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DÉFÉCATION
DÉFÉCATION

DÉFÉCATION

Expulsion des matières fécales, la défécation résulte de l’invagination du sigmoïde contenant les matières dans le rectum, temps inconscient, puis, à la suite du besoin, de la contraction des muscles abdominaux et du releveur de l’anus, coordonnée au relâchement du sphincter anal. Ce mécanisme fort complexe relève du système nerveux autonome, du système nerveux central et, partiellement, de la volonté. Il est souvent perturbé dans les troubles psychiques et dans quelques troubles neurologiques (incontinence sphinctérienne des affections de la moelle dorsolombaire et de la «queue de cheval», du coma).

La rétention des matières (constipation chronique ) se rencontre à des degrés divers dans le caractère anal, la paranoïa et la mélancolie. La fonction excrémentielle est investie comme une agression et une souillure; elle est de ce fait bloquée. Tout se passe comme si la libido avait régressé au niveau sadique anal et comme si l’organisme, luttant contre un danger, contractait à l’excès et en permanence sa musculature striée, dont fait partie le sphincter anal. Selon F. Alexander, le facteur affectif du constipé se traduirait ainsi: «Je ne peux rien espérer des autres, et, par conséquent, je n’ai besoin de donner quoi que ce soit, je dois garder ce que j’ai.» Les fèces symbolisent alors toutes les valeurs, le pénis, l’enfant, l’argent.

Dans l’encoprésie (exonération involontaire de l’enfant au-delà de la troisième année), l’enfant retient ses matières jusqu’à ce que survienne une expulsion par accumulation. Le phénomène se produit surtout le jour (contrairement à l’énurésie), et plutôt chez le garçon. Le sujet a valorisé, sous l’influence d’une éducation malencontreuse, le plaisir de rétention du bol fécal, et il refuse, en faveur de cet auto-érotisme, ce cadeau à la mère qu’est l’exonération; il trouve d’ailleurs une volupté supplémentaire au passage forcé du bol fécal. Ce processus survient chez des patients au moi faible, souvent après une frustration, et doit être considéré comme une agression envers la mère dans le cadre d’une fixation ou d’une régression au stade anal; il relève d’une psychothérapie associée à un conditionnement en salle d’observation.

Quant à l’incontinence vraie des matières, qui a le sens d’une perte de la vigilance corticale, elle fait partie du gâtisme rencontré dans des cas avancés de démences organiques, d’arriération mentale, de schizophrénie. Elle n’est pas toujours irréversible.

défécation [ defekasjɔ̃ ] n. f.
• 1660 defæcation; lat. defæcatio déféquer
1Chim. Clarification (d'un liquide).
2Physiol. Expulsion des matières fécales ( déféquer).

défécation nom féminin (bas latin defaecatio, -onis) Expulsion des matières fécales. Opération qui a pour but d'éliminer les impuretés d'une solution (par précipitation par exemple). [On utilise les sels de plomb, de mercure, l'acide trichloracétique, l'acide tungstique, etc.] Séparation du sédiment en suspension dans un liquide par le simple effet du repos.

défécation
n. f. Expulsion des matières fécales.

⇒DÉFÉCATION, subst. fém.
A.— Usuel. Expulsion des matières fécales. La formation des matières fécales et la défécation (QUILLET, Méd. 1965, p. 129) :
Enfant, il s'obstinait à maintenir son contrôle sur l'acte de défécation, en opposition avec les efforts de l'entourage pour l'éduquer, et avec un ressentiment contre ces efforts : ...
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 143.
B.— CHIM. ,,Dépuration d'un liquide par précipitation des substances qui le troublent`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
Spéc., INDUSTR. ALIM. (surtout sucrerie). Opération qui consiste à faire se déposer le précipité qui se forme lors du chauffage des jus sucrés. De là aussi l'utilité de transporter sur les champs, aussi complètement que possible, les débris des racines, le dépôt qui se fait dans les laveurs, les écumes de défécation et le résidu des mélanges (ROUBERTY, Sucr., 1922, p. 34). Chaulage ou défécation (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 25).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1660 chim. defaecation de l'huille (N. LE FEBVRE, Traicté de la chymie, 593 ds QUEM. Fichier); 2. 1814 physiol. (NYSTEN). Empr. au b. lat. defaecatio « action de nettoyer, de purifier ». Fréq. abs. littér. :2.

défécation [defekɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1660, defæcation; du lat. defæcatio, du supin de defæcare. → Déféquer.
1 Chim. Dépuration (d'un liquide) par précipitation des parties qui le troublent. Clarification, 1. défécateur.
tableau Vocabulaire de la chimie.
2 (1814). Physiol. Expulsion des matières fécales (ou fèces); acte terminal de la digestion. 2. Défécateur (adj.). || L'acte de défécation. || Pendant, après la défécation.

Encyclopédie Universelle. 2012.