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nominaliste

nominaliste [ nɔminalist ] adj.
• 1752; n. m. 1590 ; de nominal
Philos. Relatif au nominalisme.

nominaliste adjectif et nom Relatif au nominalisme ; partisan du nominalisme.

nominaliste
adj. et n. Qui a rapport au nominalisme.
|| Subst. Partisan du nominalisme.

⇒NOMINALISTE, adj. et subst.
PHILOSOPHIE
A. Adj. et subst. [En parlant d'une pers. ou d'une collectivité] (Qui est) partisan du nominalisme (v. nominaux, s.v. nominal I A 2). La querelle des nominalistes et des réalistes. Pour obtenir du genre et de la différence une conception qui permette de les saisir dans leur relation mutuelle, dont ils sont inséparables, il va de soi qu'il ne faut pas être nominaliste (HAMELIN, Élém. princ. représ., 1907, p.192). Si c'est être nominaliste que de vouloir appeler un marteau, «marteau», au lieu de le définir par la position de ses molécules de fer, nous sommes nominalistes (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p.232):
1. Après Pierre Abélard (XIIe s.), les nouveautés en logique apparurent avec l'école nominaliste dont Guillaume d'Occam (vers 1300-1349) est le meilleur représentant. Aux théories héritées de l'Antiquité classique, les nominalistes surent ajouter des parties nouvelles sur la «supposition», l' «appellation», etc. Ils reconstruisirent la syllogistique d'Aristote et donnèrent une forme neuve à la théorie de la déduction.
Encyclop. Sc. Techn. t.7 1972, p.378.
B.Adj. [En parlant d'une manifestation de l'activité intellectuelle] Qui concerne, qui appartient à, qui est de la nature du nominalisme. Philosophie nominaliste; attitude, hypothèse, conclusion nominaliste; caractère nominaliste (d'une notion); solution nominaliste (d'un problème). La doctrine de M. Le Roy n'est pas seulement nominaliste; (...) elle est anti-intellectualiste (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p.214). Hobbes avait déjà appliqué la conception nominaliste de la connaissance intellectuelle à l'idée de cause: pour lui (...) la relation de cause à effet n'est que celle d'un antécédent à un conséquent (Théol. cath. t.4 1 1920, p.777):
2. En France, toute la pensée encyclopédiste appuyait cette prééminence de la sensation, que Condillac proclamait et qui ressuscitait la conviction nominaliste du XIIIe siècle selon laquelle les idées sont des conséquences et non des sources.
HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p.155.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1590 subst. «partisan du nominalisme» (PH. DE MARNIX, OEuvres, II, 340 ds FEW t.7, p.177b); 2. 1840 adj. «qui a trait au nominalisme» (Ac. Compl. 1842). Dér. de nominaux (v. nominal, étymol. B); suff. -iste. Fréq. abs. littér.:30.

nominaliste [nɔminalist] adj. et n.
ÉTYM. 1590, n. m.; de nominal.
Didactique.
1 (1752). Hist. de la philos. Relatif au nominalisme. || Doctrine nominaliste. || La médecine (cit. 4) doit être à la fois réaliste et nominaliste. || Philosophe nominaliste.
N. Partisan du nominalisme. || Un nominaliste (on disait aussi nominal).
2 Mod. Partisan du nominalisme (2.).
0 Il y a peu de temps encore (…) les psychologues partaient de l'idée a priori que l'intelligence ou les aptitudes sont distribuées « normalement » en toute population homogène, à l'instar par exemple des tailles. C'était là une vue réaliste et non point nominaliste, mais le conventionnalisme prend sa revanche, sans qu'on s'en doute toujours, en ce sens que, faute d'unité objective de mesure (…) il est clair que (l'expérience psychologique ne fournissant jamais que des relations d'ordre) on est obligé de choisir une métrique arbitraire et que l'on peut alors toujours s'arranger de manière à retrouver la distribution « normale » présupposée et souhaitée.
J. Piaget, Épistémologie des sciences de l'homme, p. 217.

Encyclopédie Universelle. 2012.