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patronnesse

patronnesse [ patrɔnɛs ] adj. f. et n. f.
• 1575 « femme qui protège » fém. de 1. patron; repris 1833, d'apr. l'angl. patroness
Dame patronnesse, qui se consacre à des œuvres de bienfaisance (souvent iron.).

patronnesse adjectif féminin (anglais patroness) Vieux. Dame patronnesse, femme qui s'occupe d'une œuvre charitable, d'une fête de bienfaisance. ● patronnesse (expressions) adjectif féminin (anglais patroness) Vieux. Dame patronnesse, femme qui s'occupe d'une œuvre charitable, d'une fête de bienfaisance.

patronnesse
adj. f. (Souvent iron.) Dame patronnesse, qui patronne une oeuvre de bienfaisance.

⇒PATRONNESSE, subst. fém.
A.Vieilli. Femme qui patronne un artiste, un écrivain, une personne du monde des arts, une activité artistique (v. patronner1 A). Outre les galeries publiques [à Madrid], il y a encore une partie réservée (...). Elle contient toutes les nudités qui auraient pu effaroucher les dames. Qu'on se rappelle que la patronnesse du Musée est une jeune reine (MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, p.343). Le jour du festival arriva: les patronnesses avaient admirablement opéré, tous les billets étaient placés, la grande société de Paris était accourue (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p.200).
B.Vieilli. Femme qui se consacre à des oeuvres de bienfaisance. Elle menait grand train une loterie de bienfaisance et rassemblait des patronnesses pour l'exposition d'horticulture au profit des indigents (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p.44). Peut-être se glissait-il au fond du coeur de ces aimables patronnesses l'espoir de rencontrer dans ce monde retour d'Orient quelque nouvelle conversion à faire (A. DAUDET, Nabab, 1877, p.124).
Usuel, en fonction adj., parfois avec valeur iron. Dame patronnesse. L'activité de la générale se répandait généreusement au dehors, se multipliait en oeuvres pies et charitables. Madame Cartier de Chalmot était dame patronnesse de trois crèches et de douze oeuvres recommandées par le cardinal-archevêque (A. FRANCE, Orme, 1897, p.63). [Sérafine] avait eu la singulière idée de se faire admettre comme dame patronnesse dans une oeuvre qui s'occupait (...) de moraliser les jeunes détenus (ZOLA, Fécondité, 1899, p.674). Il peut être constitué, auprès de l'école maternelle, un comité de patronage de dames patronnesses (Encyclop. éduc., 1960, p.99):
♦ Ces miséreux-là n'étaient pas le peuple (...) ils n'étaient que les parasites du monde bourgeois; presque aussi étrangers du monde ouvrier (...) que ces dames patronnesses qui les visitaient!
MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.371.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1833 patronesse (A.-V. ARNAULT, Sur quelques mots anglais naturalisés en français ds R. de Paris, nov., t. 56, p.248); 1842 dame patronnesse (Ac. Compl.). Dér. de patron1 d'apr. l'angl. patroness «femme patron» ca 1440 ds NED: patronesse, patronissa [lat.] (déjà ca 1420 «divinité tutélaire», ibid.) fém. de patron «protecteur» XIVe s., ibid., lui-même empr. au fr. patron1. Le XVIe s. connaît patronnesse «femme qui protège» 1575 (J. DES CAURES, OEuvres morales, 125b ds Fr. mod. t. 6, p.173), v. aussi HUG. Fréq. abs. littér.:43.

patronnesse [patʀɔnɛs] adj. f.
ÉTYM. 1575, « qui protège »; fém. de 1. patron; repris 1833, d'après l'angl. patroness.
Dame patronnesse, qui se consacre à des œuvres de bienfaisance (souvent ironique).
1 Mme Walter avait promis de venir avec ses filles, en refusant le titre de dame patronnesse, parce qu'elle n'aidait de son nom que les œuvres entreprises par le clergé (…)
Maupassant, Bel-Ami, II, III.
1.1 Son nom n'est inscrit parmi les présidentes, les vice-présidentes, les dames patronnesses d'aucune œuvre. Elle n'a jamais signé d'appel à aucune femme de France, elle n'a été dans aucun hôpital soigner des malades.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 658.
2 Sous prétexte de quêtes, ce printemps, plusieurs fois, je me promenai, endimanché, une jeune personne à ma droite. Je tenais le tronc; elle, la corbeille d'insignes (…) Nous nous empressions de recueillir, le matin, le plus d'argent possible, remettions à midi notre récolte à la dame patronnesse (…)
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 25.

Encyclopédie Universelle. 2012.