1. ramée [ rame ] n. f.
• 1220; « forêt » av. 1173; de ram → 2. rame
1 ♦ Vx ou littér. Ensemble des branches feuillées d'un arbre. ⇒ feuillage, feuillée, ramure. « De chaque branche Part une voix Sous la ramée » (Verlaine).
2 ♦ Vx Branches coupées avec leurs feuilles. « Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée » (La Fontaine).
⊗ HOM. Ramer.
ramée 2. ramée [ rame ] n. f.
• 1892; de ramer
♦ Loc. fam. Ne pas en fiche une ramée : ne rien faire. ⇒ 1. rame.
● ramée nom féminin (ancien français ram, rameau, du latin ramus) Littéraire. Ensemble des branches feuillues d'un arbre. Bouture consistant en une branche garnie de ses rameaux. ● ramée (homonymes) nom féminin (ancien français ram, rameau, du latin ramus) ramer verbe ● ramée (synonymes) nom féminin (ancien français ram, rameau, du latin ramus) Littéraire. Ensemble des branches feuillues d'un arbre.
Synonymes :
- branches
- ramure
I.
⇒RAMÉE1, subst. fém.
A. — Littér. Couvert formé par les branches, les rameaux, les feuilles d'un arbre, d'un groupe d'arbres. Épaisse ramée; à travers la ramée. La colombe gémit sous la verte ramée (BAOUR-LORMIAN, Veillées, 1827, p. 325). Le soleil ayant passé sur les arbres, la voûte opaque des ramées fit l'allée, semblait-il, plus fraîche (GIDE, Tentative amour., 1893, p. 76).
— P. anal., région. (Berry). Abri réalisé avec des arceaux de bois fichés en terre sur lesquels repose une toile de tente et servant de restaurant champêtre. Les paysans, pour lesquels on avait dressé des ramées, chantaient, buvaient (SAND, Valentine, 1832, p. 169).
B. — Le plus souvent au sing. coll. Ensemble de branches coupées avec leurs feuilles. Le lendemain, au point du jour, les petits charbonniers trouvèrent leur cabane de ramée (...) couchée sur le gazon (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 208). Ils revenaient du bois tout chargés de ramée (A. FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 213).
— En partic. (Ensemble de) branches coupées avec leurs feuilles et servant, généralement desséchées, de nourriture à certains animaux (mammifères ruminants). Il gueule vers l'écurie des chèvres où Marguerite départage les ramées d'olivier (GIONO, Colline, 1929, p. 36).
— P. méton., rare. Récolte de branches feuillées. Étant allé à la ramée dans les bois (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 68).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. ramée2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe s. « abri de feuillage » (BEROUL, Tristan, éd. A. Ewert, 1737); 2. ca 1200 « couvert formé par les branches des arbres » (Aiol, 697 ds T.-L.). Dér. de rame1; suff. -ée.
II.
⇒RAMÉE2, subst. fém.
Pop. Ne pas en fiche(r), en foutre une ramée. Ne rien faire (v. rame2 B). Il en foutait pas une ramée c'était évident (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 190).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. ramée1. Étymol. et Hist. 1892 ne pas en fiche une ramée (ds ESN.). Part. passé subst. de ramer2.
STAT. — Ramée1 et 2. Fréq. abs. littér.:49.
1. ramée [ʀame] n. f.
ÉTYM. XIIe; « hutte faite de branches », 1160; « forêt », av. 1273; de l'anc. franç. ram, raim. → 2. Rame.
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1 Vx ou littér. Ensemble des branches feuillées d'un arbre. ⇒ Feuillage, feuillée, ramage. || Danser sous la ramée. || La verte ramée (→ Épithète, cit. 1). || Les ramées cramoisies (→ Dorer, cit. 5).
1 Et toi viens avec moi, ma fraîche bien-aimée;
Qu'on entende chanter les nids sous la ramée (…)
Hugo, la Légende des siècles, XXXVI, XXI.
2 La lune blanche
Luit dans les bois;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée (…)
Verlaine, la Bonne Chanson, VI.
2 (1382). Vx. Branches coupées avec leurs feuilles. || « Un pauvre bûcheron (cit. 2) tout couvert de ramée » (La Fontaine). || Cabane de ramée (→ Piper, cit. 2). || Ramasser de la ramée.
3 De longues files de ramées, alignées parallèlement, et coupées par les bûcherons après la montée de la sève, prolongeaient en d'infinies perspectives des pousses mourantes.
L. Pergaud, De Goupil à Margot, II.
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HOM. 2. Ramée, 1. ramer, 2. ramer.
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2. ramée [ʀame] n. f.
ÉTYM. 1892; de ramer.
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♦ ☑ Fig. et fam. Ne pas en fiche une ramée : ne rien faire. ⇒ 2. Rame.
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HOM. 1. Ramée, 1. ramer, 2. ramer.
Encyclopédie Universelle. 2012.