colline [ kɔlin ] n. f.
• 1555; bas lat. collina, de collis « colline »
♦ Petite élévation de terrain de forme arrondie. ⇒ éminence, hauteur. Petite colline. ⇒ butte, coteau. Montagnes et collines. ⇒ relief. Colline très arrondie. ⇒ mamelon. Le sommet, le pied d'une colline. À flanc de colline. Les sept collines de Rome (Aventin, Capitole, Celius, Esquilin, Palatin, Quirinal, Viminal). Poét. La double colline : le Parnasse.
⊗ HOM. Choline.
● colline nom féminin (italien collina, du bas latin collina, du latin collis, colline) Relief isolé, de faible altitude relative, de forme grossièrement circulaire et à sommet arrondi. ● colline (homonymes) nom féminin (italien collina, du bas latin collina, du latin collis, colline) choline nom féminin ● colline (synonymes) nom féminin (italien collina, du bas latin collina, du latin collis, colline) Relief isolé, de faible altitude relative, de forme grossièrement circulaire...
Synonymes :
- butte
- coteau
- élévation
- éminence
- hauteur
- mamelon
- tertre
colline
n. f.
d1./d Relief de faible hauteur, à sommet arrondi, dont les versants sont en pente douce.
d2./d (Afr. subsah.) Au Burundi, au Rwanda, entité géographique caractérisée par une homogénéité sociale et économique malgré la dispersion de l'habitat.
⇒COLLINE, subst. fém.
Relief de faible hauteur dont la pente est généralement douce. Les sept collines de Rome. La colline du Golgotha (P. BOURGET, Essais de psychol. contemp., 1883, p. 34). Une colline assez raide — la seule saillie de ce plateau nivelé (...) se profilait devant nous (GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 162). L'étendue morne de la plaine où il s'est passé quelque chose, le mol soulèvement des collines à l'horizon (HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 228) :
• La Lorraine possède un de ces lieux inspirés [où souffle l'esprit]. C'est la colline de Sion-Vaudémont, faible éminence sur une terre la plus usée de France, sorte d'autel dressé au milieu du plateau qui va des falaises champenoises jusqu'à la chaîne des Vosges.
BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, p. 73.
SYNT. Crête, flanc, pente, pied, sommet d'une colline; colline de sable (cf. dune); monter, descendre une colline.
♦ Littér. La double colline. Le Parnasse (qui a deux sommets).
— P. métaph. D'autres chercheurs (...) entasseront sur mes collines de dossiers des montagnes de nouveaux dossiers (CUREL, La Nouvelle idole, 1899, II, 3, p. 202). Les petits talus de ses chevilles et (...) les collines bombées de ses longues et belles cuisses (BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, p. 215).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. collinier. Vent collinier. Vent qui souffle sur les collines. Un ronflement de vent collinier (GIONO, Un de Baumugnes, 1929, p. 11).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. choline. Étymol. et Hist. 1555 Colline (P. BELON, Nature des oyseaux, 154 ds R. Philol. fr., t. 43, p. 185). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'ital. collina « id. » (dep. le XIVe s., M. Villani ds BATT.; P. Belon voyagea en Italie), au b. lat. collina issu de loca collina, collinus étant dér. de collis « colline ». Fréq. abs. littér. :3 476. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 5 965, b) 3 810; XXe s. : a) 5 131, b) 4 564.
DÉR. 1. Collinaire, adj. a) Où il y a des collines. Les régions collinaires du midi de la France (L. LEVADOUX, La Vigne et sa cult., 1961, p. 44). b) [En parlant d'une plante] Qui pousse sur les collines. Plantes collinaires (LITTRÉ). — Seule transcr. ds LITTRÉ : kol-li-nê-r. — 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); dér. de colline, suff. -aire. 2. Collinette, subst. fém. Petite colline. Ces jolies collinettes tarasconnaises, toutes parfumées de myrte, de lavande, de romarin (A. DAUDET, Tartarin de Tarascon, 1872, p. 6; cf. également A. DAUDET, Port Tarascon, 1890, p. 18). — []. Seule transcr. ds Lar. Lang. fr. — 1res attest. 1596-1614 (L. HULSIUS, Dict. françois-alemand et alemand-françois), d'apr. FEW t. 2, p. 904; attest. isolées; 1872 (A. DAUDET, loc. cit.). — Fréq. abs. littér. : 2.
colline [kɔlin] n. f.
ÉTYM. 1555; bas lat. collina, de collis « colline ».
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♦ Petite élévation de terrain en pente douce, de forme arrondie. ⇒ Éminence, hauteur, relief. || Les collines du Perche. || Petite colline. ⇒ Butte, coteau (→ régional 2. Aspre, baou…). || Les géographes considèrent que la limite entre colline et montagne correspond à une hauteur moyenne de 500 m. || Colline très arrondie. ⇒ Mamelon. || Le sommet, le pied d'une colline. || Penchant d'une colline (⇒ Flanc, versant). || Collines qui ondulent à l'horizon (→ Bossuer, cit. 1). || Les sept collines de Rome. — Poét. || La double colline. ⇒ Parnasse. || La Colline inspirée, de Barrès (1913).
1 Sur le penchant de quelque agréable colline bien ombragée j'aurais une petite maison rustique (…)
Rousseau, Émile, IV.
2 Au delà s'élève une double rangée de collines dorées, derniers mouvements du sol, qui, douze lieues plus loin, vont expirer dans la plaine immense et plate (…)
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, p. 5.
3 (…) la Sierra s'incline en collines décoratives jusqu'à la plaine de Madrid (…)
Malraux, l'Espoir, p. 489.
4 L'épaule des collines soulevait la brume, la déchirait.
F. Mauriac, le Nœud de vipères, p. 73.
5 Ces « montagnes » palestiniennes, sont plutôt de grosses collines, tantôt arrondissant l'échine, tantôt découpant un relief vigoureux sur l'horizon des petites plaines.
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, II, p. 119.
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DÉR. Collinaire, collinette.
HOM. Choline.
Encyclopédie Universelle. 2012.