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rosée

rosée [ roze ] n. f.
rusee 1080; lat. pop. rosata, class. ros, roris
1Condensation de la vapeur et dépôt de fines gouttelettes d'eau, sous l'effet du rayonnement de la terre; ces gouttelettes. région. aiguail. La rosée du matin. Herbe humide de rosée. « La rosée était si forte, ce matin-là, que tout de suite les robes furent trempées » (Zola).
Loc. Tendre comme la rosée : très tendre (viande, légumes).
2Phys. Vapeur qui se condense. Point de rosée : température à laquelle une vapeur, sous une pression donnée, laisse déposer sa première goutte de liquide.
⊗ HOM. Rosé, roser.

rosée nom féminin (bas latin rosata, du latin classique ros, rosée) Vapeur d'eau qui se dépose, le matin, en gouttelettes très fines, sur les végétaux et sur certains corps exposés à l'air libre. ● rosée (expressions) nom féminin (bas latin rosata, du latin classique ros, rosée) Courbe de rosée, dans le diagramme de phase d'un mélange binaire gazeux, courbe qui donne, pour une pression déterminée, la température d'apparition de la première goutte de liquide en fonction de la composition du mélange. Herbe à la rosée, rosée du soleil, noms usuels du drosera. Point de rosée, température pour laquelle la vapeur d'eau contenue dans l'air, en un lieu donné et à une pression donnée constante, devient saturante. ● rosée (homonymes) nom féminin (bas latin rosata, du latin classique ros, rosée) rosé adjectif rosé nom masculin roser verbe

rosée
n. f. Condensation de la vapeur d'eau des couches inférieures de l'atmosphère en gouttelettes, au contact des corps froids exposés à l'air; ces gouttelettes. La rosée matinale.

⇒ROSÉE, subst. fém.
A. — Condensation de la vapeur d'eau en de très fines gouttelettes qui se déposent le matin et le soir sur les végétaux, les corps exposés à l'air libre; résultat de cette condensation. Rosée matinale, nocturne; rosée abondante, bienfaisante; rosée de l'aube, du printemps; gouttes, perles de rosée; (être) baigné, imprégné, étincelant de rosée. L'herbe était couverte de rosée, de rosée chatoyante comme des diamants, tour à tour blanche, verte, couleur de feu, des diamants, des rubis, des émeraudes, des opales (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 51). Dès le lever du soleil, la rosée avait étincelé des pointes des herbes aux aiguilles des pins, en couvrant la terre d'un tapis fluide, et la plage infinie, le long de l'océan, d'une sorte de miroitement humide (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 95).
Rosée blanche. Dépôt blanc de gouttes de rosée congelées (d'apr. VILLEN. 1974, Hydrol. 1978).
PHYS. Point de rosée. ,,Température d'apparition d'une goutte liquide dans une vapeur sèche qui est devenue saturante. Le lien des points des diverses isothermes correspondant à cette apparition est la courbe de rosée`` (MATHIEU-KASTLER Phys. 1983). La méthode dite du point de rosée consiste, en quelque sorte, à mesurer la température (...) à laquelle la pression de la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère étudiée devient pression de saturation (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 270).
1. Loc. compar. [Pour qualifier un aliment] Tendre comme [de] la rosée. Très tendre. Le potage est délicat. Le petit poulet de grain est tendre comme de la rosée (COURTELINE, Boubouroche, Virginie et Paul, 1917, p. 302).
2. P. métaph. Rosée céleste, divine. Il n'y a pas une vérité qui ne soit, un matin, descendue sur ce monde, admirable de force et de jeunesse et couverte de la fraîche et merveilleuse rosée propre aux choses qui n'ont pas encore été dites (MAETERL., Trésor humbles, 1896, p. 112). De son côté, El-Mostançir, de plus en plus séduit, laissait pleuvoir sur lui la rosée de ses libéralités et le nomma Inspecteur de la Monnaie (THARAUD, Mille et un jours Islam, II, 1938, p. 105).
B. — P. anal. (d'aspect)
1. [En parlant de différents liquides] Une rosée de larmes. C'était un relâchement des tissus dû à la dégénérescence, une rosée de sang qui perlait à la peau (ZOLA, Dr Pascal, 1893, p. 68). Une rosée de sueur perlait encore sur ses tempes, aux ailes de son nez, à la racine de ses cheveux (NIZAN, Conspir., 1938, p. 30).
2. Spécialement
a) BOT. Rosée(-)du(-)soleil. Synon. de drosera (BAILLON t. 3 1891).
b) MÉD. VÉTÉR. Gouttelettes de sang suintant de la sole d'un cheval dont le pied est paré de trop près. (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. Rosoyer, verbe intrans., vieilli. Se couvrir, s'imprégner comme d'une rosée. Le samedi matin devant Laetare Jerusalem, fut faite en Bretagne au chêne de Mivoie la bataille de trente Anglais contre trente Bretons, de sueur et de sang la terre rosoya (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 113).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 rusee (Roland, éd. J. Bédier, 981); 1re moit. XIIe s. rosede (Psautier d'Oxford, 132, 3 ds T.-L.); ca 1165 rosee (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 12686); 2. fin XIIe s. fig. rousee « douceur » (Raoul de Cambrai, 2997 ds T.-L.); 1498-1515 tendre comme rosée (d'un enfant) (P. GRINGORE, Vie Monseigneur Saint Loys, éd. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 2, p. 244); 1690 (FUR.: cette viande est tendre comme rosée, c'est de la rosée); 3. 1931 point de rosée (ARNAUD, Archit. et constr., t. 1, p. 351). D'un lat. pop. rosata « rosée », dér. du lat. ros, roris « rosée ». Fréq. abs. littér.:1 204. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 232, b) 2 064; XXe s.: a) 1 618, b) 1 140.

rosée [ʀoze] n. f.
ÉTYM. 1080, rusee; du lat. pop. rosata, class. ros, roris. → Romarin, rossolis.
1 Condensation de la vapeur et dépôt de fines gouttelettes d'eau, sous l'effet du rayonnement de la terre; ces gouttelettes. Aiguail (régional). || La rosée du matin (→ Poét. Les perles, les larmes, les pleurs de l'aurore, cit. 11). || Rosée congelée. Gelée (blanche), givre. || Gouttes (1. Goutte, cit. 3), gouttelettes (cit. 1) de rosée (→ Auréole, cit. 2; 2. loupe, cit. 4). || Herbe (cit. 14) trempée, humide de rosée. || La rosée humectait l'herbe flétrie (→ Promenade, cit. 1). || La fraîcheur (cit. 2) de la rosée. || Un étincellement (cit. 2) de rosée.« Parmi le thym et la rosée » (→ Aurore, cit. 17, La Fontaine). || « Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée » (→ 1. Loi, cit. 36, Musset).
1 La rosée était si forte, ce matin-là, que tout de suite les robes furent trempées. Heureusement, il faisait un temps superbe, le soleil les sécha.
Zola, la Terre, IV, IV.
(1690). Par compar. Tendre comme la rosée, comme rosée : très tendre, en parlant de la viande, des légumes.
2 Phys. Vapeur qui se condense, liquide qui se répand en fines gouttelettes.Fig. || Une rosée d'émotion (→ Emperler, cit. 2). → aussi Pourpre, cit. 9.
2 Ainsi l'homme ne va plus sans une tristesse intérieure, qui donne du prix à tout ce qu'il sent comme la rosée des larmes à un merveilleux visage.
André Suarès, Trois hommes, « Dostoievski », IV.
Phys. || Répandre un liquide en rosée. Irroration; → Arroser (étym.).
(1933). || Point de rosée : température à laquelle une vapeur, sous une pression donnée, laisse déposer sa première goutte de liquide ( Roséoscopie). || Hygromètre à point de rosée.
3 Fig., poét. Ce qui est répandu comme la rosée sur la terre. || « La rosée du ciel » (Isaïe, 45, 8).
3 Ta charmante lettre à ma cousine est venue me désabuser; je l'ai lue et baisée avec des larmes d'attendrissement : elle a répandu la fraîcheur d'une douce rosée sur mon cœur séché d'ennuis et flétri de tristesse (…)
Rousseau, la Nouvelle Héloïse, II, XI.
4 Sire ! le sang n'est pas une bonne rosée;
Nulle moisson ne vient sur la Grève arrosée (…)
Hugo, Marion Delorme, IV, 7.
Rosée du soleil. Rossolis (plante).
DÉR. 3. Rosage, rosoyer.
COMP. Roséoscopie.
HOM. Rosé, roser.

Encyclopédie Universelle. 2012.