nocturne [ nɔktyrn ] adj. et n. m. et f.
• 1355; lat. nocturnus
I ♦ Adj.
1 ♦ Qui est propre à la nuit.
♢ Qui a lieu pendant la nuit. « entrevues, rendez-vous nocturnes » (Laclos). — Tapage nocturne. Terreurs nocturnes. Pollutions nocturnes.
2 ♦ Qui veille, se déplace, chasse pendant la nuit. Oiseaux, papillons nocturnes, de nuit.
II ♦ N. m.
1 ♦ (XIVe) Liturg. cathol. Chacune des parties de l'office de la nuit (⇒ matines), qui contient un certain nombre de psaumes et de leçons.
2 ♦ (XVIIIe) Mus. Anciennt Sérénade, divertissement pour instruments (à vent, à archet). — Mod. Morceau de piano de forme libre, à caractère mélancolique. Les nocturnes de Chopin.
III ♦ N. m. (1839) Oiseau rapace qui ne sort, ne chasse que la nuit (chouette, duc, grand duc, hibou...). Les grands nocturnes.
IV ♦ N. f.
1 ♦ (1924) Sport Compétition qui a lieu en soirée. — Loc. adv. En nocturne. Match qui se déroule en nocturne.
2 ♦ (1967) Comm. Ouverture en soirée de certains magasins, salons, expositions. Nocturne le mercredi jusqu'à 22 h.
⊗ CONTR. Diurne.
● nocturne adjectif (latin nocturnus) Qui a lieu pendant la nuit : Tapage nocturne. Qui sort, se promène la nuit. Se dit des fleurs qui ne s'ouvrent que la nuit. Se dit d'un animal qui sort, agit, vole ou court pendant la nuit, par opposition à diurne. ● nocturne (citations) adjectif (latin nocturnus) Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Je suis l'homme qui fait attention à sa vie nocturne. Tas de pierres Éditions Milieu du monde ● nocturne (expressions) adjectif (latin nocturnus) Vision nocturne, synonyme de vision scotopique. ● nocturne (synonymes) adjectif (latin nocturnus) Qui sort, se promène la nuit.
Contraires :
- diurne
Vision nocturne
Synonymes :
- vision scotopique
● nocturne
nom masculin
Pièce de caractère, vocale ou instrumentale, sans forme imposée, destinée soit à être jouée la nuit, soit à évoquer la nuit. (Au piano, J. Field puis Chopin, Skriabine et Fauré en sont les plus grands illustrateurs.)
Avant 1970, partie de l'office de la nuit, ou matines, comprenant trois psaumes, trois lectures et trois répons.
Synonyme de rapace nocturne.
Synonyme ancien de hétérocère.
● nocturne
nom féminin
Rencontre sportive qui a lieu en soirée.
Ouverture en soirée de certains établissements de commerce, de certains services : Un grand magasin qui ouvre en nocturne le mercredi.
● nocturne (difficultés)
nom masculin
Sens et genre
Ne pas confondre une nocturne et un nocturne.
1. Nocturne n.f. = ouverture en soirée d'un magasin, ou réunion sportive en soirée. Cette nocturne d'athlétisme réunira trois champions de France.
2. Nocturne n.m. = morceau de musique ; oiseau de nuit ; tableau. Jouer un nocturne de Chopin ; la chouette est un nocturne ; un nocturne représentant les toits de Paris sur fond de ciel étoilé.
● nocturne (synonymes)
nom masculin
Synonymes :
- rapace nocturne
- hétérocère
● nocturne (difficultés)
nom féminin
Sens et genre
Ne pas confondre une nocturne et un nocturne.
1. Nocturne n.f. = ouverture en soirée d'un magasin, ou réunion sportive en soirée. Cette nocturne d'athlétisme réunira trois champions de France.
2. Nocturne n.m. = morceau de musique ; oiseau de nuit ; tableau. Jouer un nocturne de Chopin ; la chouette est un nocturne ; un nocturne représentant les toits de Paris sur fond de ciel étoilé.
nocturne
adj. et n.
rI./r adj.
d1./d Qui a lieu pendant la nuit. Visite nocturne.
d2./d Qui a une vie active la nuit.
rII./r ORNITH n. m. pl. Division des oiseaux rapaces, regroupant ceux dont la vie active est nocturne.
rIII/r n. m. MUS Morceau pour piano, de forme libre, d'un caractère tendre et mélancolique. Un nocturne de Chopin.
rIV./r n. m. ou n. f.
d1./d Match, compétition sportive qui a lieu en soirée.
d2./d Prolongation dans la soirée de l'ouverture d'un magasin.
⇒NOCTURNE, adj. et subst.
I. —Adjectif
A. —Qui est propre à la nuit, qui concerne la nuit, qui est de la nuit. Grandeur, mélancolie nocturne. Des étoiles (...) tremblotaient dans la brume nocturne (MAUPASS., Pierre et Jean, 1888, p.312). Je m'honore de faire partie de ces foules qui décident qu'un parfum est (...) nocturne ou solaire (COLETTE, Pays. et portr., 1954, p.182):
• 1. Il est temps de m'entendre, ô Dieu! ne sois pas sourd,
Réconforte mon âme obscure, ta servante,
Car, pareille à l'abîme étoilé de l'amour,
L'immensité des cieux nocturnes m'épouvante.
Ch. GUÉRIN, Coeur solit., 1904, p.171.
♦ASTRON. Arc nocturne. ,,Portion de cercle qu'un astre parcourt au-dessous de l'horizon`` (LITTRÉ).
— L'astre nocturne. La lune. Au delà, de chaque côté de la route, s'étendaient les bruyères d'un violet sombre, où flottaient des bancs de vapeurs grisâtres auxquelles les rayons de l'astre nocturne donnaient un air de fantômes en procession (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.70).
B. —Qui a lieu pendant la nuit. Attaque, équipée, escapade, sortie, visite nocturne; assemblée, fête, office, travail nocturne; apparition, crampe, crise, gelée, sueur, vision nocturne. Ceux qui rient ainsi, pensa Julien, ne doivent pas faire partie de l'expédition nocturne, ils seraient plus sérieux (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p.337). Elle abordait avec une excessive hardiesse les questions les plus ardues, grâce à des lectures diurnes et nocturnes (BALZAC, Secrets Cadignan, 1839, p.343). Le ravissant garçon (...) se fait arrêter pour tapage nocturne (DURRY, Nerval, 1956, p.9):
• 2. ... à la veille de sa mort, en 1914, le frêle soldat ne retenait d'une harassante marche nocturne, que cette vision: «J'ai revu toutes les étoiles à la fois, par une belle nuit sur les routes...»
MAURIAC, Journal 1, 1934, p.19.
Rem. Se place rarement avant le subst. Ces nocturnes terreurs qui assaillaient, qui brisaient mon âme pendant le cours des heures destinées au repos (NODIER, Smarra, 1821, p.29).
— Qui agit, sort, vit la nuit. Il arrivait aussi à plus d'un promeneur nocturne de sentir sous son pied la masse élastique d'un cadavre encore frais (CAMUS, Peste, 1947, p.1227):
• 3. Là, jusqu'à deux heures, des restaurants, des brasseries, des charcuteries flambaient, tout un grouillement de femmes s'entêtait sur la porte des cafés; dernier coin allumé et vivant du Paris nocturne...
ZOLA, Nana, 1880, p.1313.
♦BOT. Qui s'ouvre la nuit. Peut-être trouvera-t-on une disposition différente dans les spires des trachées des plantes nocturnes, c'est-à-dire qui n'ouvrent leurs fleurs que la nuit, comme le jalap, une espèce de convolvulus, l'arbre triste des Moluques, etc. (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.144).
♦ZOOL. [En parlant d'insectes, d'oiseaux, de papillons, de mammifères] Qui agit, vole, chante, se déplace ou chasse la nuit. Nous longeâmes le bas des fortifications externes, comme des chacals nocturnes (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p.317). S'il y a des canards, habitués en leur qualité de fils de migrateurs nocturnes à dormir le jour et à veiller le soir, ils poussent tout de suite leur clameur (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p.243):
• 4. Elles [les chenilles] passent l'hiver à l'état de chrysalides qui se réveillent au printemps pour donner naissance à de petits papillons nocturnes.
LEVADOUX, Vigne, 1961, p.77.
— Emploi subst. Un joli détail sur la baronne de Kaula. Une nocturne que cette femme, une lampe comme on disait au XVIIe siècle, et qui passait sa journée à dormir (GONCOURT, Journal, 1881, p.113). C'était un nocturne; une nuit d'été comme celle-là lui révélait la seule face du monde qui lui fût familière (MAURIAC, Galigaï, 1952, p.63).
♦ZOOL. [En partic.,en parlant des chiroptères, des lémuriens et des rapaces] Un nocturne hulula derrière nous, un cri strident, achevé en râle, le cri d'une bête lentement assassinée (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p.208). Ce petit animal, bien que de la famille des Primates, n'a presque rien des singes. (...) c'est un nocturne (GIDE, Feuillets d'automne, 1949, p.1113):
• 5. Ce que je me rappelle surtout, c'est son visage beau et étrange [de Saint-John Perse], cet oeil de nocturne dont la fixité cherchait à décontenancer, ce doux parler créole qu'il a gardé encore.
MAURIAC, Nouv. Bloc-Notes, 1961, p.399.
C. —Au fig. Qui fait penser à la nuit, sombre, peu clair, secret. Quand je ne ferais que dresser un questionnaire, du moins je reviendrai avec des curiosités claires, substituées aux parties nocturnes de mon désir (BARRÈS, Pays Lev., t.1, 1923, p.5). Car notre apparente lucidité actuelle est une nuit profonde, et la véritable clarté ne nous est plus accessible que dans les aspects nocturnes de notre existence (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p.73):
• 6. Commencé la lecture d'Aurélia. (...) j'y retrouve, avec un étonnement mêlé de tristesse, beaucoup de mes propres angoisses, la partie la plus nocturne de moi-même.
GREEN, Journal, 1945, p.98.
— Empl. subst. En dessous des quelques natures puissantes qui savent y parvenir, une incompréhension irréductible divisera toujours les deux familles des clairs et des nocturnes (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.648).
II. —Substantif
A. —BEAUX-ARTS, subst. masc. ,,Paysage représentant un effet de nuit`` (HUGUES, Expr. atelier, s.d.). On dit qu'il [Latour] fut, comme ses contemporains amateurs de nocturnes, voire comme Bassano, un analyste des effets de lumière (MALRAUX, Voix sil., 1951, p.386):
• 7. ... Whistler (...) donnait à ses tableaux des intitulés de ce genre: Harmonie en vert et or, en ambre et noir, Nocturnes en argent et bleu...
HUYSMANS, Art mod., 1883, p.289.
B. —LITURG. CATH., subst. masc. Élément principal des matines comprenant des psaumes et des leçons habituellement distribués en trois parties. La nuit suivante, pendant que l'évêque de Tours, après avoir chanté l'office des nocturnes, reposait dans son appartement, il entendit frapper à coups redoublés à la porte de la maison (THIERRY, Récits mérov., t.2, 1840, p.152).
C. —MUS., subst. masc.
1. Au XVIIIe s., ,,musique de plein air pour petit ensemble instrumental, dans l'esprit de la sérénade, mais exécutée de nuit`` (PINCH. Mus. 1973). Le nocturne se fit le chant d'un jour moins chaud. La sonnaille devint le timbre du crapaud. Une flûte de terre agile, c'est la caille, Remplaça le pipeau que dans le buis on taille (JAMMES, Géorgiques, Chant 1, 1911, p.24).
2. Au XIXe s., romance à deux voix, d'un caractère tendre et langoureux, propre à être exécutée le soir en guise de sérénade (d'apr. BOUILLET 1859). Chanter, exécuter des nocturnes. Elle étudie quelque nocturne à deux voix avec mademoiselle Oyouki, son élève (LOTI, Mme Chrys., 1887, p.265):
• 8. À l'époque suivante [au XIXe s.] apparut, sous le titre de nocturne [it. ds le texte], un genre de D[uo] de chambre, de proportions réduites, où les voix chantaient presque constamment ensemble et où prédominaient les suites de tierces et de sixtes, agréables à l'oreille.
BRENET, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p.125.
3. Morceau de piano de caractère mélancolique et rêveur, évoquant l'atmosphère de la nuit:
• 9. Cette petite fille, simple et paresseuse, savait être, à ses heures, coquette, innocemment: alors, elle tendait ses lignes aux petits jeunes gens, elle faisait de la peinture en plein air, jouait des nocturnes de Chopin, promenait des livres de poésie qu'elle ne lisait point, avait des conversations idéalistes et des chapeaux qui ne l'étaient pas moins.
ROLLAND, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1567.
D. —SPORTS, subst. fém. Compétition sportive de plein air, course hippique disputée ou courue la nuit. Engagé pour participer à la nocturne donnée avec les «as» (Match, 1er oct. 1935, p.14 ds GRUBB Sports 1937, p.51).
— Loc. adv. En nocturne. Il fut un temps —pas si lointain —où, en [course] nocturne, on installa un projecteur qui devait balayer la piste au rythme du record qu'on essayait de battre (L'OEuvre, 10 mars 1941). Le stade de la Meinau photographié par ce jeune Strasbourgeois pendant quelques matches en nocturne (L'Est Républicain, 9 août 1982, p.3, col. 2 et 3).
E. —COMM. ,,Ouverture en soirée de certains magasins, expositions`` (GILB. 1980). Les commerçants moyens et petits, ont décidé de pratiquer le nocturne (L'Express, 16 déc. 1968, GILB. 1980).
REM. 1. Nocturnal, -ale, -aux, adj. et subst. masc. a) Adj., vx. Qui a lieu la nuit. (Dict. XIXe et XXe s.). Je suis arrivé (...) en assez mauvais état de conservation après treize heures de chemin de fer nocturnal (MÉRIMÉE, Lettres E. Ellice, 1860 ds R. Universelle, t.38, 1929, p.540). b) Subst. masc. ) Relig. ,,Office de nuit, matines`` (LITTRÉ; dict. XIXe et XXe s.). ) Mar. ,,Ancien instrument d'astronomie nautique qui servait à trouver la latitude d'un bâtiment ainsi que l'heure du bord, en mesurant, la nuit, la distance de l'étoile polaire au Pôle`` (BONN.-PARIS 1859; ds GUÉRIN 1892). 2. Nocturnement, adv. De nuit, pendant la nuit. C'est intolérable et je me propose bien d'aller les arracher nocturnement et de les mettre en pièces (FLAUB., Corresp., 1842, p.12). Tout mon être se cabre à la seule idée de corriger nocturnement ces épreuves (DU BOS, Journal, 1923, p.317).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1355 «qui se fait, qui a lieu la nuit» (BERSUIRE, Tite-Live, B.N. 20312ter, f° 36 v° ds GDF. Compl.); 2. 1581 «qui est propre à la nuit, sombre, obscur (en parlant de l'enfer)» (FLAMINIO DE BIRAGUE, L'Enfer de la mère Cardine ds Satires françaises du XVIe s., II, 53); 3. 1606 vision nocturne (NICOT); 1767 «qui sort la nuit» (MALFILÂTRE, Narcisse, 1 ds LITTRÉ). B. Subst. 1. a) ca 1250 «chacune des trois parties de l'office des matines» (Règle Cistercienne, 414 ds T.-L.); b)1812 mus. «pièce vocale» (JOUY, Hermite, t.2, p.266); 2. 1805 subst. masc. plur. «animaux rapaces» (CUVIER, Anat. comp., t.2, p.249); 3.a) 1896, 12 juill. réunions nocturnes «rencontres sportives qui ont lieu en soirée» (Le Vélo ds PETIOT 1982); 1924, 25 mai subst. fém. (La Pédale, ibid.); 1932, 28 janv. en nocturne (L'Auto, ibid.); b) 1967, 16 oct. «ouverture en soirée de certains magasins» (L'Express ds GILB. 1980). Empr. au lat. nocturnus «de la nuit», «qui agit dans les ténèbres, pendant la nuit». Fréq. abs. littér.:1656. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 1350, b) 2389; XXe s.: a) 2113, b) 3339. Bbg. QUEM. DDL t.5; 9 (s.v. nocturnement).
nocturne [nɔktyʀn] adj. et n.
ÉTYM. V. 1355; du lat. nocturnus.
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I Adj. (Après le nom).
1 Qui est propre à la nuit (considérée comme phénomène naturel, sensible). || Immensité, noirceur nocturne (→ Fusain, cit. 1). — Astron. || Arc (infra cit. 9) nocturne.
2 Qui a lieu pendant la nuit (considérée comme une portion abstraite de temps). || Agression (cit. 2), apparition, visite nocturne (→ Arrière-goût, cit. 3). — Liturgie. || Office nocturne, qui est célébré pendant la nuit (→ Matines). — Dr. || Tapage nocturne.
1 Alors correspondances, entrevues, rendez-vous nocturnes, tout devenait commode et sûr (…)
Laclos, les Liaisons dangereuses, XCVI.
1.1 Quand elle vérifia pour moi des imaginations que j'avais eues du côté de Méséglise, ce fut pendant une de ces promenades en somme nocturnes bien qu'elles eussent lieu avant le dîner — mais elle dînait si tard ! Au moment de descendre dans le mystère d'une vallée parfaite et profonde que tapissait le clair de lune, nous nous arrêtâmes un instant (…)
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 693.
2 (…) il cumulait ses fonctions d'auxiliaire à la mairie, son secrétariat chez Rieux et ses travaux nocturnes.
Camus, la Peste, p. 208.
3 (XVIIIe). Qui agit la nuit, sort la nuit (→ Aspirer, cit. 17). || Promeneur (→ 1. Masse, cit. 4), vagabond nocturne (→ Fureter, cit. 9). ⇒ Noctambule.
4 (1606; n. f., « chouette », 1538). [En parlant d'un animal]. Qui veille, se déplace, chasse ou se nourrit pendant la nuit et reste caché ou endormi pendant le jour. || Lépidoptères (→ Générique, cit. 3), oiseaux (→ Bête, cit. 16), papillons nocturnes, de nuit. || Les chiroptères, mammifères essentiellement nocturnes.
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II N. m.
1 (XIVe). Liturgie cathol. Chacune des parties de l'office de la nuit (⇒ Matines), qui contient un certain nombre de psaumes et de leçons.
3 Dans les Offices doubles et semi-doubles, les Matines ont trois Nocturnes ainsi composés : Après une invitation-annonce du mystère ou de la fête (…) on chante l'hymne, puis, pour chaque Nocturne, trois psaumes, encadrés de leurs antiennes, un verset, une absolution, trois leçons précédées d'une bénédiction et suivies d'un répons.
2 (XVIIIe). Mus. Anciennt. « Sorte de sérénade ou divertissement pour instruments à vent (cors en particulier), ou plus rarement à archet » (Arma et Tienot, Nouveau dict. de musique). — Nom qu'on donnait au XIXe siècle à des mélodies écrites pour être chantées à deux voix et qui ressemblaient à la romance.
♦ (1834). Mod., cour. Morceau de piano d'un caractère mélancolique et rêveur (→ Manuscrit, cit. 1). || Les nocturnes de Chopin.
4 Au XVIIIe siècle le nocturno est analogue à la sérénade. C'est un petit morceau instrumental qui s'exécute en plein air. Il en est de Haydn et de Mozart sous forme de suites pour petit orchestre. Au XIXe siècle le nocturne change brusquement de caractère sous l'influence romantique. Il désigne d'abord de courtes pièces vocales, à deux voix, dans un caractère de romance. On en trouve une dans Béatrice et Benedict de Berlioz. Puis cette langueur est transportée au piano par l'Irlandais Field, ensuite par Chopin qui fixe une forme du nocturne pour clavier : mouvement lent, expression pathétique, ornements mélodiques, partie centrale accélérée.
André Cœuroy, la Musique et ses Formes, p. 125.
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III (1839, Boiste, Nomencl. d'hist. nat.). Zool. || Les nocturnes, division des oiseaux rapaces qui comprend ceux qui ne sortent et ne chassent que la nuit (chouette, duc, grand duc, hibou…). — Au sing. || Un nocturne.
5 Au lever du rideau, nuit profonde. Tous les Nocturnes sont immobiles, en silhouettes sombres, les yeux fermés (…) Seul, le chat-huant a ses yeux de phosphore grands ouverts.
Edmond Rostand, Chantecler, II, 1.
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IV N. f. ou m.
1 (1935). Sports (football, rugby…). Compétition sportive de plein air disputée la nuit (surtout dans la loc. adv. en nocturne). || Assister à un match en nocturne.
♦ Turf. Course de nuit sur hippodrome. || Les nocturnes de Vincennes, de Cagnes-sur-Mer.
6 On court de jour à Vincennes de la mi-novembre jusqu'à la fin de février et de temps à autre dans le reste de l'année. Les nocturnes commencent vers la fin de mai et durent jusqu'en septembre.
P. Arnoult, les Courses de chevaux, p. 70.
2 (1967, n. f.; 1968, n. m.). Comm. Ouverture en soirée (de certains magasins, expositions).
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CONTR. Diurne.
DÉR. Nocturnal, nocturnement.
Encyclopédie Universelle. 2012.