Akademik

sempiternel

sempiternel, elle [ sɑ̃pitɛrnɛl; sɛ̃pitɛrnɛl ] adj.
• v. 1265; lat. sempiternus, de semper « toujours » et aeternus « éternel »
Continuel, de manière à lasser. éternel, perpétuel. Il nous ennuie avec ses sempiternels reproches. Une simplicité « qui me repose du sempiternel romanesque » (Montherlant).

sempiternel, sempiternelle adjectif (bas latin sempiternalis, de semper, toujours) Qui est répété indéfiniment au point de fatiguer : Il racontait ses sempiternelles histoires.sempiternel, sempiternelle (difficultés) adjectif (bas latin sempiternalis, de semper, toujours) Prononciation [&ph103;̃&ph100;&ph93;&ph104;ɛʀ&ph98;ɛ&ph96;], la première syllabe se prononce en principe comme saint, mais [&ph103;̃&ph100;&ph93;&ph104;ɛʀ&ph98;ɛ&ph96;], avec la première syllabe prononcée comme sans, est en passe de devenir la prononciation la plus courante. De même pour l'adverbe sempiternellement. ● sempiternel, sempiternelle (synonymes) adjectif (bas latin sempiternalis, de semper, toujours) Qui est répété indéfiniment au point de fatiguer
Synonymes :
- continuel
- éternel
- infini
- interminable
- perpétuel

⇒SEMPITERNEL, -ELLE, adj.
A. — Vx ou littér. Qui dure toujours. Synon. éternel, perpétuel. La vie sempiternelle. Je pratique comme toi l'abstinence dans la solitude. Mais c'est afin de plaire à Dieu et de mériter la béatitude sempiternelle (FRANCE, Thaïs, 1890, p. 36). Je suis ici suspendu en un arrêt total, détaché du monde; tout devient sempiternel (...) la mer se fige, à mesure qu'elle devient océan (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 301).
Empl. subst., péj., fam. Une vieille sempiternelle. ,,Une femme très vieille`` (Ac.).
B. — Familier
1. Qui ne cesse pas, qui semble durer depuis toujours. Sempiternel sujet de conversation; sempiternelle bêtise humaine, question. Rien ne ressemblait moins aux (...) bacchanales des vendanges (...) que (...) ce grand geste sempiternel du semeur semant son grain (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 19).
En partic. Qui se répète indéfiniment et en devient lassant. Synon. continuel, perpétuel. Déclamations, jérémiades, récriminations, remontrances sempiternelles. En dépit de ce calme, la sempiternelle lamentation continuait dans les couloirs: — Où allons-nous? — Ça ne peut plus durer! (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 418). Rien autour de moi que la pluie sempiternelle, ou ce soleil blanc plus effrayant que la mort (CLAUDEL, Pain dur, 1918, III, 2, p. 463).
2. [Avec un poss.] Habituel, inséparable. Avec son sempiternel chapeau. Elle n'aurait jamais consenti à sortir sans ce cabas de velours grenat, qui contenait son tricot sempiternel (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 100). Tranquille, elle fume sa cigarette sempiternelle (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 234).
REM. 1. Sempiterne, subst. fém. Ancienne étoffe de laine pure analogue à la serge. (Dict. XIXe et XXe s.). 2. Sempiternité, subst. fém., rare. Immortalité, durée sans bornes. Ces interminables déclamations ronronnantes où la phrase s'énerve dans l'éternité, dans la sempiternité de la virgule (VERLAINE, Œuvres posth., t. 2, Crit. et conf., 1896, p. 339).
Prononc. et Orth.:[], [-]. LITTRÉ, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, Lar. Lang. fr. et ROB. 1985: [], []. [], mais MARTINET-WALTER 1973 [] en majorité. Étymol. et Hist. a) Ca 1268 « qui ne finit pas » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 14, 2); 1532 (vieille) sempiternelle « (femme) très vieille » (RABELAIS, Pantagruel, XII, éd. V. L. Saulnier, p. 98, 243); b) fam. 1798 remontrances sempiternelles, bruit sempiternel (Ac.). Empr. au b. lat. sempiternalis « éternel » (VIe s.), dér. du lat. class. sempiternus « qui dure toujours » (d'où m. fr. sempiterme « éternel » (ca 1470, CHASTELLAIN, Eloge de Charles le Hardi ds GDF.) et son dér. (vieille) sempiterneuse « (femme) très vieille » (ca 1450, ARNOUL GREBAN, Mystère de la Passion, ms. Ars 6431, f ° 154d)), formé de semper « toujours » et de aeternus « éternel ». Fréq. abs. littér.:66.
DÉR. Sempiternellement, adj. Toujours, perpétuellement. Parler sempiternellement de qqn, de qqc. Elle contait souvent les mêmes histoires et revenait sempiternellement sur le froid qu'il faisait le 15 décembre 1840 (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 192). [], [-]. 1re attest. 1527 (JAQUES COLIN ds SEYSSEL, tr. Thucydide, Préface ds HUG.); de sempiternel, suff. -ment2. Fréq. abs. littér.: 12.
BBG. — QUEM. DDL t. 35 (s.v. sempiternité).

sempiternel, elle [sɛ̃pitɛʀnɛl; sɑ̃pitɛʀnɛl] adj.
ÉTYM. V. 1265; dér. sav. du lat. sempiternus, de semper « toujours », et æternus « éternel ».
1 Vx (langue class.). Éternel. || La vie sempiternelle.
2 Plais. Éternel, qui semble durer depuis toujours (→ Reposer, cit. 9). || Des remontrances, des récriminations sempiternelles. Continuel, perpétuel.
1 Rien n'a changé (…)
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Verlaine, Poèmes saturniens, « Melancholia », III.
2 La connaissance finirait par lasser dans l'éternité; et Vénus aussi bien se lassa de celle des sempiternels habitants de l'Olympe, toujours les mêmes.
Émile Henriot, Mythologie légère, p. 32.
(Avec un poss.). Habituel, inséparable. || Avec son sempiternel parapluie…
3 (1532). Vx. En parlant des personnes (→ Génération, cit. 15).
N. f. Vx. || Une sempiternelle : une très vieille femme.
DÉR. Sempiternellement.

Encyclopédie Universelle. 2012.