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renommer

renommer [ r(ə)nɔme ] v. tr. <conjug. : 1>
renumer 1080; de re- et nommer
1Vx Nommer souvent et avec éloges, célébrer.
2(1669) Mod. Nommer et par ext. élire une seconde fois, une autre fois. réélire.

renommer verbe transitif (de nommer) Nommer une nouvelle fois.

⇒RENOMMER, verbe trans.
A. — Vieilli. Honorer comme digne de renom, célébrer, glorifier. J'avais été chassé, pour basse extraction, De ces nobles gazons que tout Oxford renomme, Et qu'on ne peut fouler sans être gentilhomme (HUGO, Cromwell, 1827, p. 252). D'un bout à l'autre de l'immense pays banda, on renommait sa force légendaire. Ses exploits amoureux ou guerriers, son habileté de vaillant chasseur se perpétuaient en une atmosphère de prodige (MARAN, Batouala, 1921, p. 20).
B. — Élire une nouvelle fois. Synon. réélire. On met la table au ministère; Renommez-moi, je suis pressé. Autour du pot c'est trop tourner, Messieurs! l'on m'attend pour dîner (BÉRANGER, Chans., t. 2, 1829, p. 158). À Paris même, les électeurs, tous bourgeois et payant le cens, venaient de renommer Bailly et la municipalité modérée (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 49).
Prononc. et Orth.:[], (il) renomme [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1100 « nommer souvent et avec éloges » part. passé adj. (Roland, éd. J. Bédier, 3565); 1176 (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 337); b) ca 1365 verbe pronom. « se glorifier » (JEAN FROISSART, Paradis d'Amour, 620, éd. A. Scheler, I, 19); 1554 « se réclamer de » (THEVET, Cosmogr., VI, 13 ds HUG.); 2. a) 1669 « désigner de nouveau par un nom » (WIDERHOLD Fr.-all.); b) 1812 « nommer une seconde fois » (MOZIN-BIBER t. 2). Dér. de nommer; préf. re-. Fréq. abs. littér.:18.

renommer [ʀ(ə)nɔme] v. tr.
ÉTYM. 1080, renumer; de re-, et nommer.
1 Vx. Nommer souvent et avec éloges, entourer de célébrité, de renom. || Se faire renommer par (son) éloquence (Bossuet).
1 Ce sont fiefs qu'à bon titre au pays on renomme (…)
Molière, Tartuffe, II, 2.
2 N'écris pas. Si tu publies un livre trop faible pour être remarqué (…) rends grâce aux dieux (…) Mais si, par impossible, tu as assez de talent pour être remarqué, pour acquérir la célébrité (je ne parle pas de la gloire), si on te renomme, adieu tranquillité, quiétude, paix, adieu repos (…)
France, la Vie en fleur, XXVIII.
Pron. Acquérir du renom. || Se renommer de qqn, s'en recommander (cf. Bossuet, Voltaire, in Littré).
2 (1669). Mod. Nommer, et, par ext., élire une seconde fois, une autre fois. Réélire.
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renommé, ée p. p. adj.
Vx. (Personnes). Qui a du renom, de la renommée. Célèbre, fameux, réputé (→ Capitaine, cit. 2; conquérant, cit. 1; précieux, cit. 10). || Ce Grec si renommé… (→ 1. Faux, cit. 42).Mod. (Choses). || « La Charpenterie maritime de Guernesey est renommée » (Hugo). → Radoub, cit. 1
3 Celui qui se distingue par le nombre et la bravoure des siens, devient glorieux et renommé, non seulement dans sa patrie, mais encore dans les cités voisines.
Michelet, Hist. de France, II, I.
Mod. || Être renommé pour… (un caractère, une qualité). → Implacabilité, cit..
4 (…) la femme renommée pour sa haute vertu.
Stendhal, Mémoires d'un touriste, t. I, p. 45.
5 Elle passait son temps à élever des poules (…) et elle était renommée pour la façon dont elle savait engraisser les volailles.
Maupassant, Toine, I.
DÉR. 1. Renom, renommée.

Encyclopédie Universelle. 2012.