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marchepied

marchepied [ marʃəpje ] n. m.
• 1330; « engin de pêche » 1279; de marcher et pied
1Petit banc où l'on pose les pieds quand on est assis.
Mar. Cordage placé sous une vergue et servant d'appui aux pieds des marins.
2Dernier degré de l'estrade d'un autel, d'un trône.
3Cour. Degré ou série de degrés fixes ou pliants, qui servent à monter dans une voiture, un train ou à en descendre. Voyager sur le marchepied d'un train bondé.
Petite échelle d'appartement, dont les échelons sont remplacés par des marches assez larges. escabeau. Loc. fig. Servir de marchepied à qqn, d'appui pour parvenir à ses fins.
4Techn. Chemin qui longe un cours d'eau sur la rive opposée au chemin de halage.

marchepied nom masculin (de marcher 1 et pied) Marche ou série de marches pour monter dans une voiture, dans un train, ou pour en descendre. Escabeau à deux ou trois marches. Moyen de progresser, de réaliser ses ambitions. Chemin réservé le long des cours d'eau navigables sur la rive opposée au halage et servant à la circulation des piétons ou des chevaux. Aux Antilles, paillasson. ● marchepied (difficultés) nom masculin (de marcher 1 et pied) Orthographe S'écrit en un seul mot. ● marchepied (expressions) nom masculin (de marcher 1 et pied) Servitude de marchepied, servitude obligeant les riverains d'un cours d'eau navigable ou flottable, à ménager un espace de terrain sur lequel il est interdit de planter et de bâtir.

marchepied
n. m.
d1./d Marche ou série de marches permettant de monter dans un véhicule.
d2./d Fig. Moyen de parvenir à une charge supérieure. Ce poste lui a servi de marchepied.
d3./d (Antilles fr.) Syn. de paillasson (sens 2).

⇒MARCHEPIED, subst. masc.
I.TECHNOL. [En parlant de différents accessoires destinés à améliorer le confort domestique, à faciliter l'accès à divers endroits, à exécuter certaines manoeuvres]
A.Emplois vx ou vieillis
1. Petit banc où l'on posait les pieds quand on était assis. Nous avons continué de nous servir des marchepieds que nos pères plaçaient devant leurs sièges, à une seule place. Seulement, au lieu de leur conserver leur nom, nous appelons assez improprement ces marchepieds des petits bancs ou des tabourets (HAVARD 1889, p.629).
2. Estrade sur laquelle était placé un trône, un autel, et servant à le surélever. Ainsi les deux ministères brisés auront servi de marche-pied au trône que M. Périer s'est bâti dans l'antichambre de la royauté (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1831, p.142).
Estrade permettant d'accéder plus aisément à un lit. [Le lit] se place entièrement clos et haut perché dans un meuble dont une avancée, sorte de banc-coffre (le dozel) sert de marchepied pour l'atteindre (Bretagne) (MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., t. 1, 1954, p. 15).
3. MAR. Cordage tendu sous une vergue, destiné à servir d'appui aux pieds des marins et à faciliter ainsi les manoeuvres. Le marchepied est soutenu par des bouts de filin verticaux terminés par une cosse dans laquelle il passe, et qui portent le nom d'étriers de marchepied (SOÉ-DUP. 1906).
B.Emplois mod.
1. Marche de fer généralement escamotable que l'on trouvait naguère sur les carrosses, les voitures et aujourd'hui encore sur les trains pour faciliter la montée et la descente des voyageurs. Vallombreuse, sautant du carrosse à terre sans l'aide du marchepied, s'avançait déjà vers l'escalier (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 334). Joseph se mit à courir tout à coup, puis sauta sur le marchepied. Les voyageurs se serrèrent pour lui faire de la place (GREEN, Moïra, 1950, p. 233).
2. Sorte d'échelle à quatre pieds, de petite ou de moyenne dimension dont les échelons sont remplacés par des marches assez larges; p. méton., partie de l'échelle où l'on pose le pied pour monter. Sa seule dépense fut une échelle roulante, à plate-forme et à marchepied mobile (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 252).
3. Au fig. Personne ou circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles. La bassesse se sert des affronts qu'elle reçoit comme d'un marche-pied pour s'élever (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 7). Belleville n'a été qu'un marchepied pour me hisser au pouvoir (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 178).
II. — Chemin longeant un cours d'eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage. Les fermiers et porteurs de licences ne pourront user, sur les fleuves, rivières et canaux navigables, que du chemin de halage; sur les rivières et cours d'eau flottables, que du marchepied (Code pêche fluv., 1875, p.19).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Supra BALZAC, CHATEAUBR., loc. cit.: marche-pied. Étymol. et Hist. 1. 1289 marchepié «sorte de filet de pêche» (Ord. de la pêche, ms. Ste-Gen. 1133 ds GDF.); 2. 1302 «tapis de pied» (Inv. de Raoul de Nesle, p. 138 ds GAY); 3. a) 1375 «degré ou série de degrés fixes ou pliants, qui servent à monter dans une voiture ou à en descendre» (doc. ap. B. et H. PROST, Inventaires mobiliers... des ducs de Bourgogne, t. 1, p. 422: le marchepié pour monter oudit cher), attest. isolée; 1830 (BALZAC, Double fam., p. 261); b) 1390-97 «petite échelle d'appartement» (Compte d'Amiot-Arnaut ds HAVARD); 4. 1382-84 «petit banc où l'on pose les pieds quand on est assis (doc. ap. Ch. BRÉARD, Le Compte du Clos des galées de Rouen, p. 91: de bancs avecques les marchepiés); 5. a) 1448 «estrade sur laquelle est placé un lit» (Comptes et mémoriaux du roi René, p. 295 ds HAVARD); b) 1474 «estrade sur laquelle est placé le trône ou le siège d'un prince» (OLIVIER DE LA MARCHE, Estat de la maison du duc Charles de Bourgogne, ibid.); 6. 1678 «cordage placé sous une vergue» (GUILLET); 7. a) 1681 «chemin de halage» (Arrêt du conseil, 1er mars ds LITTRÉ); b) 1867 «chemin qui longe un cours d'eau sur la rive opposée au chemin de halage» (ibid.). Comp. de marche, forme de marcher1, pris au sens de «fouler», et de pied. Fréq. abs. littér.:260. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 348, b) 388; XXe s.: a) 395, b) 361.

marchepied [maʀʃəpje] n. m.
ÉTYM. 1330; « sorte d'engin de pêche », 1279; de marcher, et pied.
1 (V. 1330). Petit banc où l'on pose les pieds quand on est assis. || Marchepied d'un siège de cocher, d'un fauteuil de dentiste.
Par ext. || Marchepied d'une échasse. Étrier.
(1678). Mar. Cordage placé sous une vergue et servant d'appui aux pieds des matelots qui font la manœuvre des vergues. || Étriers des marchepieds.
2 (1474). Rare. Dernier degré de l'estrade (d'un autel, d'un trône…) sur lequel l'officiant, le monarque… pose les pieds. || Gravir le marchepied d'un autel.Par ext. Les degrés d'une estrade.
3 (1375). Cour. Degré ou série de degrés, généralement métalliques, fixes ou escamotables, qui servent à monter dans une voiture ou à en descendre. || Déplier le marchepied d'une voiture (→ Houppelande, cit. 1). || Voyageurs accrochés par grappes (cit. 10) aux marchepieds d'un train.
1 Les dernières voitures roulaient dans la cour de l'hôtel; j'entendais relever les marchepieds et le bruit sec des panneaux vitrés qu'on fermait.
E. Fromentin, Dominique, XII.
2 Quand le train entra en gare, Marthe était debout sur le marchepied du wagon. « Attends bien que le train s'arrête », lui cria sa mère (…)
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 30.
(1390). Par ext. Petite échelle d'appartement, dont les échelons sont remplacés par des marches assez larges. Escabeau, escabelle. || « Il vous faut un marchepied pour atteindre à ce rayon de bibliothèque » (Académie).
4 (1835, Académie). Fig. Moyen de parvenir à ses fins, de réaliser ses ambitions ( Échelon).Se faire un marchepied du vice (→ Gascon, cit. 2).Servir de marchepied à qqn (→ Grandeur, cit. 17).
3 (…) il nourrissait un ambitieux désir poursuivi avec une profondeur digne de Sixte-Quint : il voulait se marier avec une vieille fille riche, sans doute dans l'intention de s'en faire un marchepied pour aborder les sphères élevées de la cour.
Balzac, la Vieille Fille, Pl., t. IV, p. 217.
5 (1867; « chemin de halage », 1681). Techn. Chemin qui longe un cours d'eau sur la rive opposée au chemin de halage.Dr. || Servitude de marchepied, impliquant pour les propriétaires riverains d'un cours d'eau navigable ou flottable l'obligation de laisser libre un espace de 3,25 m sur le bord où il n'existe pas de chemin de halage (→ Halage, cit. 2).

Encyclopédie Universelle. 2012.