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salarier

salarier [ salarje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1369, repris mil. XVIIIe; de salaire
Rétribuer par un salaire (1o et 2o). Il faut salarier ce stagiaire.

salarier verbe transitif Donner un salaire à quelqu'un. Conférer à quelqu'un un statut de salarié.

salarier
v. tr.
d1./d Rétribuer par un salaire.
d2./d Donner le statut de salarié à (qqn).

⇒SALARIER, verbe trans.
Rétribuer par un salaire. Salarier un domestique, un employé, un ouvrier. Il était aussi salarié par la ville comme percepteur, sur le marché, des droits d'étalage (A. FRANCE, Vie littér., 1892, p. 87). Cambon proposa, en vain d'ailleurs, de ne plus salarier le clergé (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 376).
REM. Salarieur, subst. masc. Personne qui rétribue par un salaire, qui paye un salaire à quelqu'un. Vous ne m'offrez point le minimum de commodité, d'égalité d'humeur, de politesse que l'on peut attendre d'un maître, d'un salarieur (ARNOUX, Chiffre, 1926, p. 48).
Prononc. et Orth.:[], (il) salarie [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1369 « rétribuer (un travail) par un salaire » (Testament de Jehane dou Puch, 3 janv., chirographe, Arch. de Tournai ds GDF. Compl.: que leur paine et travail soit tres bien salaryé); b) fin XIVe s. « rétribuer (quelqu'un) par un salaire » (JEAN BOUTILLER, Testament, ibid.: lesquels seront salairiez); 1415 (NICOLAS DE BAYE, Journal, éd. A. Tuetey, t. 2, p. 232: les salarient competemment); rare jusqu'au XVIIIe s.; 1766 (TURGOT, Réflexions sur la formation et la distribution des richesses, § XVII ds Éphémérides du citoyen, t. XI, 1769, p. 36: le revenu qui sert à salarier toute la classe des Artisans); 2. 1456-57 « récompenser » (Cent Nouvelles nouvelles, 85, éd. F. P. Sweetser, p. 495: ainsi fut le [...] curé salarié du service qu'il feist). B. 1. 1766 part. passé adj. et subst. « (celui) qui reçoit un salaire » (TURGOT, op. cit., § LXVI ds Éphémérides du citoyen, t. XII, 1769, p. 84: [l'ordre] des simples Ouvriers salariés; ibid.: simples salariés); 2. 1810 part. passé adj. « qui procure un salaire » (Code pénal, art. 408, p. 150: un travail salarié). Dér. sav. de salaire (lat. salarium); dés. -er. Fréq. abs. littér.:21.
DÉR. Salarisation, subst. fém., écon. Fait de considérer quelqu'un comme salarié, de donner à quelqu'un le statut de salarié. Ce phénomène de « salarisation » croissante est complexe, car il y a des personnes qui disposent de revenus mixtes (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 99). []. 1re attest. 1968 id.; de salarié, suff. -isation (-iser, -tion).
BBG. — GOHIN 1903, p. 318.

salarier [salaʀje] v. tr.
ÉTYM. 1369; rare av. 1750 (Dict. de Trévoux : « ne se dit guère qu'en cette phrase : Au jour du jugement, chacun sera salarié selon ses mérites, ou démérites; ou plutôt, il ne se dit point du tout »); dér. sav. de salaire.
Rétribuer par un salaire (1. et 2.). || Salarier un domestique. Gager.
Fig. (Au sens 3. de salaire) :
0 (…) l'imperceptible atrocité d'un Ezzelino ou d'un Halberstadt avait juste autant de force harmonique et salariait aussi sûrement l'esprit de synthèse que les colossales redites du despotisme des Tibère, des Philippe II ou Napoléon !
Léon Bloy, le Désespéré, p. 104.
DÉR. Salarié, salarisation.

Encyclopédie Universelle. 2012.