.
1 Vous avez pris céans certaines privautés
Qui ne me plaisent point; je vous le dis, mamie.
Molière, Tartuffe, II, 2.
2 Vois-tu, m'ami, ce qui est beau, c'est d'être simple et droit comme toi, d'avoir vingt ans et de bien s'aimer (…)
Alphonse Daudet, Sapho, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.