menuiserie [ mənɥizri ] n. f.
• 1456; de menuiser
1 ♦ Vx Fabrication de menus ouvrages (opposé à grosserie), en particulier d'or et d'argent; petite orfèvrerie.
2 ♦ Mod. Travail industriel ou artisanal (assemblages) du bois pour la fabrication des meubles et objets servant à l'agencement et la décoration des maisons (opposé à charpente). Entreprise, atelier de menuiserie. Menuiserie d'art (⇒ ébénisterie) , de bâtiment.
3 ♦ Par méton. Ouvrages ainsi fabriqués. Menuiserie dormante (décoration fixe, lambris, parquets), mobile (huisseries). « la menuiserie découpée des fenêtres » (Nerval).
♢ Atelier où sont réalisés ces ouvrages.
4 ♦ Par ext. Menuiserie métallique : fabrication de portes et fenêtres métalliques (surtout de grandes dimensions); ces systèmes. Menuiseries métalliques des immeubles modernes.
● menuiserie nom féminin Activité artisanale ou industrielle consistant à fabriquer des ouvrages en bois à partir de pièces de faible section et destinées à être assemblées. Ouvrage ainsi fabriqué. Atelier où sont réalisés ces ouvrages. ● menuiserie (expressions) nom féminin Menuiserie métallique, réalisation, en métal, d'ouvrages de second œuvre, dans le bâtiment ; ces ouvrages eux-mêmes.
menuiserie
n. f.
d1./d Art, métier de celui qui fabrique des ouvrages en bois en assemblant des pièces de dimensions relativement petites.
|| (Par oppos. à charpente.) Confection d'ouvrages en bois destinés à l'équipement et à la décoration des bâtiments (huisseries, cloisons, placards, croisées, persiennes, parquets, etc.); ces ouvrages.
|| (Par oppos. à ébénisterie.) Fabrication de meubles utilitaires en bois massif.
d2./d Par ext. Menuiserie métallique: confection de châssis et de systèmes métalliques ouvrants pour le bâtiment; ces châssis, ces systèmes.
d3./d Par ext. Lieu, atelier où le menuisier exerce sa profession.
⇒MENUISERIE, subst. fém.
A. — Vx. Ouvrage de petites dimensions exécuté en bois et aussi en métal (p. oppos. à grosserie). (Ds VOGÜÉ-NEUFVILLE 1971).
B. — Travail du bois de faible équarrissage, destiné à la fabrication de meubles ou à la décoration et à l'équipement des bâtiments (huisseries, placards, persiennes, parquets, etc.). Menuiserie dormante, mobile; bois de menuiserie. Des tas de planches dressées contre les murs et des empilements de copeaux balayés dans les coins répandaient un parfum de bois varlopé, une odeur de menuiserie, ce souffle résineux qui pénètre au fond des poumons (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p.1189):
• 1. Aux environs de la saint Michel, voulant s'installer avant la mauvaise saison, il pressa les ouvriers et fit prier Gaspard de descendre les aider. Lui-même, poussant la varlope ou maniant l'herminette, travaillant tant à la menuiserie qu'à la charpente.
POURRAT, Gaspard, 1922, p. 56.
— P. méton. Les ouvrages résultant de ce travail. Les vastes magasins n'offraient que la carcasse de leur aménagement, les menuiseries absolument nettes, comme au jour de l'installation (ZOLA, Bonh. dames, 1893, p. 676). Il n'y avait pas de persiennes. Les propriétaires avaient négligé d'en placer, découragés sans doute par la hauteur des fenêtres et le prix de la menuiserie (CAMUS, Exil et Roy., 1957, p. 1632).
♦P. métaph. Enfin je touche au terme, j'en suis tout à l'heure à ma 80e leçon, je reviendrai avec un livre, non terminé, mais maçonné. Il n'y aura plus que la menuiserie et les vitrages à poser. Je m'y appliquerai avec lenteur et douceur peut-être, après le poids d'un jour si pesant (SAINTE-BEUVE, Corresp., t.2, 1838, p.366).
♦Menuiserie préfabriquée. ,,Ouvrages en bois, complètement usinés et assemblés, prêts à être mis en place`` (MÉTRO 1975).
— P. anal. Menuiserie métallique. Fabrication de châssis et de systèmes métalliques courants destinés à l'équipement des bâtiments; p. méton. les ouvrages résultant de cette fabrication:
• 2. Les toitures en terrasse entraînent la suppression de la charpente, la menuiserie métallique concurrence dangereusement la menuiserie en bois, en particulier pour les huisseries et les croisées, et les revêtements de sols plastiques, coulés ou appliqués sur dalles de béton, remplacent bien souvent les parquets de bois sur solives ou sur lambourdes.
Industr. fr. bois, 1955, p. 9.
C. — Atelier de menuisier; usine où se fabriquent les ouvrages en bois ou en métal destinés à l'équipement des bâtiments. Un incendie, qui avait éclaté, vers 19 heures, dans une menuiserie (...), a ravagé, en outre, les deux immeubles contigus (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 6).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1411 «fabrication de menus ouvrages, en particulier d'or et d'argent» (doc. ds DU CANGE, s.v. escrinium); b) 1495 «petit ouvrage en or ou en argent» (Inv. de Grammont ds GAY, s.v. menuisé); 2. a) 1606 «objet en bois fabriqué par un menuisier» (NICOT); b)1636 «travail du bois pour la fabrication de mobilier, de pièces en bois dans le bâtiment» (MONET); c) 1669 «atelier de menuisier» (WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 6, 2, p. 131a); d)1955 menuiserie métallique (Industr. fr. bois, p. 9). Dér. de menuisier; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:56.
menuiserie [mənɥizʀi] n. f.
ÉTYM. 1456; « ouvrage de bois délicat », 1411; de menuiser.
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1 Vx. Fabrication de menus ouvrages; ces ouvrages (opposé à grosserie). Spécialt. (Orfèvr.). Les bijoux, leur fabrication. — (1765). || Menuiserie d'étain (excluant la vaisselle, les pots).
2 (1690). Mod. Travail (assemblage) du bois pour la fabrication des meubles et objets servant à l'agencement et à la décoration des maisons (opposé à charpente). || Pièces, assemblages… de menuiserie. ⇒ Abattant, about, alaise, antébois, arasement, aronde (queue d'), baguette, bâti, boiserie, brisure, cadre, chevron, cimaise, écoinçon, équerre, feuille, feuillure, filet, flipot, imposte, lambris, montant, moulure, panneau, placage, placard, plinthe, tasseau, tourniquet, traverse, trumeau, tympan, volet… (aussi architecture [ornements] et charpente). || Opérations, travaux de menuiserie : traçage, débitage, façonnage et assemblage ou montage (⇒ Araser, assembler, boiser, corroyer, désassembler, lambrisser, raboter, rainer, scier, varloper, etc.). || Entrepreneur de menuiserie. || Bois de menuiserie. || Atelier de menuiserie. || Outillage utilisé en menuiserie. || Menuiserie d'art (⇒ Ébénisterie), de bâtiment.
1 À l'entrée, il y a des ateliers de menuiserie qui dégagent une odeur (…) de sciure et de sapin frais.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VI, IX.
3 (1690). Ouvrages ainsi fabriqués. || De la belle menuiserie. || Menuiserie dormante (décoration fixe, habillage, pose des moulures : chambranles, plinthes, corniches; lambrissage; parquetage); menuiserie mobile (fenêtres, persiennes, portes, châssis mobiles). — Décoration, plafond en menuiserie. || Treillage de menuiserie. || Placage sur un fond de menuiserie. ⇒ Marqueterie. — Menuiserie d'orgue. ⇒ Buffet. || Menuiserie qui entoure une meule de moulin. ⇒ Cerce.
2 (…) la menuiserie découpée des fenêtres s'ouvrait par places comme une guipure déchirée.
Nerval, Voyage en Orient, Femmes du Caire, III, VI.
4 (1949). Par ext. || Menuiserie métallique : fabrication d'éléments de fermeture (portes, fenêtres), en métal (surtout de grandes dimensions); systèmes de fermeture ainsi fabriqués.
Encyclopédie Universelle. 2012.