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licencieux

licencieux, ieuse [ lisɑ̃sjø, jøz ] adj.
• 1537; lat. licentiosus
1Vx Qui abuse de la liberté qu'on lui laisse.
2(1590) Vieilli ou littér. Qui manque de pudeur, de décence. immoral, libertin. Écrivain licencieux. Propos licencieux. leste, libre, 1. salé. Adv. LICENCIEUSEMENT .
⊗ CONTR. Chaste, honnête, pudique.

licencieux, licencieuse adjectif (latin licentiosus, de licentia, liberté) Extrêmement libre dans ses mœurs, ses écrits, ses paroles. Contraire à la pudeur, à la décence : Chanson licencieuse.licencieux, licencieuse (synonymes) adjectif (latin licentiosus, de licentia, liberté) Extrêmement libre dans ses mœurs, ses écrits, ses paroles.
Synonymes :
- débauché
- dépravé
- dévergondé
- immoral
- libertin
Contraires :
- chaste
- pudique
Contraire à la pudeur, à la décence
Synonymes :
- égrillard
- graveleux
- grivois
- impudique
- inconvenant
- indécent
- libre
- obscène
- polisson

licencieux, euse
adj. Qui est contraire aux bonnes moeurs, qui offense la pudeur.

⇒LICENCIEUX, -EUSE, adj.
A. — [En parlant d'une pers., parfois d'une collectivité]
1. Vieilli. Qui prend une liberté excessive :
1. ... observons que (...) lors même qu'un auteur licencieux les aurait attaqués [les agents de l'autorité] sans motif, (...) le ministère public, dans le gouvernement le plus absolu, ne peut être autorisé à sévir; c'est à la partie offensée de rendre plainte et de poursuivre.
MARAT, Pamphlets, Appel à la Nation, 1790, p. 133.
2. Qui mène une vie déréglée, de débauche; qui est indécent dans ses actes, ses œuvres. La cour licencieuse du régent (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 37). Ce grand artiste libertin, (...) [le] peintre du Baiser surpris, de l'Escarpolette, (...) le gentil et licencieux Frago (BARRÈS, Cahiers, t. 7, 1909, p. 218).
En emploi subst. Lui, le jeune Pouldu, n'a rien d'un petit licencieux (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p. 38).
B. — [En parlant d'une chose]
1. Vieilli. [En parlant d'un état, d'une qualité propre à une pers., à un groupe de pers., à une activité humaine] Qui est marqué par une trop grande liberté. Pour donner une idée de la liberté licencieuse de la presse (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p. 394). L'étrange conciliation fondamentale de la plus licencieuse anarchie avec le plus dégradant despotisme (COMTE, Philos. posit., t. 4, 1839-42, p. 104, note).
2. [En parlant d'un attribut de la pers., d'une création humaine] Qui porte la marque d'une certaine indécence, d'un dérèglement moral; qui invite à la débauche, déréglé, indécent. Contes licencieux. La grâce licencieuse de Greuze et de Fragonard, la chaleur sensuelle de Prud'hon (FAURE, Hist. art, 1921, p. 140). Une sorte de crainte instinctive m'écartait des images licencieuses, de tout ce qui respire le désir ou le plaisir (GIDE, Geneviève, 1936, p. 1391) :
2. Mon mari avait une belle terre à vingt lieues de celle-ci, comme vous savez; mais la vie bruyante et licencieuse qu'il y menait avec ses amis, ses chevaux, ses chiens et ses maîtresses, ne m'engageait pas à m'y retirer, même aux époques où il vivait à Paris.
SAND, Meunier d'Angib., 1845, p. 131.
REM. Licencieusement, adv. D'une manière licencieuse. Au-dessus de cette table, il y avait un baromètre ovale (...) où les mouches avaient si licencieusement folâtré que la dorure en était un problème (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 28).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1537 (Le Courtisan d'apr. DAUZAT); 1. début XVIIe s. (JEAN DE GAUFRETEAU, Chron. bordeloise, [1550] éd. J. Delpit, t. 1, 1877, p. 83 : licencieuses actions); av. 1630 « désordonné, fait sans règle » (AUBIGNÉ, Lett. d'affaires personnelles, 6, I, 295 ds HUG.); 2. ca 1590 « qui offense la pudeur » (d'apr. FEW t. 5, p. 310b); av. 1671 « libertin » (POMEY); av. 1704 conversations licencieuses (BOURDALOUE, Myst. Circonc. de J.-C., t. 1, p. 84 ds LITTRÉ). Empr. au lat. licentiosus « libre, déréglé, licencieux, sans retenue ». Fréq. abs. littér. : 86.

licencieux, euse [lisɑ̃sjø, øz] adj.
ÉTYM. 1537; du lat. licentiosus, de licentia. → Licence.
1 Vx. Qui prend trop de licence, qui abuse de la liberté qu'on lui laisse, manque à ses devoirs, aux règles établies.
1 Quand il (Huet) écrit en français, il a le style bon, bien qu'un peu suranné, et il laisse volontiers aux mots leur acception toute latine. Il dira, par exemple, d'un éditeur qu'il est licencieux, pour signifier qu'il prend trop de licences avec son auteur (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 3 juin 1850.
2 (1590). Vieilli ou littér. Qui manque de pudeur, de décence. Libertin, libidineux. || Conduite, mœurs licencieuses. Déréglé, désordonné, dévergondé, effronté, immoral.Plus cour. (en parlant de l'expression, du discours). || Propos licencieux. Audacieux, 2. cru, 1. gaillard, hasardé, immodeste, impudique, inconvenant, indécent, léger, leste, libre, salé. || Histoires, plaisanteries licencieuses. Équivoque, raide, risqué, scabreux, vert. || Conte, écrit licencieux. Croustillant, déshonnête, épicé, érotique, gaulois, gras, graveleux, grivois, pimenté, poivré, polisson.REM. Licencieux exclut en général le recours explicite à l'obscénité; → Cochon (adj.), obscène, pornographique.
2 (…) j'ai lieu d'appréhender des objections bien plus importantes (…) l'une, que ce livre est licencieux (…) je dis hardiment que la nature du conte le voulait ainsi (…) Qui voudrait réduire Boccace à la même pudeur que Virgile ne ferait assurément rien qui vaille (…)
La Fontaine, Contes et Nouvelles, Préface.
3 (…) si mon goût ne me préserva pas des livres plats et fades, mon bonheur me préserva des livres obscènes et licencieux.
Rousseau, les Confessions, I.
Un écrivain, un conteur licencieux.
CONTR. Chaste, honnête, pudique.
DÉR. Licencieusement.

Encyclopédie Universelle. 2012.