salace [ salas ] adj. ♦ Littér. Qui est prompt aux rapprochements sexuels, en parlant d'un homme. ⇒ lascif, lubrique, sensuel. « C'était un bandit salace et ivrogne » (Huysmans). — Regards, propos salaces. ⇒ grivois, licencieux, obscène.
● salace adjectif (latin salax, -acis, lubrique, de salire, saillir une femelle) Littéraire. Qui se plaît à des évocations d'ordre sexuel, qui a une forte propension pour les plaisirs sexuels. ● salace (synonymes) adjectif (latin salax, -acis, lubrique, de salire, saillir une femelle) Littéraire. Qui se plaît à des évocations d'ordre sexuel, qui a...
Synonymes :
- égrillard
- grivois
- lascif
- lubrique
- obscène
- paillard
- salé (populaire)
salace
adj. Litt. Lubrique.
|| Par ext. Plaisanteries salaces, grivoises.
⇒SALACE, adj.
Vieilli ou littér.
A. — 1. [En parlant d'une pers.] Qui recherche les plaisirs, les rapprochements sexuels d'une manière excessive. Synon. lascif, lubrique. Alors, le seigneur était, il est vrai, la plupart du temps, une formidable brute; c'était un bandit salace et ivrogne, un tyran sanguinaire et jovial; mais il était de cervelle infantile et d'esprit faible (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 187). Chaque semaine, car il était légèrement salace, il recevait, dans son pince-fesses de la rue de Douai, des débutantes (L. DAUDET, Qd vivait mon père, 1940, p. 70).
2. [En parlant d'un animal] Ces hommes et ces femmes sont comme des colombes. Rien de plus salace, de plus cruel que les colombes (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 355).
B. — [En parlant de propos écrits ou oraux, de comportements] Qui fait étalage de lubricité, d'obscénité. Synon. licencieux, obscène. Histoire, compliment salace; regard salace; propos salaces. Cette foule sans âme qui, à cet instant, ne cessait de songer à sa nourriture que pour s'égayer d'une pensée salace (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 281). [L'avocat] stigmatise ces expressions d'une gaieté grossière et salace, ces sous-entendus qui avaient fait tant rire (LA VARENDE, Indulg. plén., 1951, p. 283).
REM. Salacement, adv. D'une manière salace. Les regards de Hurdeaux se plongeaient plus salacement dans la gorge de Mme Souderan dont la gravité habillait maintenant le masque (ARNOUX, Crimes innoc., 1952, p. 132).
Prononc.:[salas]. Étymol. et Hist. 1. 1555 « en parlant des animaux » (P. BELON, Hist. de la nature des oiseaux, V, chap. 14, p. 257); 2. 1576 « en parlant des hommes » (BODIN, République, V, 1 ds HUG.); 3. 1638 epigrammes salaces (CHAPELAIN, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, I, p. 266). Empr. au lat. salax « lubrique, lascif », de salire au sens de « couvrir une femelle ». Fréq. abs. littér.:15.
salace [salas] adj.
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♦ Littéraire.
1 (Personnes). a Vieilli. Qui est prompt aux rapprochements sexuels, en parlant d'un homme. ⇒ Amoureux, ardent, lascif, lubrique, sensuel; salacité.
1 Alors, le seigneur était, il est vrai, la plupart du temps, une formidable brute; c'était un bandit salace et ivrogne (…)
Huysmans, Là-bas, VIII.
♦ (D'un animal). || Un singe salace.
b Mod. Qui se plaît à des évocations d'ordre sexuel; qui a un penchant prononcé pour les plaisirs sexuels.
2 À partir de cette époque (1900), ce ne fut plus dans le monde en général et dans la psychiatrie en particulier qu'une course frénétique à qui deviendrait plus pervers, plus salace, plus original, plus dégoûtant (…)
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 383.
2 (Choses). || Comportement salace. — (Mil. XVIIe). || Propos, paroles salaces. ⇒ Grivois, licencieux, obscène.
3 Il n'aimait pas la façon vulgaire dont son camarade parlait de l'amour : il ne pouvait s'empêcher de croire que toute plaisanterie salace, visant les femmes en général, insultait sa mère en particulier.
H. Troyat, la Tête sur les épaules, p. 38.
4 (…) se colle au trou de la serrure pour épier le déroulement d'une action érotique dans une pièce fermée dont les murs, le plancher, le plafond imitent les œillères de son esprit qu'obnubile presque entièrement la vue de la scène salace.
Michel Leiris, Fourbis, p. 35.
Encyclopédie Universelle. 2012.