pansement [ pɑ̃smɑ̃ ] n. m.
• pansements « soins à un malade » 1531; de panser
1 ♦ Action de panser (une plaie; un blessé). « les médecins procédaient en hâte au pansement des blessés » (Zola).
2 ♦ Ce qui sert à soigner une plaie. Pansement gastrique : médicament destiné à protéger la muqueuse de l'estomac contre les effets de l'acidité gastrique. ⇒ plâtrage.
3 ♦ Spécialt et cour. Linges, adhésifs servant à assujettir les produits curatifs, antiseptiques. ⇒ 1. bande, charpie, compresse, coton, gaze, linge, ouate. Boîte à pansements. Pansement antiseptique, aseptique. Pansement au collodion. Être couvert de pansements. Pansement au doigt. ⇒ poupée. Pansement adhésif. ⇒ sparadrap. Mettre, changer un pansement. — Pansement de derme, pansement-greffe cutané.
● pansement nom masculin Application sur une plaie de compresses maintenues par des bandes ou un sparadrap et destinées à protéger la lésion ainsi recouverte des chocs et de l'infection. Matériel utilisé pour protéger et soigner une plaie. Obturation provisoire d'une dent destinée à favoriser la cicatrisation dentinaire ou à protéger une substance antiseptique. ● pansement (expressions) nom masculin Pansement gastrique, poudre ou mélange de poudres absorbé par voie buccale, qui adhère à la muqueuse gastrique malade et la protège contre l'action des sucs digestifs. Pansement individuel, paquet dont tout soldat est muni en campagne, contenant les objets indispensables pour le pansement sommaire d'une blessure.
pansement
n. m.
d1./d Action de panser (une plaie).
d2./d Ensemble des éléments (bande, gaze, coton, médicaments, etc.) qui sont appliqués sur une plaie pour la protéger des agents infectieux et la soigner.
|| Pansement gastrique: préparation médicamenteuse absorbée par voie orale et destinée à préserver une muqueuse gastrique malade du contact direct des aliments et de l'action des sucs digestifs.
⇒PANSEMENT, subst. masc.
A. —Application (sur une plaie ou sur une autre lésion) de compresses, généralement stériles, sèches ou imprégnées de substances médicamenteuses, qui sont maintenues en place par un bandage ou au moyen de matériel adhésif et qui ont pour but de protéger la plaie et d'en favoriser la guérison (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972). Pansement difficile, douloureux; faire un pansement; bandes pour pansement. Ce matin, pendant que j'étais évanoui après le pansement, j'ai entendu qu'on proposait de me donner de l'opium (STENDHAL, L. Leuwen, t.2, 1835, p.361). Les médecins procédaient en hâte au pansement des blessés (ZOLA, Bête hum., 1890, p.232).
— P. métaph. Les affaires de Lamartine sont dans un plus mauvais état que les miennes (...). Mais, chère, les douleurs d'autrui ne sont pas le pansement des miennes. On ne doit pas être commandé par de semblables questions (BALZAC, Lettres Étr., t.2, 1843, p.165). À mon âge (...) l'amour est devenu une habitude d'infirme, c'est un pansement de l'âme, qui ne battant plus que d'une aile s'envole moins dans l'idéal (...), je sens très bien que je n'ai pas de temps à perdre pour jouir de mon reste (MAUPASS., Fort comme la mort, 1889, p.200).
B. —P. méton. Linges, mèches, bandages qui permettent de soigner une plaie, de la protéger des agents infectieux. Pansement humide, sec; pansement adhésif; pansement antiseptique, chirurgical, compressif; arracher, défaire un pansement. La proposition (...) de venir chaque nuit soigner son vieux père, qu'une opération assez grave laissait fort ébranlé: il s'agissait de pansements à renouveler, de délicats sondages, de piqûres (GIDE, Faux-monn., 1925, p.960). La directrice (...) se dirige vers l'armoire à pansements, l'ouvre (BRETON, Nadja, 1928, p.42). On peut aussi réduire la hernie (la faire disparaître) par pression des doigts, enduire le sac vidé de collodion et appliquer un pansement légèrement compressif (GARCIN, Guide vétér., 1944, p.81).
♦P. métaph. Ce matin, à l'aube, je me suis éveillé, la tête pleine des souvenirs que j'avais remués la veille en copiant certaines pages de mon journal. Beaucoup de choses qui m'avaient heureusement fui me sont revenues, et m'ont tourmenté (...). L'oubli est un pansement qu'il ne faut pas arracher (GREEN, Journal, 1942, p.171).
♦Pansement gastrique. Préparation médicamenteuse absorbée par voie buccale, qui adhère à la muqueuse gastrique sur laquelle elle exerce une action protectrice (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972). L'administration de bismuth ou de gel d'alumine avant les repas forme un pansement gastrique et favorise la cicatrisation de l'ulcère (QUILLET Méd. 1965, p.139).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694-1740: pensement; dep. 1763: pan-. Étymol. et Hist. 1. 1531 pensemens «soins donnés à un malade ou à un blessé» (Archiv. hospit. de Paris, I, 147 ds GDF. Compl.); 2. 1690 pancement «pansage» (FUR.); 3. av. 1615 le pensement des playes (E. PASQUIER, Les Recherches de la France, 825; 1762 «action de panser une plaie» (Ac.); 4. 1874 «ensemble de ce qui est appliqué sur une plaie» (A. GUÉRIN, Du rôle pathogénique des ferments ds C.r. de l'Ac. des Sc., t.78, p.784); 1926 pansement sec, humide (Lar. mén.); 1962 pansement gastrique (ROB.). Dér. de panser; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:251. Fréq. rel. littér.: XIXes.: a) 84, b) 182; XXes.: a) 487, b) 604.
pansement [pɑ̃smɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1531, pansements « soins à un malade »; pancement, 1690; de panser, et suff. -ment.
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1 a Action de panser (une plaie, une blessure…; un blessé, un malade…). || Le pansement relève de la petite chirurgie. Rare. || Faire le pansement d'une plaie. — Cour. || Faire (→ Morceau, cit. 3), refaire (→ Opérer, cit. 6) un pansement, le pansement des blessés. || Pansement douloureux (cit. 3), compliqué, difficile… (→ Fixation, cit. 1). || Matériel, bandages… pour pansements.
1 (…) mon genou fut étuvé, couvert de compresses et enveloppé de linges. On mit quelques morceaux de sucre enlevés aux fourmis, dans une portion de vin qui avait servi à mon pansement, et je l'avalai (…)
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 515.
2 Pendant que les autorités, aidées de l'administration, commençaient une enquête, les médecins procédaient en hâte au pansement des blessés.
Zola, la Bête humaine, X.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
b Par métaphore :
3 (…) à mon âge, au contraire, l'amour est devenu une habitude d'infirme, c'est un pansement de l'âme (…)
Maupassant, Fort comme la mort, II, II.
♦ Vx. ⇒ Pansage.
2 (Un, des pansements). a Méd. Tout ce qui sert à soigner, à traiter une plaie, une lésion, et à la protéger des agents infectieux. || Employer le bismuth comme pansement gastrique. ⇒ Remède.
b Cour. Linges, adhésifs, etc. servant à assujettir les produits curatifs, antiseptiques… ⇒ Adhésif, agglutinatif, bande (et bandage, bandelette), charpie, compresse, coton, gaze (cit. 3 et 4), linge, ouate; topique. || Boîte à pansements. || Pansement simple, humide. || Pansement antiseptique, aseptique, aseptisé à l'autoclave. || Pansement au collodion. — Pansement propre (→ Après, cit. 27); souillé (→ Graillon, cit. 1). || Blessés couverts de pansements (→ Blessure, cit. 3). || Renouveler, changer les pansements des blessés (→ Itératif, cit. 2). || Pansement au doigt. ⇒ Poupée.
4 La bande qu'il tisse n'a que quelques centimètres de large et semble une bande pour pansements.
Gide, Voyage au Congo, VII, 20 janv.
♦ Par ext. || Pansements utilisés en chirurgie dentaire.
♦ Par métaphore. (→ Baume, cit. 10).
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HOM. Pensement (vx).
Encyclopédie Universelle. 2012.