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restaurateur

1. restaurateur, trice [ rɛstɔratɶr, tris ] n. et adj.
XIVe « celui qui remet un membre cassé »; lat. restaurator 1. restaurer
1(1505) Personne qui restaure, répare. Spécialt (1825) Artisan spécialiste qui remet en état des œuvres d'art ou objets de caractère artistique. Restaurateur de tapis. « Les restaurateurs ont remplacé quelques-unes des anciennes chapelles » (Hugo). Une restauratrice de tableaux anciens.
2Littér. Restaurateur de... : personne qui restaure, rétablit dans l'état initial. Le restaurateur d'un régime, de la monarchie. « J'étais le restaurateur de la religion » (Chateaubriand). « Le restaurateur des sciences naturelles, Bacon » (Maine de Biran).
3 Adj. (1859) Chirurgie restauratrice, qui utilise un apport de substance (par greffe, etc.) pour réparer des lacunes. ⇒ réparateur.
⊗ CONTR. Destructeur. restaurateur 2. restaurateur, trice [ rɛstɔratɶr, tris ] n.
• 1771; au fém. dès 1767; de restaurant, se restaurer
Personne qui tient un restaurant (fém. rare). aubergiste, vieilli hôte, vx traiteur. Un mauvais restaurateur. gargotier. Restaurateur qui est aussi le chef (6o).

restaurateur, restauratrice adjectif (bas latin restaurator) Chirurgie restauratrice, nom donné quelquefois à la chirurgie réparatrice. ● restaurateur, restauratrice (expressions) adjectif (bas latin restaurator) Chirurgie restauratrice, nom donné quelquefois à la chirurgie réparatrice. ● restaurateur, restauratrice nom Praticien qui restaure des œuvres d'art, des objets, etc. Littéraire. Personne qui rétablit dans l'état initial : Le restaurateur des finances de l'État.restaurateur, restauratrice nom (de restaurant) Personne qui tient un restaurant. ● restaurateur, restauratrice (synonymes) nom (de restaurant) Personne qui tient un restaurant.
Synonymes :
- aubergiste
- hôtelier

restaurateur, trice
n. Personne qui tient un restaurant.
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restaurateur, trice
n. et adj.
d1./d n. Spécialiste en restauration d'objets anciens.
d2./d adj. Chirurgie restauratrice: chirurgie plastique pratiquée en cas de lésion ou de malformation.

⇒RESTAURATEUR, -TRICE, adj. et subst.
I. — Adj. et subst. [Corresp. à restaurer A]
A. — [Corresp. à restaurer A 1]
1. ARCHIT., ARTS. Artiste dont la profession est de restaurer, de remettre dans son état primitif une œuvre artistique, un monument ancien. Restaurateur d'un monument public, d'un tableau. Les Italiens ont le bon esprit de ne pas séparer en deux classes leurs architectes: les restaurateurs de monuments et les constructeurs d'édifices appropriés aux besoins nouveaux (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 395). La main habile du restaurateur qui, sauvant de la destruction un livre endommagé, fera disparaître ou atténuera singulièrement la trace de ses blessures et le rendra digne d'être admis dans la bibliothèque d'un amateur (Civilis. écr., 1939, p. 14-8). En appos. avec valeur d'adj., vieilli. Artisan, peintre, sculpteur restaurateur. Architecte restaurateur (JOSSIER 1881).
♦ [P. méton., en parlant d'une chose] Qui se rapporte au fait de restaurer [Le directeur du musée d'Anvers] se levait la nuit (...) et travaillait jusqu'au jour [sur les Rubens] (...). Convaincu enfin de manie restauratrice, le pauvre homme finit ses jours dans un de ces villages (...) où l'on emploie les fous à l'amélioration du sol (NERVAL, Fêtes Hollande, 1852, p. 279).
2. BIOL., MÉD., adj.
a) Qui repose, fortifie, rétablit la force physique, la santé d'une personne. Repos restaurateur; nourriture restauratrice. [La voix de mon ami] est pour moi ce qu'est un baume restaurateur pour un malade brisé dans tous ses membres (SAINT-MARTIN, Homme désir, 1790, p. 132). Il faut croire (...) que le séjour au Nouvion en Thiérarche est particulièrement restaurateur (PÉGUY, Argent, 1913, p. 1266).
b) Qui régénère un élément du corps, un organe. Chez les Mammifères, il n'y a plus de régénération à proprement parler (...); le pouvoir restaurateur de l'organisme ne se manifeste guère que par les phénomènes de cicatrisation et de renouvellement cellulaire (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 69).
3. CHIR., rare. Chirurgie restauratrice. Branche de la chirurgie qui répare un élément du corps mutilé ou détruit, ou le reconstitue entièrement. Synon. chirurgie réparatrice. Voilà, certes un résultat piquant et nouveau, et nul doute que la chirurgie restauratrice, c'est-à-dire cette branche nouvelle de la chirurgie qui consiste à réparer, par le recours de l'art, nos difformités naturelles, ne s'empare avec avantage d'une méthode qui permet de créer à volonté de la substance osseuse (L'Année sc. et industr., 1860 [1859], p. 392).
B. — Au fig., littér., POL., HIST. [Corresp. à restaurer A 2] Celui, celle qui restaure, remet en activité une chose tombée en désuétude. Restaurateur d'une doctrine, de la monarchie, d'un régime, de la religion. Le Roi (...) serait solennellement proclamé, dans la chambre nationale, Louis XVI, Restaurateur de la liberté française (FERRIÈRES, 1789 ds Doc. hist. contemp., p. 44). Le baron Pierre de Coubertin, restaurateur des Jeux: un Français, un humain attentif à proclamer l'homme universel. Avoir rénové les Jeux Olympiques est avoir introduit dans le monde moderne une réalité fabuleuse (Jeux et sports, 1967, p. 1221). En appos. avec valeur d'adj. Ainsi le nom d'un prince restaurateur de notre armée (...) est rayé par quelques censeurs obscurs dans un bureau de police! (CHATEAUBR., Opin. sur lib. presse, 1818, pp. 7-8).
II. — Subst. [Corresp. à restaurer B]
A. — Subst. Personne qui tient un restaurant; traiteur chez lequel on trouve des aliments servis par portions et dont l'espèce et le prix sont indiqués sur une sorte de pancarte. C'est un bon restaurateur; aller dîner chez le restaurateur. Un restaurateur est celui dont le commerce consiste à offrir au public un festin toujours prêt, et dont les mets se détaillent en portions à prix fixe, sur la demande des consommateurs (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 282). Les buffets gastronomiques ont été une réalisation spectaculaire, avec l'appui de restaurateurs ou de groupements gastronomiques que fréquente seule une clientèle déjà fortunée et portée sur les plaisirs de la bouche (DEFERT, Pol. tour. Fr., 1960, p. 73). En appos. avec valeur d'adj. Cuisinier, traiteur restaurateur. Le garçon du pâtissier-restaurateur sort avec ses plats couverts (BOURGET, Disciple, 1889, p. 13).
B. — P. méton., subst. masc., vx. Restaurant. Aller dîner au restaurateur (Ac. 1798-1878).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1495 subst. méd. restauradeur « celui qui remet en bon état, qui rétablit dans son état antérieur » (B. DE GORD., Pratiq., I, 30 ds GDF. Compl.) — 1615 [éd.] (LOYS GUYON, Miroir de la beauté, II, 487, ibid.); puis 1859 adj. chirurgie restauratrice (L'Année sc. et industr., loc. cit.), rare; 2. a) ca 1520 [éd. 1638] subst. restaurateur « celui qui rétablit, remet en honneur » (P. LE BAUD, Hist. de Bretagne... le tout nouvellement mis en lumiere par le sieur d'Hozier, p. 112: homme tres-debonnaire, et vaillant restaurateur des Eglises); 1587 (LA NOUË, Discours pol. et milit., Basle, p. 48: qu'il [le roi] puisse estre restaurateur de son royaume); b) 1782 « celui qui remet en état une œuvre artistique » (Journal général de France, 28 juillet ds HAVARD); 3. 1706 « ce qui nourrit » (M. MOREAU, Suite au t. 3 du Virgile Travesty de Scarron, p. 44 ds Fr. mod. t. 31, p. 302: Restaurateur de son gozier, Et de son estomac); 1767 restauratrice « femme qui tient un restaurant » (DIDEROT à S. Volland, 19 sept., III, 81 ds BRUNOT t. 6, p. 1421); 1771 restaurateur (Trév.). Empr. au b. lat. restaurator, -oris « restaurateur de construction » CIL II.7298 ds OLD, att. en lat. médiév. au sens de « chirurgien » av. 1250 ds LATHAM, formé sur le supin restauratum de restaurare, v. restaurer. Cf. dès l'a. m. fr. les formes de restoreor « celui qui rétablit quelque chose » (ca 1175, Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 16157: restoriere; fin XIIIe- déb. XIVe s. [ms.] Pass. S. Sebast., Richel. 818, f ° 221 r ° ds GDF.: restoreor) refaites en restaureur déb. XVIe s. (FOSSETIER, Cron. Marg., ms. Brux. 10512, VIII, II, 13, ibid.), « celui qui remet un membre disloqué, rebouteux » XVe s. (BRUN DE LONG BORC, Cyrurgie, f ° 51c, ms. de Salis, ibid.: restoreres) — 1615 [éd.], LOYS GUYON, op. cit., 488, ibid.: restaureur. Sens 3 d'apr. le verbe restaurer « redonner des forces par la nourriture ». Fréq. abs. littér.:223. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 593, b) 246; XXe s.: a) 275, b) 144. Bbg. POHL (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 302. — QUEM. DDL t. 11. — WIND 1928, p. 13.

1. restaurateur, trice [ʀɛstɔʀatœʀ, tʀis] n. et adj.
ÉTYM. 1505; « celui qui remet un membre cassé », XIVe; lat. restaurator, de restaurare. → Restaurer.
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I
1 Personne qui restaure (2.), répare.(1825, Hugo). Spécialt. Artisan spécialiste qui remet en état certaines œuvres d'art ou objets de caractère artistique. || Restaurateur de tapis, de tapisserie (raccommodeur, rentrayeur), de tableaux…
1 La belle église romane de Saint-Germain-des-Prés (…) avait trois flèches (…) Deux de ces aiguilles menaçaient ruine (…) on a trouvé plus court de les abattre. Puis, afin de raccorder (…) ce vénérable monument avec le mauvais portique dans le style Louis XIII qui en masque le portail, les restaurateurs ont remplacé quelques-unes des anciennes chapelles par de petites bonbonnières à chapiteaux corinthiens (…)
Hugo, Littérature et philosophie mêlées, Guerre aux démolisseurs ! 1825.
2 Littér. ou hist. || Restaurateur de… : personne qui restaure (1.), rétablit. || Le restaurateur d'un régime, de la monarchie. || « La restauratrice de la règle de Saint-Benoît » (Bossuet). || Napoléon fut appelé le « restaurateur des autels » (Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, t. V, p. 219).
2 La Cour est coupable envers la nation pour avoir entouré les pacifiques députés du peuple de soldats menaçants; pour avoir entamé la guerre civile, en excitant les défenseurs de l'État contre ses restaurateurs.
Rivarol, Politique, I, Les premières fautes.
3 (…) j'étais le restaurateur de la religion, l'auteur du Génie du christianisme.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 260.
4 Le restaurateur des sciences naturelles, Bacon, a donné à son tour l'exemple et le précepte d'une véritable analyse (…)
Maine de Biran, Du physique et du moral de l'homme, Examen leçons philos., I.
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II Adj. (1859, cit. 5). || Chirurgie restauratrice, qui utilise un apport de substance (par greffe, etc.) pour réparer des lacunes.
5 Voilà, certes, un résultat piquant et nouveau, et nul doute que la chirurgie restauratrice, c'est-à-dire cette branche nouvelle de la chirurgie qui consiste à réparer, par le secours de l'art, nos difformités naturelles, ne s'empare avec avantage d'une méthode qui permet de créer à volonté de la substance osseuse.
L. Figuier, l'Année scientifique et industrielle 1860, p. 392 (1859).
tableau Noms de métiers.
CONTR. Déprédateur, destructeur.
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2. restaurateur, trice [ʀɛstɔʀatœʀ, tʀis] n.
ÉTYM. 1771, au fém. dès 1767; de restaurer (se). → Restaurant (II).
Personne qui tient un restaurant (le féminin est inusité; on dit : patronne de restaurant). Aubergiste, hôte (vieilli), hôtelier, traiteur (→ Détailler, cit. 1, Brillat-Savarin). || Les cartes des restaurateurs (→ Hors-d'œuvre, cit. 4). || Mauvais restaurateur. Gargotier (→ Marchand de soupe). || Cuisinier restaurateur ( aussi Rôtisseur). || Le restaurateur a engagé un nouveau chef.
CONTR. Consommateur.

Encyclopédie Universelle. 2012.