ressac [ rəsak ] n. m.
• 1613; esp. resaca; cf. a. fr. sachier « secouer »
♦ Retour violent des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles ont frappé un obstacle. Le ressac de la mer dans les anfractuosités. — Agitation due au déferlement. « le ressac qui montait jusque sur sa crête blanche et lugubre, hurlant et mugissant éternellement » (Baudelaire).
● ressac nom masculin (espagnol resaca, de resacar, tirer en arrière) Agitation de la surface marine, résultant de l'interférence de la houle et de sa réflexion contre une côte ou contre les obstacles qu'elle rencontre.
ressac
n. m. Retour des vagues sur elles-mêmes après avoir frappé un obstacle ou le rivage.
⇒RESSAC, subst. masc.
Aller et retour violent des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles se brisent contre un obstacle (d'apr. VILLEN. 1974). C'est ainsi que se forment les immenses éboulis dont les milliards de fragments deviendront les milliards de galets roulés par les torrents, les rivières et les fleuves jusqu'à la mer dont le ressac achèvera leur usure (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p. 77).
Prononc. et Orth.: []. BARBEAU-RODHE 1930: un ressac []. Att. ds Ac. dep. 1762. Etymol. et Hist. 1613 fém. ressaque (CHAMPLAIN, Voyages ds Œuvres, vol. 2, p. 81 ds ARV., p. 431); 1687 ressac (DESROCHES, Dict. des Termes propres de Mar., ibid.). Empr. à l'esp. resaca « ressac », d'abord saca y resaca « mouvement de flux et de reflux de la mer » (dep. 1492 d'apr. COR.-PASC.), de sacar « tirer » et resacar « tirer de nouveau », parce que le flux et le reflux enlèvent, repoussent de nouveau les objets qui se trouvent sur le rivage; sacar est prob. dér. de saco « sac » (cf. saccade), v. FEW t. 11, pp. 29-30; pour une autre hyp. critiquée par FEW, v. COR.-PASC. Fréq. abs. littér.: 53. Bbg. KEMNA 1901, p. 91. — SCHMIDT 1914, p. 25.
ressac [ʀəsak] n. m.
ÉTYM. 1513; esp. resaca, de resacar « tirer en arrière », de re-, et sacar « tirer », de saco « sac »; du lat. saccus, cf. anc. franç. sachier « secouer, bousculer ».
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♦ Retour violent des vagues sur elles-mêmes, après un choc, lorsqu'elles ont frappé un obstacle (côte, haut-fond, etc.). → Mouton, cit. 20. || Le ressac de la mer dans les anfractuosités. — REM. « Ce mot est pris, même par des marins et des océanographes au sens vague d'agitation due au déferlement » (Baulig, Voc. de géomorphologie).
0 À droite et à gauche (…) s'allongeaient, comme les remparts du monde, les lignes d'une falaise horriblement noire et surplombante, dont le caractère sombre était puissamment renforcé par le ressac qui montait jusque sur sa crête blanche et lugubre, hurlant et mugissant éternellement.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, « Une descente dans le Maelstrom ».
Encyclopédie Universelle. 2012.