resucée [ r(ə)syse ] n. f. ♦ Fam.
1 ♦ Nouvelle quantité (d'une chose qu'on boit).
2 ♦ Péj. Reprise, répétition (d'un sujet déjà traité). « S'agit-il d'un scénario original ou d'une resucée de Jekyll and Hyde » (J. Roubaud).
● resucée nom féminin Familier Nouvelle quantité qu'on prend d'une boisson. Chose faite, vue, entendue, goûtée plusieurs fois. ● resucée (synonymes) nom féminin Familier Chose faite, vue, entendue, goÛtée plusieurs fois.
Synonymes :
- redite
- répétition
- reprise
⇒RESUCÉE, subst. fém.
Pop., fam.
A. — Nouvelle quantité d'une boisson qu'on vient de boire. Synon. pop., fam. rabiot. Réclamer une resucée de café, de vin. On en boit une petite resucée? (SANDRY-CARR. 1963).
B. — Reprise, répétition de quelque chose; ce qui a déjà été dit, fait, lu, vu, entendu, utilisé, etc. Article, film, chapitre qui est une resucée. Je sais, je sais, se hâta de dire Lahrier qui en était à sa millième audition des sacrifices de Chavarax. Avide d'en éviter une nouvelle resucée, il aiguilla adroitement, en revint à ses moutons (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 2e tabl., II, p. 75). Quel salmigondis! Quel charabia! Et des individus raisonnables s'en gargarisent, gobent ces resucées de lieux communs (ARNOUX, Solde, 1958, p. 155).
♦ Loc. C'est de la troisième ou de la quatrième resucée (DELVAU 1883).
— En partic., vieilli. Ce qui a déjà servi; reste. Ah! elle lui avait apporté la resucée des autres, ah! elle s'était fait ramasser sur le trottoir, en l'enjôlant par ses mines de rosière! (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 700).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1867 « chose qu'on a déjà goûtée, lue, entendue ou vue plusieurs fois » (DELVAU). Part. passé fém. subst. de resucer.
resucée [ʀ(ə)syse] n. f.
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1 Fam. Nouvelle quantité (d'une chose qu'on boit). || Allons, vous allez bien prendre une petite resucée de café ?
1 La Sanction va donner, dans le compte rendu de la Chambre, en une et en deux, de larges citations de mon discours. Il ne faut pas qu'à deux colonnes de là, l'article de tête ait l'air d'une resucée.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXIV, p. 219.
b Vieilli. Reste.
2 (…) Coupeau regrettait leur mariage (…) elle lui avait apporté la resucée des autres (…) elle s'était fait ramasser sur le trottoir, en l'enjôlant par ses mines de rosière !
Zola, l'Assommoir, t. II, X, p. 142.
Encyclopédie Universelle. 2012.