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munificence

munificence [ mynifisɑ̃s ] n. f.
XIVe; lat. munificentia, de munificus « qui fait (facere) des présents (munus) »
Littér. Grandeur dans la générosité, la libéralité. largesse, magnificence, prodigalité. Dieu, dans sa munificence... ⊗ CONTR. Avarice, mesquinerie.

munificence nom féminin (latin munificentia, de munus, don, et facere, faire) Littéraire. Disposition d'esprit qui porte aux grandes libéralités ; étalage de générosité, magnificence. ● munificence (difficultés) nom féminin (latin munificentia, de munus, don, et facere, faire) Emploi Ne pas confondre ces deux noms de forme proche. 1. Magnificence = qualité de ce qui est magnifique. La magnificence des églises moscovites. 2. Munificence = grande générosité. « Puis Sartre, dont la muni-ficence était légendaire, nous embarqua dans un taxi, et [...] nous abreuva de cocktails jusqu'à deux heures du matin »(S. de Beauvoir). ● munificence (synonymes) nom féminin (latin munificentia, de munus, don, et facere, faire) Littéraire. Disposition d'esprit qui porte aux grandes libéralités ; étalage de générosité...
Synonymes :
- générosité
- largesse
- libéralité
- magnificence
- prodigalité

munificence
n. f. Grande libéralité, générosité, largesse.

⇒MUNIFICENCE, subst. fém.
A.— Au sing.
1. Disposition qui porte à donner largement; grandeur dans la générosité. Synon. largesse.
[À propos d'une pers.] Munificence royale, impériale. Bernard ne se faisait point trop souci de sa vacance et de ne gagner point cette vie assez large que grâce à la munificence d'Édouard il menait (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1078) :
Des personnes de sa cour lui reprochaient de ce qu'elle faisait à l'église, en cette occasion solennelle, des offrandes si mesquines, elle qui comme princesse et souveraine devait donner l'exemple de la munificence...
MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 68.
P. anal. [En parlant de Dieu] Le Dieu d'Adam jamais dans sa munificence N'inflige un châtiment sans laisser l'espérance (JAMMES, Géorgiques, Chant 2, 1911, p. 35).
[À propos d'une collectivité, d'une institution] Munificence de l'État, du gouvernement. D'une munificence incomparable lorsqu'il faut d'immenses dévouements, elle [la démocratie] échoue aux détails (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 261).
2. Caractère de ce qui est fait avec munificence. Maria Feodorovna, impératrice de Russie et mère d'Alexandre Ier, s'est (...) signalée par le raffinement de son goût, et surtout par la munificence de ses commandes aux orfèvres parisiens de l'époque (GRANDJEAN, Orfèvr. XIXe s., 1962, p. 93).
B.— Gén. au plur., p. méton. Acte de munificence. Il dépensait quatre cent mille livres de rentes ecclésiastiques en munificences et en fêtes (LAMART., Nouv. Confid., 1851, p. 76). Je suis vaincue, ça y est, c'est fini. Donc, tout ce qui viendra sera munificence (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 950).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1355 (P. BERSUIRE, Tive-Live, ms. Ste-Genev., f° 253b ds GDF. Compl.). Empr. du lat. munificentia « générosité », dér. de munificus « libéral, généreux ». Fréq. abs. littér. : 66.

munificence [mynifisɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1354; lat. munificentia, de munificus « qui fait (facere) des présents (munus) ».
Littér. Grandeur dans la générosité, la libéralité. Largesse, magnificence, prodigalité (→ Inouï, cit. 5). || Une munificence royale, princière. Fig. || La munificence des dons du Saint-Esprit (→ Confirmation, cit. 5).
1 (…) grâce à la munificence de nos rois, Paris s'embellit tous les jours à la grande admiration des étrangers (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XI.
2 (…) Léon tira vivement une pièce blanche de sa poche… Le suisse demeura tout stupéfait, ne comprenant point cette munificence intempestive, lorsqu'il restait encore (…) tant de choses à voir.
Flaubert, Mme Bovary, III, I.
DÉR. Munificent.

Encyclopédie Universelle. 2012.