repaire [ r(ə)pɛr ] n. m.
• 1080; de repairer
1 ♦ Lieu qui sert de refuge à une bête sauvage. ⇒ antre, bauge, gîte, ressui, 1. retraite, tanière, 1. terrier. — Lieu où vivent en abondance certains animaux malfaisants ou répugnants. Ce ravin est un repaire de serpents.
2 ♦ Endroit qui sert de refuge, de lieu de réunion à des individus dangereux. ⇒ nid, refuge. Un repaire de brigands, de rebelles. « Un repaire, trop longtemps toléré, d'agitateurs dangereux » (Duhamel).
⊗ HOM. Repère.
● repaire nom masculin (de repairer) Lieu de refuge des bêtes sauvages. Endroit qui sert de refuge à des malfaiteurs, à des individus dangereux. ● repaire (difficultés) nom masculin (de repairer) Orthographe Ne pas confondre ces deux mots qui se prononcent de la même façon. 1. Repaire = refuge, cachette, antre. 2. Repère = marque, objet permettant de s'orienter, de localiser qqch. ● repaire (homonymes) nom masculin (de repairer) repaire forme conjuguée du verbe repairer repairent forme conjuguée du verbe repairer repaires forme conjuguée du verbe repairer reperd forme conjuguée du verbe reperdre reperds forme conjuguée du verbe reperdre repère nom masculin repère forme conjuguée du verbe repérer repèrent forme conjuguée du verbe repérer repères forme conjuguée du verbe repérer ● repaire (synonymes) nom masculin (de repairer) Lieu de refuge des bêtes sauvages.
Synonymes :
- antre
- bouge
- gîte
- tanière
- terrier
repaire
n. m. Lieu où se réfugient des animaux sauvages.
|| Fig. Repaire de brigands.
⇒REPAIRE, subst. masc.
A. — Vx. Logis, demeure; lieu où l'on se retire. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — 1. Lieu, abri qui sert de refuge aux animaux sauvages. Les arabes nous avertissent de ne pas marcher sans nos armes, et de ne nous avancer qu'avec précaution, parce que ces épais taillis sont le repaire de quelques lions, de panthères et de chats-tigres (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 20). De plus, les cavernes servirent de repaires à des fauves, tels que les lions, les ours, les hyènes (BOULE, Conf. géol., 1907, p. 184).
— En partic. Terrier, abri des animaux fouisseurs et des oiseaux de nuit. Aujourd'hui, comme vous voyez, le temple, l'autel, les prêtres et leur religion ont disparu; c'est le repaire de toutes les chouettes du pays (CRÈVECŒUR, Voyage, t. 1, 1801, p. 218). On peut faire sortir une belette de son trou en imitant le cri des souris ou des petits oiseaux en détresse ou en versant de l'eau sur son repaire (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 35).
2. P. anal. Habitation, lieu où l'on a l'habitude de se réfugier, de s'isoler. Je parierais qu'au fond de son repaire de la forêt de Rambouillet, Zola ne s'ennuie pas (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 11). Une villa prétentieuse, peinte en fausse briques, comme les murs qui servent d'obstacles aux concours hippiques, servait de repaire à un vieux paysan rogneux, cassé par la sciatique (MORAND, Extrav., 1936, p. 55).
C. — 1. Lieu qui sert d'abri, de cachette dans une situation conflictuelle. Quittez ce château à l'instant, vous tous qui avez mis vos épées au service des mauvaises passions de mon fils. Je suis trop gentilhomme pour faire l'office des archers et du bourreau; fuyez, disparaissez, rentrez dans vos repaires. La justice saura bien vous y retrouver (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 426).
2. Endroit qui sert de refuge, de lieu de rencontre à des individus dangereux ou considérés comme tels. Je logeais chez des Napolitains. Un vrai repaire. La nuit du 13 au 14, ils ont tous décampé: quand la police est arrivée, je dormais, j'étais tout seul (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1225). En la même année 1840, il y avait seulement sur l'îlot rocheux et dénudé de Hong-Kong, aujourd'hui aussi peuplé que verdoyant, quelques huttes et repaires de pirates (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 5).
— Péj. ou iron. Lieu où se retrouvent en nombre des gens peu recommandables ou considérés comme tels. Un repaire de maraudeurs, de brigands. Même en admirant l'énergie que Rome déploya dans beaucoup de circonstances, et les grands caractères qui se formèrent dans son sein, on est forcé de convenir qu'elle ne fut jamais en effet, qu'un grand repaire de voleurs publics (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 208). On y voyait entrer [à la Rotonde] des femmes maquillées, aux cheveux courts, et des hommes bizarrement vêtus. « C'est un repaire de métèques et de défaitistes », disait papa (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 66).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. repère. Att. ds Ac. dep. 1694. Aussi forme repaire pour signifier repère. V. étymol. de repère et DU BOS, Journal, 1923, p. 253, CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 226. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « retour » (Roland, éd. J. Bédier, 2801: li repaires ert grefs); 2. a) ca 1100 « domaine, habitation, lieu où l'on revient après une absence » (ibid., 51: sun meillor repaire); b) 1121-34 « lieu de refuge des bêtes sauvages » (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, éd. E. Walberg, 402); c) 1653 « lieu de refuge, de réunion d'individus dangereux » (VAUGELAS, Quinte-Curce, de la vie et des actions d'Alexandre le Grand, l. VII, 5, p. 537: ce repaire de traistres); 3. 1552 « fiente de certains animaux » (RABELAIS, Quart livre, chap. 67, éd. R. Marichal, p. 270). Déverbal de repairer. V. aussi repère. Fréq. abs. littér.:210. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 343, b) 500; XXe s.: a) 254, b) 178.
repaire [ʀ(ə)pɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; déverbal de repairer. → aussi Repère.
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II
1 (V. 1119). Lieu qui sert de refuge à une bête sauvage. ⇒ Antre, bauge, breuil, fort (supra cit. 71), gîte, ressui, retraite, tanière, terrier. || L'animal s'est réfugié dans son repaire. ⇒ Repairer (2.). || Litée de fauves dans leur repaire.
♦ Lieu où vivent en abondance certains animaux malfaisants ou répugnants. || Ce ravin est un repaire de serpents.
2 (Mil. XVIIe). Endroit qui sert de refuge, de lieu de réunion à des individus dangereux. ⇒ Abri, asile, nid (fig.), refuge. || Un repaire de brigands, de malfaiteurs, de rebelles. || La cour des Miracles, repaire des truands du moyen âge.
0 Les rapports de la police présentaient le club de la rue des Lyonnais comme un repaire, trop longtemps toléré, d'agitateurs dangereux (…)
G. Duhamel, Salavin, V, XXII.
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HOM. Repère. — Formes du v. reperdre.
Encyclopédie Universelle. 2012.