sous-ordre [ suzɔrdr ] n. m.
1 ♦ Dr. Procédure par laquelle les créanciers d'un débiteur, lui-même créancier dans une procédure d'ordre, prennent sa place et se partagent le montant de ce qui lui revient. Créanciers en sous-ordre.
♢ Comm. Ordre pris en second. Prendre des travaux en sous-ordre (⇒ sous-entrepreneur) .
2 ♦ (1762) Employé subalterne qui n'a guère de responsabilités. « Ils ont envoyé sur place un vague sous-ordre » (Romains). ⇒ sous-fifre.
3 ♦ (fin XIXe) Zool. Subdivision de la classification des animaux, immédiatement inférieure à l'ordre.
● sous-ordre, sous-ordres nom masculin Personne qui travaille sous les ordres d'une autre ; subordonné. Niveau de la classification partageant directement un ordre. Distribution à ses propres créanciers de la somme qui a été adjugée à un créancier dans un ordre. ● sous-ordre, sous-ordres (expressions) nom masculin Opposant, créancier en sous-ordre, opposant, créancier d'un créancier. ● sous-ordre, sous-ordres (synonymes) nom masculin Personne qui travaille sous les ordres d'une autre ; subordonné.
Synonymes :
- inférieur
- sous-fifre (familier)
sous-ordre
n. m.
d1./d DR Procédure par laquelle une somme adjugée à un créancier est distribuée à ses créanciers, opposants sur lui.
— Créancier en sous-ordre: créancier d'un créancier.
d2./d Employé subalterne. Ses sous-ordres ne l'apprécient guère.
d3./d BIOL Division de l'ordre. Des sous-ordres.
⇒SOUS-ORDRE, subst. masc.
A. — DR. CIVIL. [Le plus souvent dans la loc. adv. en sous-ordre] ,,Procédure par laquelle les créanciers d'une personne bénéficiaire d'une collocation dans un ordre, se partagent le montant de cette somme`` (Jur. 1985).
B. — 1. En sous-ordre, loc. adv. En second, d'une manière subordonnée. Anton. en chef. Elle prenait en sous-ordre le soin et la responsabilité de mon éducation physique (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 449). [Les Américains] n'avaient paru en nombre sur les champs de bataille que lors des derniers combats. Encore était-ce à titre d'appoint et, pour ainsi dire, en sous-ordre (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 4).
— Empl. adj. [En parlant de qqn] Victor qui me répondait de la promesse de l'employé au ministère, voleur en sous-ordre d'un voleur (GOZLAN, Notaire, 1836, p. 248). Alors il parlait de Bonaparte, simple général de brigade (...); il racontait (...) que l'impatience d'être en sous-ordre se voyait dans ses yeux (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 404).
2. Personne qui travaille sous les ordres de quelqu'un et sans beaucoup de responsabilités. Synon. subalterne, subordonné, sous-fifre (fam.). Cet intendant (...) avait puni l'un de ses sous-ordres coupable d'avoir dénoncé un vol (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 114). Je ne suis pas né pour faire un chef; je suis un bon sous-ordre (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1904, p. 35).
C. — SC. NAT., TAXINOMIE. Dans une classification systématique, division d'un ordre. Bientôt nos distributions présenteront des sous-classes, des sous-ordres, des sous-familles, des sous-genres et des sous-espèces (LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 27).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Dr. 1690 (FUR., s.v. ordre); 2. a) 1740 en sous-ordre « subalternement » (Ac., s.v. ordre); b) 1762 « employé subalterne qui n'a guère de responsabilités » (Ac.); 3. 1799 sc. nat. (J. C. PHILIBERT, Introd. à l'ét. de la bot., II, p. 215 ds QUEM. DDL à paraître). Dér. de ordre; préf. sous-. Fréq. abs. littér.:39.
sous-ordre [suzɔʀdʀ] n. m.
ÉTYM. 1690, en sous-ordre; un sous-ordre, 1704; de sous-, et ordre.
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1 Dr. Procédure par laquelle les créanciers d'un débiteur, qui est lui-même créancier dans une procédure d'ordre, prennent sa place et se partagent le montant de ce qui lui revient. — REM. Ce sens n'est guère employé qu'en loc. adv. : créancier en sous-ordre.
2 ☑ (Fin XVIIe). Loc. adv. En sous-ordre : en second, d'une manière subordonnée (cf. Saint-Simon, Voltaire, in Littré). || Travailler en sous-ordre (⇒ Subordination). — En fonction d'adjectif :
0 Avec leur air de dédaigner ses ordres, l'aigreur de leurs réponses, leur grossièreté amère, leur entente sournoise pour blesser ses goûts, ses préférences, ses manies, leur espèce de domination en sous-ordre (…)
Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 407.
B (1762). Employé subalterne qui n'a guère de responsabilités. ⇒ Subordonné. || Ils ont envoyé (cit. 4) un vague sous-ordre. ⇒ Sous-fifre.
Encyclopédie Universelle. 2012.