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rhum

rhum [ rɔm ] n. m.
• 1768; rome 1723; rum 1688; mot angl., abrév. de rumbullion, var. rumbustion « grand tumulte », par allus. aux effets de cette boisson
Eau-de-vie obtenue par fermentation alcoolique et distillation du jus de canne à sucre, ou de mélasses. tafia. Rhum blanc, ambré. Rhum agricole, de fabrication artisanale. Boisson au rhum. daïquiri, grog, 1. punch. « Une gorgée de rhum, ce n'est pas grand'chose, mais avalée au bon moment, ça peut vous sauver un bonhomme » (Duhamel). Baba au rhum. Crêpes flambées au rhum. La route du rhum, du commerce du rhum. ⊗ HOM. Rom.

rhum nom masculin (anglais rum) Eau-de-vie obtenue par la fermentation alcoolique et la distillation des mélasses de canne à sucre ainsi que d'autres sous-produits de la fabrication du sucre de canne. ● rhum (citations) nom masculin (anglais rum) Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 Il faut être assez fort pour se griser avec un verre d'eau et résister à une bouteille de rhum. Carnets rhum (homonymes) nom masculin (anglais rum) rom adj., n. inv. ROM nom féminin invariable

rhum
n. m. Eau-de-vie obtenue par fermentation alcoolique et distillation des produits extraits de la canne à sucre (jus, sirops ou mélasses).

⇒RHUM, subst. masc.
Eau-de-vie de canne à sucre obtenue par fermentation alcoolique et par distillation de mélasses ou, plus rarement, du jus de canne. Clémence avait trouvé une nouvelle façon de faire le grog. Elle emplissait d'abord le verre d'eau chaude; puis, après avoir sucré, elle versait, sur la tranche de citron qui nageait, le rhum goutte à goutte, de façon à ne pas le mélanger avec l'eau; et elle l'allumait, le regardait brûler (...) le visage verdi par la haute flamme de l'alcool (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 846). Les Rhums les plus fins sont faits avec de la mélasse, à quelques exceptions près; ainsi, l'un des meilleurs Rhums de Haïti est fait directement avec du jus de canne, quant au Rhum martiniquais, il est obtenu par la distillation de ce jus concentré en sirop (A. LICHINE, Encyclop. des vins et des alcools de tous les pays, Paris, R. Laffont, 1980, p. 635). V. cigarette ex. de Saint-Exupéry.
SYNT. Rhum blanc, brun; rhum léger, lourd; rhum chauffé, flambé; rhum à fermentation lente, rapide; rhum corsé, épicé; vieux rhum; bouteille, tonneau, verre de rhum; goutte, rasade, ration de rhum; fabricant, producteur de rhum; distillation, fermentation du rhum; fabrication, marché, production du rhum; boisson, café, punch, thé au rhum; gâteau, baba, savarin, sorbet au rhum; crème fouettée, gelée au rhum; banane, crêpe, omelette flambée au rhum; arroser qqc. de rhum; rhum de Cuba, d'Haïti, de la Jamaïque, de la Martinique, de Porto-Rico.
REM. 1. Rhumé, -ée, adj. Additionné de rhum, parfumé au rhum. Eau-de-vie rhumée. (Dict. XXe s.). 2. Rhumier, -ière, adj. Relatif à l'industrie et au commerce du rhum. Comptoir, négociant rhumier (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1798: rum; 1835, 1878: rhum, rum; 1935: rhum. Étymol. et Hist. 1688 rum (BLOME, Amér. Angloise, p. 150 ds BONN., p. 119); 1784 rhum (Tableau des Finances d'Anglet., p. 37, ibid.). Empr. à l'angl; rum, rhum qui est peut-être une forme abrégée de rumbullion, att. dep. 1652 comme terme désignant cette boisson et dont l'orig. est inconnue, le rapprochement avec une forme identique du dial. du Devon au sens de « tumulte, tapage » ne permet aucune conclusion (NED). Fréq. abs. littér.:225. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 199, b) 428; XXe s.: a) 254, b) 404.
DÉR. Rhumerie, subst. fém. a) Distillerie de rhum. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Café, bar où l'on consomme surtout du rhum ou des boissons au rhum. (Dict. XXe s.). []. 1res attest. a) 1802 (LAVEAUX, Dict. de l'Ac. fr., nouv. éd., Paris, Moutardier, t. 2, p. 548: Rhumerie, s. f. On appelle ainsi dans les fabriques du sucre, l'atelier où l'on fait fermenter les mélasses); b) 1949 (L'Aurore-France libre, 4 f-g ds HÖFLER Anglic.); de rhum, suff. -erie. Cf. aussi l'angl. rummery « magasin de vente de liqueurs » (1898 ds NED).
BBG. — BOULAN 1934, p. 121.

rhum [ʀɔm] n. m.
ÉTYM. 1768; rome, 1723; rum, 1688; angl. rum, abrév. de rumbullion, var. rumbustion « grand tumulte », par allus. aux effets de cette boisson.
Eau-de-vie de canne à sucre, obtenue par fermentation alcoolique et distillation du jus de canne (rhum dit agricole), ou de mélasses, résidus provenant de la fabrication du sucre. Tafia. || Rhum martiniquais; rhum de la Jamaïque. || Rhum vieilli en fût de chêne. || Rhum coloré au caramel. || Rhum blanc. || Un verre de rhum propre à ranimer le courage (→ Recoudre, cit. 3). || Boisson au rhum. Grog, punch. || Rhum utilisé dans la pâtisserie, dans la confiserie. || Baba, savarin au rhum. || Omelette, crêpes, bananes flambées au rhum (→ aussi Gourmandise, cit. 8; pétrir, cit. 1).Rhum, roman de B. Cendrars.
1 Une gorgée de rhum, ce n'est pas grand'chose, mais avalée au bon moment, ça peut vous sauver un bonhomme.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VI, X.
2 Le maître d'hôtel apporta les crêpes sur un plat d'étain, il les arrosa de rhum et de calvados puis il approcha du plat une allumette enflammée. Un spectre de flamme se balança un moment dans les airs.
Sartre, le Sursis, p. 222.
Verre, ration de rhum. || Donnez-moi un rhum.
DÉR. Rhumer, rhumerie, rhumier.
HOM. Rom, ROM.

Encyclopédie Universelle. 2012.