pléthore [ pletɔr ] n. f.
• 1537; plectorie 1370; gr. plêthôrê « plénitude »
1 ♦ Méd. anc. Surabondance des humeurs dans l'organisme. « pléthore obturante » (Molière). — Méd. mod. Surabondance, excès de sang (surtout de globules rouges). ⇒ pléthorique.
2 ♦ (1791) Mod. Abondance, excès. La pléthore d'un produit sur le marché. Il y a pléthore de candidats.
⊗ CONTR. Anémie. Pénurie.
● pléthore nom féminin (grec plêthorê) Dans la médecine ancienne, excès des humeurs en général et du sang en particulier. Abondance excessive de choses, de gens : La pléthore de candidats à un concours. ● pléthore (difficultés) nom féminin (grec plêthorê) Orthographe Avec -th-. Sens Pléthore = abondance excessive (n'est pas un simple synonyme d'abondance). ● pléthore (synonymes) nom féminin (grec plêthorê) Abondance excessive de choses, de gens
Synonymes :
- excès
- luxe
Contraires :
- absence
- carence
- disette
- manque
- pénurie
pléthore
n. f. Abondance excessive. Il y a pléthore de postulants.
⇒PLÉTHORE, subst. fém.
A. —MÉD., PATHOL.
1. Vx. ,,Surabondance des humeurs`` (Méd. Biol. t.3 1972).
2. Surabondance de sang dans l'ensemble ou dans une partie de l'organisme. Pléthore générale, locale. La pléthore sanguine est dans le système artériel; c'est-à-dire, que les artères contiennent une plus grande abondance relative de sang (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.240). On a pareillement observé parmi les nations ichthyophages des exemples nombreux de longévité, (...) parce qu'une nourriture peu substantielle et plus légère leur sauve les inconvénients de la pléthore (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p.92).
B. —Littér. Une pléthore de. Abondance excessive (de quelque chose). La pléthore des marchandises, leur accumulation dans les docks, sans écoulement, voilà pour l'Angleterre le péril sans cesse renaissant (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p.150). Les experts considèrent que le budget militaire a déjà atteint un maximum et que sa ventilation interne ne favorisera certainement pas les armes classiques, a fortiori l'instruction d'une pléthore de recrues, dont la rentabilité au combat demeure douteuse (Serv. milit. et réf. arm., 1963, p.90).
— Absol. Jusqu'à la pléthore. À l'excès. Je fais des colliers d'adjectifs, Que j'enfle et je nourris jusques à la pléthore Les maigreurs de ma phrase avec la métaphore, (...) de leur vrai sens je détourne les mots Et leur fais contracter les hymens les plus faux (BARBIER, Satires, 1865, p.50).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: ple-; 1762: plé-; 1798: ple-; dep. 1835: plé-. Étymol. et Hist. a) Ca 1370 plectorie «plénitude des vaisseaux, par surabondance du sang, des humeurs» (G. DE CHAULIAC, Gande chirurgie d'apr. SIGURS, p.70); 1537 pléthore (J. CANAPPE, Le Quatrième Livre de la Thérapeutique de Galien ds Fr. mod. t.18, p.270); b) fig. 1791 «surabondance quelconque, amenant à un état fâcheux» (MIRABEAU, Collection, t.4, p.131 ds LITTRÉ). Empr. au gr. méd. «plénitude, surabondance (de sang, d'humeurs)». Fréq. abs. littér.:47. Bbg. GOHIN 1903, p.365.
pléthore [pletɔʀ] n. f.
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1 Méd. anc. Surabondance des humeurs, et, spécialt, du sang. || On expliquait les congestions par la pléthore.
1 (…) pléthore obturante, et (…) cacochymie luxuriante par tout le corps (…)
Molière, Monsieur de Pourceaugnac, I, 8.
♦ Méd. mod. Surabondance, excès de sang (surtout de globules rouges). Opposé à oligohémie.
2 La santé, les petits vertiges qu'il éprouve depuis quelque temps, ce mot qu'a prononcé le médecin l'autre jour : « Pléthore… Attention à la pléthore !… » maintenant qu'est-ce que ça peut lui faire ! Pléthore aussi, cette acclamation. Pléthore, toute générosité et toute espérance.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XXIII, p. 253.
2 (1791). Mod. Abondance excessive. ⇒ Excès, surabondance. || La pléthore d'un produit sur le marché engendre la mévente. || Il y a pléthore de candidats.
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CONTR. Anémie. — Faute, manque, pénurie.
DÉR. Pléthorique.
Encyclopédie Universelle. 2012.