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quille

1. quille [ kij ] n. f.
• fin XIIIe; a. haut all. kegil, all. mod. Kegel
1Chacune des pièces de bois cylindriques qu'on pose verticalement sur le sol à une certaine distance pour les abattre au moyen d'une boule lancée à la main. Un jeu de quilles. Une partie de quilles. Comme un chien dans un jeu de quilles. Quilles de bowling.
2Fam. Jambe. « Ce colosse allait sur ses deux longues quilles d'un pas grave » (Balzac).
3Bouteille mince et allongée. « Les longues quilles de vin du Rhin » (Gautier).
(mil. XIXe) Béquille d'une voiture à deux roues.
quille 2. quille [ kij ] n. f.
• 1382; a. norrois kilir, plur. de kjollr; cf. angl. keel
Pièce axiale située à la partie inférieure d'un navire et sur laquelle repose l'ensemble de la charpente de la carène. carlingue, étambot, étrave. « Le vent agit sur la voile [...] ; la quille résiste » (Alain). Embarcation retournée, la quille en l'air. Voilier à quille. 1. quillard. quille 3. quille [ kij ] n. f.
• 1936; o. i.; p.-ê. de 1. quille « jambe »; cf. jouer des quilles « fuir »
Arg. milit. Libération de la classe, fin du service. classe; 2. quillard. « On signera la paix dans un mois, et à nous la quille » (Dutourd). Arg. Sortie de prison.

quille nom féminin (ancien haut allemand kegil) Pièce de bois tournée, posée verticalement sur le sol, qu'un joueur doit renverser en lançant une boule. Populaire. Jambe. En charronnerie, tige métallique fixée à l'arrière d'un véhicule à deux roues pour le soutenir. ● quille (expressions) nom féminin (ancien haut allemand kegil) Populaire. La quille, la fin du service militaire ; la sortie de prison. ● quille nom féminin (ancien scandinave kilir, pluriel de kjólr) Pièce longitudinale inférieure de la charpente des bâtiments de navigation.

quille
n. f. Chacun des neuf éléments du jeu de quilles; pièce oblongue en bois tourné ou en matière moulée, que l'on doit abattre avec une boule lancée d'une certaine distance. Jouer aux quilles.
|| Loc. fig. Arriver comme un chien dans un jeu de quilles, mal à propos.
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quille
n. f. MAR Pièce longitudinale, allant de l'étrave à l'étambot et formant la partie inférieure de la charpente de la coque d'un navire.

I.
⇒QUILLE1, subst. fém.
A. — JEUX. Morceau de bois oblong posé verticalement sur le sol et que l'on doit faire tomber avec une boule. Redresser les quilles. Des cris éclatèrent, Levaque avait abattu toutes les quilles d'un coup (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1262). Une partie, une autre, une autre encore. Il n'y en avait que pour le percepteur. Ses trois enjambées faites pour lancer sa boule, il criait, jubilait quand elle emportait le neuf ou envoyait une quille à la volée à travers le bataillon (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 116):
1. Nous aimons la musique des quilles, le choc sourd de la boule sur les pommes, sa façon de tourner (...) et cette manière raide et stupéfaite qu'ont les quilles de s'abattre sur le sol ou de se renverser entre elles...
PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 30.
(Jeu de) quilles. Ensemble des neuf pièces de bois. Synon. quillier (infra dér.). Les quilles. Le jeu de quilles. Aimer les quilles; partie de quilles. On a joué aux quilles de tout temps chez nous. Ce jeu est aussi ancien ici que les courses de vaches ou de taureaux, héritage des Maures (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 34):
2. Des vieux jouent aux quilles et discutent longuement les coups douteux. Il faut les voir, le genou ployé, lever la boule à la hauteur des yeux, comme pour viser les quilles, puis la lancer brusquement d'un vigoureux tour de reins...
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 82.
Loc. fig., fam., pop.
Abatteur de quilles. V. abatteur D 1.
Arriver, recevoir qqn comme un chien dans un jeu de quilles. V. chien B 2 b.
Prendre son sac et ses quilles. Se sauver, partir promptement, très vite. Le condamné qu'on attendait était un de ces gredins d'ex-nobles (...) au premier vent de la Révolution, n'avait-il rien de plus pressé que de prendre son sac et ses quilles, et de filer à l'étranger (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 502). Si par ma faute il allait t'arriver plus de mal, je pourrais bien prendre mon sac et mes quilles et ne reparaître au Malpas de mes jours (FABRE, Mlle de Malavieille, 1865, p. 281).
B. — P. anal. (de forme)
1. Pop. Jambe. Se remettre d'aplomb sur ses vieilles quilles; avoir une quille de bois; se tenir sur ses quilles. Dans six semaines vous serez sur vos quilles, à flâner sur le boulevard (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 142). Les femmes tenaient haut leurs jupes, montraient leurs chevilles maigres, leurs bas de laine grise, leurs quilles osseuses, droites comme des manches à balai (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p. 222). Elle n'a eu que le temps de se sauver en chemise. Ah! ce qu'elle était drôle, à se cavaler en pleins champs, les quilles nues! (ZOLA, Terre, 1887, p. 514).
Jouer des quilles. Fuir, se sauver. Inutile de jouer des quilles, mon vieux (X. DE MONTÉPIN, Le Fiacre, n ° 13 ds RIGAUD, Dict. arg. mod., 1881, p. 317).
2. Vx. Bande de tissu allant en s'élargissant de haut en bas, de chaque côté d'une robe. Une jupe rouge à quilles noires et à petites pattes noires en bas (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1219). Robe de taffetas bleu céleste; des deux côtés de la jupe, ces ornements qu'on appelait autrefois des quilles (c'est-à-dire une longue bande descendant du haut en bas en s'élargissant par le bas) (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 845).
3. Bouteille (de vin) de forme allongée (vins d'Alsace, du Rhin). Les longues quilles de vin du Rhin dépassaient de la tête les bouteilles de vin de Bordeaux au long bouchon, coiffées de capsules métalliques (GAUTIER, Voyage en Russie, Paris, Charpentier, 1895 [1867], p. 250).
C. — Péj., pop. Fille, fillette. Je ne crois pas que j'aimerai jamais aucune femme, dit Gerbert (...). On ne peut rien faire avec une quille, ni se promener, ni se saouler, ni rien (BEAUVOIR, Invitée, 1943, p. 375).
D. — Arg. des casernes. [Gén. sous des formes exclam.] Fin du service militaire. Vive la quille! Vivement la quille! (CELLARD-REY 1980).
P. anal. Sortie de prison. Le jour de la quille, je prends une piaule et je me pieute (A. SARRAZIN, La Cavale, Paris, J.-J. Pauvert, 1967 [1965], p. 232).
Prononc. et Orth.:[kij]. Homon. et homogr. quille2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1288 jeux (JEAN DE JOURNI, Dîme de pénitence, 2604 ds T.-L.); b) 1690 comme un chien dans un jeu de quilles « de façon inopportune » (FUR.); 2. 1455 « jambe » (Procès des Coquillards ds SAIN. Sources arg. t. 1, p. 97); mil. du XVe s. trousser ses quilles « partir » (CHARLES D'ORLÉANS, Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 334); 1846 jouer des quilles « s'enfuir » (Intérieur prisons, p. 243); 3. 1746 « bande de parement qu'on met à une robe, le long de la couture du côté » (LA MORLIÈRE, Angola, p. 7, 14); 4. 1867 « bouteille mince et allongée » (GAUTIER, loc. cit.); 5. 1895 « fille, fillette » (d'apr. ESN.); 6. 1936 arg. milit. (d'apr. ESN.). Empr. au m. h. all. kegel, att. au sens 1 a (a. h. all. kegil « piquet, poteau »), v. KLUGE20, Duden Etymol. L'orig. des sens5-6 est obsc.: 6 pourrait être soit déverbal de quiller « abandonner » (1899 d'apr. ESN.), lui-même issu de quiller « remettre debout (les quilles abattues) », « laisser là », soit, de manière moins probable, déverbal de quiller « partir vite » (1890 d'apr. ESN.), issu de jouer des quilles « s'enfuir » (1846, supra), cf. déjà trousser ses quilles « partir » au mil. du XVe s.
DÉR. 1. Quillette, subst. fém. ,,Branche d'osier que l'on fixe dans la terre où elle prend racine et donne un autre pied d'osier; p. ext., toute branche d'arbre que l'on plante pour la reproduction`` (FÉN. 1970). []. Att. ds Ac. dep. 1762. 1re attest. 1732 (Trév.); de quille1, suff. -ette (v. -et). 2. Quilleur, subst. masc. a) ,,Joueur de quilles, notamment dans un bowling`` (GILB. 1980). b) Celui qui remet les quilles en place après chaque coup (aux quilles, au bowling). (Dict. XXe s.). []. 1res attest. a) 1916 Canada « celui qui joue aux quilles » (Bulletin du parler fr. au Canada, vol. XV, n ° 7, mars, p. 312 ds Meta t. 24 1979, p. 402), b) 1932 « au bowling, celui qui ramasse les quilles et les remet debout » (Lar. 20e); de quille1, suff. -eur2. 3. Quillier, subst. masc. a) Espace carré dans lequel on place les neuf quilles. (Dict. XIXe et XXe s.). P. métaph. Un pétrisseur de nombres, qu'elle avait séduit à Bayreuth dans l'odeur des Délikatesses et des héros, aux corvées Wagner, lui enseigna comme on danse dans le quillier des Idées générales (TOULET, Almanach, 1920, p. 60). b) Ensemble des neuf quilles. (Dict. XIXe et XXe s.). [kije]. Att. ds Ac dep. 1694. 1res attest. a) ca 1370 au fig. vuider le quillier « partir, quitter la place » (JEAN LE FEVRE, Lamentations, II, 64 ds T.-L.), 1471-72 au propre (Compt. du Roi René, p. 247, Lecoy ds GDF.), b) 1690 « ensemble des neuf quilles d'un jeu » (FUR.); de quille1, suff. -ier. 4. Quillon, subst. masc. a) Chacune des deux tiges formant la croix dans la garde de l'épée. (Dict. XIXe et XXe s.). Le vieux maître, à la lame ayant assujetti La poignée à quillons, pas-d'âne et contre-garde, Est debout sur le seuil de sa porte, et regarde Le chef-d'œuvre nouveau de sa forge sorti (COPPÉE, Poés., t. 3, 1887, p. 154). b) Tige située près de l'embouchoir d'un fusil de guerre permettant de former les faisceaux sans le secours de la baïonnette. (Dict. XXe s.). Un mousqueton, suspendu au quillon d'un fusil, trace comme deux bras baroques que je regarde distraitement (DORGELÈS, Croix bois, 1919, p. 190). []. Att. ds Ac. 1935. 1res attest. a) 1570 sens supra a (Stat. des fourbisseurs de Nantes, p. 127 ds GAY), b) 1904 sens supra b (Nouv. Lar. ill.); de quille1, suff. -on.
BBG. — QUEM. DDL t. 16, 20. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 98, 264, 285. — TARDIEU (Ch.). Boules, quilles, bowling. Paris, 1960, pp. 16-22. — TREMAUD (H.). Les Fr. jouent aux quilles. Paris, 1964, passim. — VITU (A.). Le Jargon du 15e s. Genève, 1977, pp. 472-473.
II.
⇒QUILLE2, subst. fém.
MAR. Pièce longitudinale inférieure d'un bateau, allant de l'étrave à l'étambot, sur laquelle repose toute l'ossature. On avait tant tardé à partir, qu'à peine s'il y avait de l'eau dans le port, et nous eûmes grand mal à y entrer. Notre quille frôlait contre les petits cailloux du fond (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 248). Le bruit du sillage était nul, tant l'eau se déchirait doucement sous la quille (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 166). Un chantier était préparé, et une quille, longue de trente-cinq pieds, munie d'un étambot à l'arrière et d'une étrave à l'avant, s'allongeait sur le sable (VERNE, Île myst., 1874, p. 302).
Fausse quille. ,,En dessous de la quille [d'un navire] se place une pièce additionnelle destinée à la défendre des chocs et appelée fausse quille`` (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 5). La fausse quille avait été séparée avec une violence inexplicable, et la quille elle-même, arrachée de la carlingue en plusieurs points, était rompue sur toute sa longueur (VERNE, Île myst., 1874, p. 454).
Quille de roulis. Plan en tôle appliqué perpendiculairement sur la coque d'un navire, en vue d'amortir le roulis (d'apr. LE CLÈRE 1960). Les navires étrangers construits en acier n'ont pas toujours de fausses quilles; on y trouve généralement, au contraire, des quilles de roulis, dont l'emploi est assez peu répandu dans notre marine (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 259).
Prononc. et Orth.:[kij]. Homon. et homogr. quille1 et formes de quiller. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1383 (doc. ap. Ch. BRÉARD, Le Compte du clos des galées de Rouen, p. 19). Empr. à l'a. nord. kilir, plur. de kjolr « quille de bateau » (FEW t. 16, p. 328).
STAT.Quille1 et 2. Fréq. abs. littér.:294. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 318, b) 547; XXe s.: a) 339, b) 480.

1. quille [kij] n. f.
ÉTYM. Fin XIIIe; empr. de l'anc. haut all. Kegil; cf. all. mod. Kegel.
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I
1 Pièce de bois cylindrique qu'on pose verticalement sur le sol, pour l'abattre d'une certaine distance au moyen d'une boule lancée à la main. aussi Siam. || Un jeu de quilles comprend normalement neuf quilles. Bowling (anglic.), quillier. || Jouer aux quilles. || Faire une partie de quilles (→ Flâner, cit. 2). || Abattre, renverser des quilles, toutes les quilles. || Renflement central (dit pomme) des quilles. || Le bowling est un jeu à dix quilles.
Loc. Comme un chien (cit. 34) dans un jeu de quilles. — ☑ Vx. Un grand abatteur (cit. 2) de quilles. — ☑ Vx. Être, se tenir droit comme une quille, très droit.
Vx. Prendre son sac et ses quilles : partir, s'esquiver. — ☑ Donner à qqn son sac et ses quilles, lui donner congé, le chasser. — ☑ Ne laisser (cit. 31) à qqn que le sac et les quilles, ne lui laisser que des choses sans valeur après avoir gardé pour soi ce qui est le plus avantageux.
2 (V. 1460, Villon). Fam. Jambe.Jouer des quilles : s'enfuir.Être sur ses quilles : être sur pied, être bien portant.
1 Ce colosse, excessivement fendu, sans beaucoup de poitrine et sans trop de chair sur les os, allait sur ses deux longues quilles d'un pas grave.
Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, Pl., t. V, p. 769.
1.1 Il s'était assis devant le poêle, il disait de sa voix tranquille :
— Je vais me rôtir un brin les quilles, tu comprends ? (…) Il fait un froid du tonnerre de Dieu.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 191.
3 Bouteille mince et allongée.
2 Les longues quilles de vin du Rhin dépassaient de la tête les bouteilles de vin de Bordeaux (…)
Th. Gautier, Voyage en Russie, XVI.
4 (Mil. XIXe). Tige fixée à l'arrière d'une voiture à deux roues et qui sert à la soutenir quand elle est dételée. Béquille, chambrière.Partie du tronc d'un arbre qui est restée debout après que le haut a été brisé.
(1746). Vx. Parement le long d'une couture.(1909). Mod. Pièce d'étoffe qu'on met au bas d'une robe ou d'une jupe pour lui donner de l'ampleur.
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II Fig.
1 (1936; orig. obscure; il semble que l'usage actuellement répandu chez les soldats de symboliser la libération par une quille — au sens I, 1 — soit postérieur à l'apparition de l'expression; p.-ê. du sens fig. de quille « jambe » dans jouer des quilles « s'enfuir »). Argot milit. Fin du service militaire.Avoir la quille : être libéré du service militaire (→ Être de la classe, être quillard). || Avoir la quille à dix-huit mois, à vingt mois : être libéré après dix-huit, vingt mois de service.
3 Le pire qui puisse arriver, c'est qu'on nous fasse prisonniers. Mais c'est pas grave (…) On signera la paix dans un mois, et à nous la quille !
J. Dutourd, les Taxis de la Marne, I, XVII.
2 Par ext. Libération de prison.
4 Le jour de la quille, je prends une piaule et je me pieute.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 232.
DÉR. 2. Quillard, quiller, quillette, quilleur, quillier, quillon.
HOM. 2. Quille, 3. quille, formes du v. quiller.
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2. quille [kij] n. f.
ÉTYM. 1382; probablt du vx norrois kilir, plur. de kjollr « quille de bateau »; cf. angl. keel, all. Kiel, néerl. kiel.
1 Pièce longitudinale de la charpente (d'un navire), allant de l'étrave à l'étambot, et sur laquelle s'insèrent les couples. || Quille d'un vaisseau (→ Évasion, cit. 1), d'une galère (→ Pencher, cit. 13). || Déformation en arc d'une quille. || Râblure ménagée dans la quille. || Contre-quille, carlingue, qui doublent la quille intérieurement. || Fausse quille, qui double la quille extérieurement et la protège en cas d'échouage.
1 La fausse quille avait été séparée avec une violence inexplicable, et la quille elle-même, arrachée de la carlingue en plusieurs points, était rompue sur toute la longueur.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 649.
2 Par ext. Lest fixé (boulonné, le plus souvent) à la quille (au sens 1). || Quille courte, profonde, en aileron, à bulbe. || Voilier à quille ( 1. Quillard), par oppos. à dériveur.Quille fixe, par oppos. à quille mobile (ou rétractable), de certains voiliers modernes, formée d'un lest coulissant ou pivotant verticalement dans un puits.
2 Le vent agit sur la voile inclinée; la quille résiste, et le bateau glisse dans la direction de la quille, sous la pression du vent. Par cette marche oblique, il gagne un peu contre le vent; bientôt il vire de bord et recommence (…)
Alain, Propos, 25 avr. 1908, Puissance du bateau.
Quilles de roulis : plans minces fixés perpendiculairement à la coque selon sa longueur, et servant à amortir le roulis.
DÉR. 1. Quillard.
COMP. Contre-quille.
HOM. 1. Quille, 3. quille, formes du v. quiller.
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3. quille [kij] n. f.
ÉTYM. 1895, in Esnault; orig. inconnue; la finale de fille est certainement pertinente.
Fam., vieilli. (Dans le lang. des enfants, des écoliers). Fille. || « Les quilles à la vanille et les gars au chocolat ».
1 Elle se retourna, furieuse, et se trouva nez à nez avec un gamin hirsute et hilare : Eh ! la quille ! Pourquoi qu'on t'a mise ici ?
H. Troyat, la Grive, p. 314.
2 Solange pense que c'est pas bien marrant d'être une quille.
E. Hanska, la Mauvaise Graine, p. 45, in Cellard et Rey.
HOM. 1. Quille, 2. quille, formes du v. quiller.

Encyclopédie Universelle. 2012.