ridiculement [ ridikylmɑ̃ ] adv.
• 1552; de ridicule
1 ♦ D'une manière ridicule. ⇒ grotesquement. Ridiculement accoutré. Il s'est conduit un peu ridiculement.
2 ♦ (1908) Dans des proportions dérisoires. Salaire ridiculement bas. ⇒ honteusement.
● ridiculement adverbe De façon grotesque : Se conduire ridiculement. De façon dérisoire : Un prix ridiculement bas. ● ridiculement (synonymes) adverbe De façon grotesque
Synonymes :
De façon dérisoire
Synonymes :
- dérisoirement
ridiculement
adv.
d1./d D'une manière ridicule. Elle se conduit ridiculement.
d2./d Dans des proportions ridicules. Un prix ridiculement bas.
⇒RIDICULEMENT, adv.
A. — [Corresp. à ridicule I A] D'une manière ridicule, qui suscite la moquerie, le rire. Se conduire ridiculement; être ridiculement méfiant, prétentieux; costume ridiculement porté; toilette ridiculement démodée. Ce peintre minaudier [Boucher], qu'on avait si ridiculement surnommé le peintre des grâces (JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 275). Vous vous arrogez le droit d'avoir de la pitié pour les femmes! Savez-vous que vous êtes ridiculement XIXe siècle? (MONTHERL., Pitié femmes, 1936, p. 1144).
B. — [Corresp. à ridicule I B] D'une manière déraisonnable, contraire au bon sens. Une société aussi ridiculement organisée que la nôtre (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 711).
C. — 1. [Corresp. à ridicule I C] De façon dérisoire, insignifiante. Champ d'action ridiculement étroit; budget ridiculement insuffisant; crédit ridiculement bas. Mme Jeannin réussit à trouver (...) une place de professeur de piano dans un couvent, — métier ingrat et ridiculement payé (ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 869). L'on procède au dépeçage [de l'hippopotame]. Trente-quatre hommes pleins d'enthousiasme et quelques coutelas, ridiculement petits pour une telle besogne (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 905).
2. [Corresp. à ridicule I C 2] D'une manière excessive. Somme ridiculement élevée; train de vie ridiculement coûteux. Il s'était (...) agi (...) de se débarrasser de ces propriétaires incommodes en achetant leurs maisons (...) au prix (...) ridiculement exagéré qu'ils en demandaient (GOZLAN, Notaire, 1836, p. 162). En voyant l'immense Buick verte de M. Sturel, Boris se sentit contrarié: — La prochaine fois, fais-la attendre au coin de la rue, dit-il. Ils montèrent dans la voiture; elle était ridiculement vaste, on s'y perdait (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 56).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1552 « de manière ridicule » (EST., s.v. ridicule); 2. 1908 « de façon dérisoire, à un degré minime » métier ridiculement payé (ROLLAND, loc. cit.). Dér. de ridicule; suff. -ment2; cf. dès 1520 le synon. ridiculeusement (HUG.), dér. de ridiculeux, v. ridicule. Fréq. abs. littér.:168.
ridiculement [ʀidikylmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1552; de 1. ridicule.
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1 D'une manière ridicule. ⇒ Burlesquement, grotesquement, plaisamment. || Dire (cit. 101) ridiculement des choses vraies… || Je pindarise assez ridiculement (→ Lyrisme, cit. 1). || Ridiculement accroupi (→ Incapable, cit. 6). || Il s'est conduit un peu ridiculement. || Elle était ridiculement accoutrée, accoutrée ridiculement.
2 (XXe). Dans des proportions ridicules (1. Ridicule, I., 2.), dérisoires. || Champ (cit. 8) d'action ridiculement étroit. || Salaire ridiculement bas. ⇒ Honteusement.
Encyclopédie Universelle. 2012.