Akademik

maussade

maussade [ mosad ] adj.
malsade XIVe; de 2. mal et a. fr. sade, lat. sapidus « savoureux »
1 Qui est peu gracieux, peu avenant; qui laisse voir de la mauvaise humeur. 1. chagrin, grognon, revêche. Un enfant maussade. Par ext. Caractère maussade. acariâtre, acrimonieux, aigri, hargneux. Humeur maussade. méchant; maussaderie. Mine, air maussade. boudeur, mécontent, 1. morose, rechigné, renfrogné. Propos maussades. désabusé, mélancolique, pessimiste.
2Qui inspire de l'ennui. ennuyeux, 1. terne, triste. Ciel, temps maussade. « une grande maison maussade et noire » (A. Daudet). Adv. MAUSSADEMENT , 1530 .
⊗ CONTR. Amène, charmant, enjoué, gai, jovial . Divertissant.

maussade adjectif (de mal et ancien français sade, du latin sapidus, savoureux) Qui est d'humeur chagrine, désagréable, aigrie ; qui dénote, manifeste cet état d'esprit : Parler d'un ton maussade. Visage maussade. Qui inspire de l'ennui : Un temps maussade.maussade (synonymes) adjectif (de mal et ancien français sade, du latin sapidus, savoureux) Qui est d'humeur chagrine, désagréable, aigrie ; qui dénote, manifeste cet...
Synonymes :
- bourru
- chagrin
- désagréable
- grincheux
- grognon
- morose
- rébarbatif
- rechigné
- renfrogné
- revêche
Qui inspire de l'ennui
Synonymes :
- ennuyeux
- fastidieux
- insipide
- morne
- terne
- triste

maussade
adj.
d1./d Désagréable, qui dénote la mauvaise humeur. Visage maussade.
d2./d Ennuyeux, sombre, triste. Un temps maussade.

⇒MAUSSADE, adj.
A. — [En parlant de qqn ou de sa manière d'être] Qui exprime son mécontentement, sa mauvaise humeur ou son ennui. Air, caractère, figure, mine, ton maussade. Ah! ce mariage que son fils avait voulu faire contre son gré, dans la crise de la cinquantaine, après vingt ans d'un ménage glacé avec une femme maussade et maigre (ZOLA, Débâcle, 1892, p.263). C'était le regard maussade d'une vieille femme qui radote (PROUST, Guermantes 2, 1921, p.333):
1. Cette jolie fille devint soudain d'humeur maussade. Elle s'apercevait que M. Ouvrard lui montrait des égards insuffisants: à peine un salut et pas une parole. Cela s'expliquait par la tournure de son chapeau, composé de choses diversement coloriées, dont une plume magnifique qui en faisait tout le tour et pendait par derrière.
HAMP, Marée, 1908, p.70.
B. — [En parlant de qqc.] Qui traduit ou provoque l'ennui, la tristesse, le désagrément. Aspect maussade; ville maussade. La marchesa m'a écrit une lettre maussade à dessein, je m'imagine, pour me faire aller chez elle ce soir (BARB. D'AUREV., Memor. 1, 1837, p.158). Hier, temps maussade. Aujourd'hui, soleil (...). Rien ne donne le goût de la vie comme de voir les boeufs manger les boutons d'or. De loin, Paris, c'est quelque chose, et, de près, ce n'est rien (RENARD, Corresp., 1905, p.310):
2. On entrait et, dans un petit cabinet assez maussade, on trouvait derrière un bureau un homme jeune, svelte, d'une mise sobre mais élégante, avec une grande barbe si foncée qu'elle a bien de la peine, aujourd'hui, à se mettre en gris.
L. FEBVRE, Combats pour hist., Hommage à Henri Berr, 1952, p.339.
Prononc. et Orth.:[mosad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 malsade «grossier, malappris» (N. ORESME, Ethiques, II, 10, éd. A. D. Menut, p.168); 2. 1er quart du XVe s. «(personne) désagréable à voir, déplaisante, sale» (Miracles de sainte Geneviève, éd. Cl. Sennewaldt, 1203); 3. a) 1588 «qui laisse voir de la mauvaise humeur» (MONTAIGNE, Essais, III, 9, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.975); b) 1609 maussade mine (M. RÉGNIER, Satire XI, 143 ds Œuvres complètes, éd. G. Raibaud, p.136); 4. a) 1762 «qui inspire de l'ennui» (ROUSSEAU, Emile, IV ds Œuvres complètes, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t.4, p.686); b) 1835 temps maussade (Ac.). Comp. de l'élém. mal- et de sade «savoureux, agréable à boire ou à manger; agréable, gracieux» (dep. le XIIe s. ds T.-L.), du lat. sapidus «qui a du goût, de la saveur», cf. sapide. Fréq. abs. littér.:542. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 403, b) 1111; XXe s.: a) 1017, b) 753.
DÉR. Maussadement, adv. D'une manière maussade. Je ne revois en moi qu'ombre, laideur, sournoiserie. On m'emmenait au Luxembourg; mais je me refusais à jouer avec les autres enfants; je restais à l'écart, maussadement, près de ma bonne; je considérais les yeux des autres enfants. Ils faisaient, à l'aide de seaux, des rangées de jolis pâtés de sable... Soudain, à un moment que ma bonne tournait la tête, je m'élançais et piétinais tous les pâtés (GIDE, Si le grain, 1924, p.350). []. Att. ds Ac. 1694-1878. 1res attest. a) 1530 «d'une manière sale, grossière» (PALSGR., p.830a), b) 1694 «de mauvaise grâce, avec une humeur désagréable» (Ac.); de maussade, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér.: 15.

maussade [mosad] adj.
ÉTYM. Av. 1493; malsade, 1370; de 2. mal, et de l'anc. franç. sade, du lat. sapidus « savoureux, agréable ».
1 Qui est peu gracieux, peu avenant; qui laisse voir de la mauvaise humeur. Chagrin, grimaud (vx), grognon, revêche. || Vieillard maussade. || Ils doivent le trouver bien maussade. Désagréable (→ Frivole, cit. 8). || Cet enfant est anormalement maussade.Par ext. || Caractère maussade. Acariâtre, acrimonieux, hargneux. || Humeur maussade. Méchant (méchante humeur). || Air grognard (cit. 1) et maussade. || Regard maussade (→ Claquement, cit. 1). || Mine maussade. Boudeur, mécontent, rechigné, renfrogné. || Il nous a fait un accueil plutôt maussade (→ Grise mine). || Il nous a tenu des propos assez maussades. Désabusé, mélancolique, pessimiste.
1 Ils arrivèrent dans un jardin, où deux enfants à l'air maussade, un garçon et une fille, à peu près de même âge que Christophe, semblaient se bouder l'un l'autre.
R. Rolland, Jean-Christophe, L'aube, p. 35.
2 Je devenais triste, maussade et ne fréquentais mes camarades que parce que je ne pouvais faire autrement.
Gide, Si le grain ne meurt, I, IV, p. 109.
2 Qui inspire de l'ennui. Ennuyeux, terne, triste. || Ciel, paysage, temps maussade. || La plus maussade uniformité (→ Bienséance, cit. 12). || Chapelle d'un style pauvre et maussade (→ Cintrer, cit.).
3 C'était une grande maison maussade et noire (…)
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Les vieux ».
CONTR. Accort, amène, charmant, enjoué, gai, jovial. — Divertissant.
DÉR. Maussadement, maussaderie.

Encyclopédie Universelle. 2012.