paraffine [ parafin ] n. f.
• 1832; parafine « poix, résine » 1552; lat. parum affinis « qui a peu d'affinité »
1 ♦ Chim. Vieilli Corps appartenant à une série homologue d'hydrocarbures saturés de formule générale Cn H2n+2. ⇒ alcane.
2 ♦ Cour. Substance solide blanche, constituée d'hydrocarbures de la série des paraffines, qui fond entre 50 et 60 °C (⇒ graisse [minérale], ozocérite), utilisée dans la fabrication de bougies, et pour imperméabiliser le papier. — Huile de paraffine, utilisée comme laxatif et comme lubrifiant; comme huile sans calories (non assimilée).
● paraffine nom féminin (latin parum affinis, peu réactif) Synonyme de alcane. Mélange d'alcanes naturel (ozocérite) ou résiduel de la distillation du pétrole. ● paraffine (difficultés) nom féminin (latin parum affinis, peu réactif) Orthographe Un r, deux f (comme dans affinité, la paraffine étant un corps stable, présentant peu d'affinités chimiques). ● paraffine (synonymes) nom féminin (latin parum affinis, peu réactif)
Synonymes :
- alcane
paraffine
n. f.
d1./d CHIM Nom générique des hydrocarbures saturés de formule C n H 2n+2. Syn. alcane.
|| Cour. Solide gras, de consistance cireuse, constitué d'un mélange de ces hydrocarbures.
d2./d MED Huile de paraffine, utilisée comme laxatif.
⇒PARAFFINE, subst. fém.
A. —CHIMIE
1. Corps solide, blanc, légèrement translucide, inodore, insipide, onctueux, fondant vers cinquante degrés, constitué d'hydrocarbures supérieurs de la série des paraffines (v. infra B). Bain, cire de paraffine; coupe histologique à la paraffine; inclusion dans la paraffine. Mélangée à de la stéarine, la paraffine est utilisée dans la préparation des bougies (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p.134). Application d'enduits sur les fruits (cires, paraffines, hauts polymères synthétiques), qui ont surtout pour effet de freiner les pertes de poids et de ralentir la maturation (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.111):
• ♦ Il y a, dans Manhattan, plus de deux mille instituts de dermatologie, de salons anti-rides, de praticiens du cuir chevelu, masseurs, ondulateurs et chirurgiens plastiques, spécialistes de l'excision du double menton, professionnels des injections de paraffine...
MORAND, New-York, 1930, p.215.
♦Paraffine naturelle. Synon. ozocérite, ozokérite. On l'obtient [la paraffine] par purification de l'Ozokérite (paraffine naturelle impure); par refroidissement des pétroles bruts, vers - 15o C, qui en contiennent jusqu'à 10 % (GRAND. 1962).
♦Huile de paraffine.
2. Au plur. Série des paraffines. Série d'hydrocarbures saturés, chimiquement inertes, stables, inflammables, contenus dans les huiles minérales et les goudrons, dont la formule générale est Cn H2n+2, les quatre premiers étant des gaz (le méthane, l'éthane, le propane, le butane), les onze suivants des liquides et les derniers, supérieurs à C16, des solides (d'apr. UV.-CHAPMAN 1956, DELORME 1962, Pétrol. 1964).
B. —CRIMINOLOGIE. Test de la paraffine. Le test de la paraffine, utilisé pour mettre en évidence des traces de poudre sur la main du mort, s'était révélé négatif (Libération, 3 janv. 1985, p.10, col. 2).
REM. Paraffinome, subst. masc., pathol. Tumeur due à l'injection de paraffine dans les tissus, en particulier à des fins esthétiques. On l'a utilisée [la paraffine] pendant quelque temps comme substance plastique à chaud et solide à froid dans la prothèse esthétique (nez, oreilles, etc.), mais son usage a entraîné la production d'embolies, de tumeurs parfois infectantes (paraffinomes), qui en ont fait abandonner l'emploi (R. HAZARD ds Pratique médico-chir., Paris, Masson, t.7, 1953, p.14).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. 1832 (Ann. chim., 2e série, L, 69); 2. 1885 «nom donné à la série complète des homologues du méthane» (SCHORLEMMER, Orig. et développement de la chim. organique, p.99). Empr. à l'all. Paraffin, mot créé en 1830 par le chimiste Reichenbach d'apr. le lat. parum affinis «qui a peu d'affinité».
DÉR. 1. Paraffineux, -euse, adj., chim. Qui contient de la paraffine. Lorsque les huiles de graissage proviennent du pétrole brut paraffineux, elles contiennent d'assez grandes quantités de paraffine qui leur donne des points de congélation trop élevés pour nombre d'emplois (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p.90). L'huile provenant de grès de l'Oligocène et du Miocène plissé (anticlinaux), est (...) paraffineuse dans les couches supérieures, et lourde et non paraffineuse dans les couches inférieures (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931p.165). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. 1931 (ID., ibid.,p.90); de paraffine, suff. -eux. 2. Paraffinique, adj., chim., minér. a) [Correspond à supra A] Qui est à base de paraffine ou qui en a les propriétés. On admet que le dérivé hydrophobe (résineux ou paraffinique) tapisse à l'échelle moléculaire les pores du papier. Sa présence ralentit suffisamment à défaut d'interdire complètement la pénétration des milieux aqueux pour permettre l'écriture manuelle avec encres à base d'eau (G. MARTIN, Le Papier, Paris, P.U.F., 1964, p.91). b) [Correspond à supra B] Relatif aux paraffines; qui appartient à la série des paraffines. La composition du pétrole varie suivant sa provenance. On distingue les huiles: 1. à base paraffinique. —2. à base naphténique. —3. à base intermédiaire. —4. à base hybride (...). Les huiles pensylvaniennes (...) contiennent presque uniquement des carbures saturés acycliques ou paraffiniques (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931p.8). Les huiles paraffiniques sont les huiles fabriquées à partir de pétroles bruts de type paraffinique (Pétrol. 1964). Série paraffinique. Synon. de série des paraffines. P. ell. Commercialement, c'est [la paraffine] un produit blanc, solide, relativement translucide, composé d'hydrocarbures au-delà de C16 dans les paraffiniques (BARBIER Pétrole 1980, s.v. paraffine). — []. — 1res attest. a) 1878 «se dit des composés organiques saturés» (Lar. 19e Suppl.), b) 1963 brut paraffinique «pétrole brut dont le résidu est paraffinique» (Lar. encyclop.); de paraffine, suff. -ique.
BBG. —GALL. 1955, p.249. —QUEM. DDL t.10 (s.v. paraffineux).
paraffine [paʀafin] n. f.
ÉTYM. 1832; parafine « poix, résine », 1552. → Diablerie, cit. 4, Rabelais; du lat. parum affinis « qui a peu d'affinité ».
❖
1 Chim. (Vieilli). Corps appartenant à une série homologue d'hydrocarbures saturés de formule générale CnH2n+2 et dont le premier terme est le méthane, constituant principal du gaz naturel. — REM. On emploie plutôt aujourd'hui le syn. alcane.
2 Cour. Substance solide blanche, constituée d'un mélange d'hydrocarbures supérieurs de la série des paraffines qui fond entre 50° et 60 °C. ⇒ Cire (fossile), graisse (minérale), ozocérite. || La paraffine provient du résidu de la distillation des goudrons de pétrole, de bois, de tourbe, de lignite et de schistes bitumeux. || La paraffine, utilisée dans la fabrication de certaines bougies, pour falsifier la cire, imperméabiliser le carton, le papier, protéger les fresques… — Huile de paraffine, utilisée comme laxatif, comme lubrifiant pour certaines mécaniques délicates.
➪ tableau Noms de remèdes.
❖
DÉR. Paraffinage, paraffiné, paraffiner, paraffinique.
Encyclopédie Universelle. 2012.