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pouls

pouls [ pu ] n. m.
• 1549; pous XIIIe; pulz 1155; lat. pulsus (venarum) « battement (des artères) »
Battement d'un vaisseau sanguin (surtout d'une artère), produit par l'augmentation périodique de la pression sanguine en rapport avec chaque contraction cardiaque, perceptible au toucher, spécialt sur la face interne du poignet (méd. pouls radial). Pouls artériel, veineux, jugulaire. Pouls rapide, lent; pouls fort, faible, imperceptible, filant, filiforme; pouls inégal, irrégulier, dicrote. « le pouls n'est pas mauvais, il n'y a presque plus de fièvre » (Diderot). Accélération, élévation du pouls. Le pouls normal a environ 72 pulsations par minute. Prendre le pouls, en compter les pulsations.
Par ext. L'endroit où l'on sent le pouls. Chercher, toucher, tâter le pouls. Loc. Prendre, tâter le pouls de qqch. : s'informer de la façon dont une situation se présente, évolue (cf. Prendre la température). Prendre le pouls de l'économie, de l'électorat.
⊗ HOM. Pou.

pouls nom masculin (latin pulsus, impulsion) Transmission de l'onde provoquée par la contraction cardiaque dans un vaisseau, qui se perçoit, quand on y applique le doigt, par une sensation de soulèvement intermittent. ● pouls (citations) nom masculin (latin pulsus, impulsion) Federico García Lorca Fuente Vaqueros 1898-Víznar 1936 Je ne suis ni un homme, ni un poète, ni une feuille, mais un pouls blessé qui pressent l'au-delà. Yo no soy un hombre, ni un poeta, ni una hoja, pero sí un pulso herido que sonda las cosas del otro lado. El poeta en Nueva York, Poema doble del lago Edempouls (difficultés) nom masculin (latin pulsus, impulsion) Prononciation et orthographe S'écrit avec -ls à la fin mais se prononce [&ph100;&ph105;], comme pou. Remarque La finale -ls rappelle l'étymologie du mot (pulsus, choc, battement). On retrouve le groupe -ls- dans les mots de la même famille (pulsation, pulsion, impulsion, expulsion, etc.). ● pouls (expressions) nom masculin (latin pulsus, impulsion) Pouls lent permanent, affection cardiaque dans laquelle le pouls ne s'accélère pas aux efforts ni sous l'influence de ses accélérateurs physiologiques, et due à une lésion du système nerveux intrinsèque du cœur. Pouls veineux, soulèvement de la jugulaire externe pendant la systole, et qui s'observe dans l'insuffisance tricuspidienne. Prendre, tâter le pouls, compter le nombre de pulsations par minute ; s'enquérir des intentions de quelqu'un ; chercher à connaître l'attitude d'un groupe dans une situation, la façon dont quelque chose se présente : Prendre le pouls de l'économie.pouls (homonymes) nom masculin (latin pulsus, impulsion) pou nom masculin poud nom masculin

pouls
n. m. PHYSIOL Battement d'un vaisseau (et, partic., d'une artère), causé par le passage périodique, au rythme des contractions cardiaques, du flux sanguin. Pouls lent, faible, rapide.
|| Point du corps où ce battement est perceptible; spécial., point d'affleurement de l'artère radiale, à la face interne du poignet. Prendre le pouls, compter ses battements.
Fig. Tâter le pouls de qqn, chercher à connaître son état d'esprit, ses intentions.

⇒POULS, subst. masc.
A.— MÉD. ,,Transmission de l'onde pulsatile artérielle ou pulsation provoquée par chaque contraction cardiaque, dont la qualité et l'amplitude peuvent être appréciées par la palpation des artères périphériques, habituellement l'artère radiale, en exerçant avec le doigt une pression plus ou moins forte sur le segment artériel`` (Lar. Méd. t. 3 1972). Sentir battre son pouls. Le seul symptôme qui constitue la fièvre est la fréquence et la grandeur du pouls (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 2). Gilbert respirait péniblement; son pouls faiblissait (ARLAND, Ordre, 1929, p. 538). Que serait la joie sans cette légère accélération du pouls, cette chaleur agréable en tout le corps et cette dilatation de tout l'être? (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 246).
Au plur., rare. Troubles cardiaques dangereux avec assourdissement des bruits du cœur, pouls petits et rapides, chute de la tension artérielle (QUILLET Méd. 1965, p. 160).
SYNT. Pouls abdominal, artériel, épigastrique; pouls accéléré, capricant (vx), court, dur, faible, fiévreux, filiforme, formicant, fréquent, inégal, instable, intermittent, irrégulier, lent, mou, normal, plein, rapide, régulier, robuste, serré, vibrant; affaiblissement, battement, diminution, élévation, faiblesse, manque, petitesse, pulsation, ralentissement, serrement du pouls; exploration, palpation du pouls; le pouls s'accélère, s'affaiblit; consulter, percevoir, sentir le pouls.
Prendre le pouls (de qqn), prendre son pouls. Mesurer, évaluer la fréquence de ces pulsations. Bébé gémit quand le médecin passa la main sous son petit corps et qu'il essaya de prendre son pouls (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 308).
P. méton. Endroit où l'on sent le pouls. Tâter, toucher le pouls. Sans qu'elle s'en rendît compte, il cherchait son pouls, il essayait de desserrer son écharpe de laine pour lui permettre de respirer. Car il la voyait devenir toute blanche (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 276).
Vieilli. (Être) sans pouls. (Être) en état de syncope. [Le vieillard] recula en chancelant et s'affaissa sur un fauteuil, sans pouls, sans voix (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 255).
En partic.
Pouls dicrote. Le matin du 5, la parole est brève, le pouls légèrement dicrote (CADET DE GASSICOURT, Mal. enf., t. 1, 1880, p. 89).
Pouls lent permanent. Forme la plus typique de ralentissement du pouls dû à la dissociation auriculo-ventriculaire complète. Le pouls lent permanent réalise le syndrome d'Adams-Stokes (Pt Lar. Méd. 1976).
Pouls veineux. ,,Battement observé au niveau des gros troncs veineux`` (GARNIER-DEL. 1972). La respiration est encore normale, mais le nombre des pulsations a augmenté; il existe du pouls veineux dans les formes graves (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 434).
P. anal. Il n'avait d'autre sensation de vivre que le pouls boiteux de l'horloge, dans la chambre voisine, qui lui semblait battre dans son cerveau (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1340).
Loc. verb., p. plaisant. Montbaillard, sa montre à la main, tâtait le pouls à des œufs frais dont il avait pris la cuisson sous sa responsabilité (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 308).
B.— Au fig., dans des loc. verb.
1. Ce par quoi on juge de la bonne marche de quelque chose. Le gouvernement a besoin de sentir battre en permanence le pouls de la nation (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 304).
2. Prendre, tâter le pouls (de qqn, qqc.). Chercher à connaître les intentions (de quelqu'un), à observer l'atmosphère, le climat (de son entourage). Ce souverain [Philippe le Bel] que nul n'égalait en puissance aimait ainsi marcher au milieu de sa ville (...) Il prenait le pouls de son peuple (DRUON, Roi de fer, 1955, p. 54). Tâter le pouls de l'opinion publique (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 61) :
Il se demanda, pour tâter le pouls à son égoïsme humain : — Que préférais-tu? ou que le souvenir de Christophe, de sa personne et de son nom s'éternisât et que son œuvre disparût? ou que son œuvre durât et qu'il ne restât aucune trace de ta personne et de ton nom?
ROLLAND, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1587.
P. métaph. Cette science [la politique], dans son application, consiste donc à tâter chaque jour le pouls à la société, et à savoir quelle dose d'amélioration sa maladie est capable de supporter sans crise trop violente et trop périlleuse (SAND, Corresp., t. 5, 1864, p. 10).
Se tâter le pouls. ,,Consulter ses forces, ses ressources, avant de faire une entreprise, une démarche`` (Ac.). Si la comtesse emprunte parce qu'elle est ruinée, tâtez-vous le pouls, et voyez si vous pouvez impunément vous laisser saigner (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1825, p. 110).
Prononc. et Orth. :[pu]. Homon. pou. Att. ds Ac. dep. 1694; 1694 : ,,Quelques-uns écrivent Poux`` (l graph. étymol.). Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155 « battement des artères » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 8263 : tasta al pulz); 1864 prendre le pouls (ERCKM.-CHATR., Ami Fritz, p. 210); b) 1823 pouls veineux (P. A. BÉCLARD, Élémens d'anat. gén., p. 399); 1928 pouls lent permanent (Lar. 20e, s.v. Adams-Stockes); 2. a) ca 1225 fig. tâter le pouls (GAUTIER DE COINCI, Chasteé as nonains, 1104 ds Miracles, éd. V. F. Koenig, t. 3, p. 502 : Car Jhesu Cris [...] Set bien sanz vos taster le pous Se vostre Amour est vraie et nette), attest. isolée; à nouv. 1619 (D'AUBIGNÉ, Faeneste, III, XXI ds Œuvres, éd. H. Weber, p. 763 : un tel à qui j'ay tasté le poux); 1608 fig. se tâter le pouls (RÉGNIER, Satyre I, 146 ds Œuvres compl., éd. G. Raibaud, 1982, p. 14 : Je sonde ma portée et me taste le pous); b) 1618 fig. « ce par quoi l'on peut juger de l'état de quelque chose, des dispositions de quelqu'un » (D'AUBIGNÉ, Hist. univ., éd. A. de Ruble, t. 6, p. 258 : le poux inesgal de ceux qui conseilloyent). Du lat. pulsus « impulsion, heurt, choc », pulsus venarum, arteriarum « battement des veines, des artères ». Fréq. abs. littér. :388. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 548, b) 738; XXe s. : a) 402, b) 544.

pouls [pu] n. m.
ÉTYM. 1549; pulz, 1155; pous, XIIIe; lat. pulsus (venarum) proprt « battement (des artères) ».
1 Battement des artères produit par les vagues successives du sang projeté du cœur, perceptible au toucher en plusieurs endroits du corps, et, spécialement, sur la face interne du poignet (pouls radial). || Pouls rapide; pouls lent, mou (cit. 15). || Pouls fort (→ Pâle, cit. 1), faible, petit, imperceptible (cit. 2), filant (cit. 1), filiforme (cit. 2), aranéen; pouls inégal (cit. 10), insensible, irrégulier, déréglé, capricant (cit. 1), dicrote, formicant, intercadent, intermittent, ondulant, trigéminé… || Accélération, élévation du pouls. || Le pouls normal a environ 72 pulsations par minute. || Prendre le pouls, en compter les pulsations par le toucher, par un appareil ( Sphygmographe).Par ext. L'endroit où l'on sent le pouls. || Chercher, toucher, tâter le pouls (→ Délire, cit. 1; notre, cit. 13).
1 En passant par le cœur il (le sang) cause un battement;
C'est ce qu'on nomme pouls, sûr et fidèle indice
Des degrés du fiévreux tourment
Autant de coups qu'il réitère,
Autant et de pareils vont d'artère en artère
Jusqu'aux extrémités porter ce sentiment.
Notre santé n'a point de plus certaine marque
Qu'un pouls égal et modéré;
Le contraire fait voir que l'être est altéré;
La Fontaine, Poème du Quinquina, I.
2 Votre bras… Bon, bon, le pouls n'est pas mauvais, il n'y a presque plus de fièvre.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 531.
3 Un soir Jean Valjean eut de la peine à se soulever sur le coude; il se prit la main et ne trouva pas son pouls, sa respiration était courte et s'arrêtait par instants (…)
Hugo, les Misérables, V, IX, III.
3.1 Son pouls qui tantôt se ralentit jusqu'à devenir une ombre, une virtualité de pouls, et tantôt galope, suit les bouillonnements de sa fièvre interne, le ruisselant égarement de son esprit. Ce pouls qui bat à coups précipités comme son cœur, qui devient intense, plein, bruyant (…)
A. Artaud, le Théâtre et son double, p. 25-26.
4 (…) il coula ses doigts le long du poignet et il sentit battre le pouls. Il fermait les yeux, il embrassait cette main maigre et le pouls battait sous ses doigts comme le cœur d'un oiseau.
Sartre, le Sursis, p. 208.
4.1 — Comment est son pouls ? demandé-je. Agité, capricant, concentré, critique, cymatode, dicrote, fébrile, filiforme, formicant, fourmillant, fréquent, inégal, intercadent, intercurrent, intermittent, irrégulier, misérable, myure, ondulant, récurrent, serratile ou vermiculant ?
Pinaud hoche la tête.
— Il est arrêté, tout simplement.
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 21-22.
4.2 Le civil doit être une sorte de docteur, ou d'infirmier, car il saisit alors avec précaution le poignet de l'homme, et le conserve entre ses doigts un certain temps, comme on le fait pour mesurer le pouls, mais sans consulter de montre, toutefois.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 129.
Sans pouls : en syncope, défaillant. || Sans pouls et sans haleine.
5 (Il) recula en chancelant et s'affaissa sur un fauteuil, sans pouls, sans voix, sans larmes, branlant la tête et agitant les lèvres d'un air stupide (…)
Hugo, les Misérables, IV, VIII, VII.
Par métaphore ou fig. Tâter le pouls de qqn. Tâter. || « On tâte le pouls des choses » (→ Ralentir, cit. 7, Michaux). || Prendre le pouls de l'électorat (→ ci-dessous, 2.).
2 (1617). Fig. Ce par quoi on juge de la condition, de la bonne marche de qqch. || Le prix des monnaies (cit. 9) est le pouls d'un État.
HOM. Pou, pouh.

Encyclopédie Universelle. 2012.