raseur, euse [ razɶr, øz ] n.
• v. 1380 « qui rase le poil » adj.; de raser
1 ♦ N. m. (1858) Techn. Ouvrier qui fait le rasage des étoffes; qui rase le poil des peaux et des cuirs.
2 ♦ (1853) Fam. Personne qui ennuie, fatigue par des propos interminables et oiseux. ⇒ fâcheux. Fuir les raseurs. « Quelle raseuse ! Tu ne veux pas laisser les autres dormir ? » (Cocteau) (⇒ rasant, rasoir) .
● raseur, raseuse nom Ouvrier travaillant à la machine à raser les peaux. ● raseur, raseuse nom et adjectif Familier. Personne qui importune de façon constante. ● raseur, raseuse (citations) nom et adjectif Léon-Paul Fargue Paris 1876-Paris 1947 Les grands raseurs travaillent dans l'in-folio. Sous la lampe Gallimard Ralph Waldo Emerson Boston 1803-Concord, Massachusetts, 1882 Tout héros finit dans la peau d'un raseur. Every hero becomes a bore at last. Essays, Uses of Great Men ● raseur, raseuse (synonymes) nom et adjectif Familier. Personne qui importune de façon constante.
Synonymes :
- barbant (familier)
- bassinant (familier)
- casse-pieds (familier)
- embêtant (familier)
- emmerdeur (populaire)
- empoisonnant (familier)
- enquiquinant (familier)
- rasant (familier)
- rasoir (familier)
Contraires :
- agréable
- charmant
- intéressant
raseur, euse
n.
d1./d n. m. TECH Ouvrier qui rase les étoffes.
— Ouvrier chargé du rasage des peaux.
d2./d n. m. (Afr. subsah.) Coiffeur, barbier, installé sur la voie publique.
d3./d n. Fam. Personne ennuyeuse. Quel raseur!
⇒RASEUR, -EUSE, subst.
A. — Subst. masc., PEAUSS., TEXT. Ouvrier qui procède au rasage des étoffes ou qui rase le poil des peaux. (Dict. XIXe et XXe s.). Raseur de velours (LITTRÉ).
B. — Subst., fam. Personne qui importune par des propos longs et creux. C'est un insupportable raseur. Un seccatore de la pire espèce (GONCOURT, Journal, 1877, p. 1199). J'aurais dû l'interroger sur sa vie, le mettre en confiance (...). Il s'est ennuyé; il m'a prise pour une raseuse (MAURIAC, Désert amour, 1925, p. 170).
— Empl. adj. Synon. assommant, barbant (fam.), casse-pied, rasant, rasoir. J'ai alors expliqué (...) que (...) je préférais autant que Pilon ne m'y vît pas, de façon à ce que je n'aie pas l'air que je n'avais nullement, c'est-à-dire celui du candidat courtisan et raseur (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1906, p. 313).
Prononc. et Orth.:[], [-], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935, au masc. Étymol. et Hist. 1. 4e quart XIIIe s. rasere « celui qui rase » (ROQUES t. 1, I, 2152); ca 1380 raseur (ibid. t. 2, I, 10242); 2. 1853 « importun » (A. SCHOLL ds LARCHEY, Excentr. lang., 5e éd., p. 82). Dér. de raseur; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:66.
raseur, euse [ʀɑzœʀ, øz] n.
ÉTYM. V. 1290, raseres; « qui rase le poil », adj., v. 1380; de raser.
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1 N. m. (1858). Techn. Ouvrier qui fait le rasage des étoffes; qui rase le poil des peaux et des cuirs.
2 (1853). Fam. Personne qui ennuie, fatigue par des propos interminables et oiseux. ⇒ Emmerdeur, importun; et aussi fâcheux, gêneur. || Quel raseur ! (→ Qu'il est barbant, ennuyeux, fatigant…). || Une raseuse. || Le plus barbifiant (cit.) des raseurs (→ aussi Phraseur, cit.). — Adj. || Il est plutôt raseur ! ⇒ Rasant, rasoir.
1 Il était raseur comme un savant qui ne voit rien au delà de sa spécialité, agaçant comme un renseigné qui tire vanité des secrets qu'il détient et brûle de divulguer (…)
Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 305.
2 — Qu'est-ce que tu as, tu deviens folle ? — Moi ! — Oui, toi. Quelle raseuse ! Tu ne veux pas laisser les autres dormir ?
Cocteau, les Enfants terribles, p. 47.
3 Gurau tâchait de se garer des raseurs. Mais une fois qu'il s'était résigné à recevoir quelqu'un, il avait pour règle d'être très aimable.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. X, VIII, p. 102.
Encyclopédie Universelle. 2012.