sous- ♦ Préfixe à valeur de préposition (sous-main) ou d'adverbe (sous-jacent), marquant la position (sous-sol, sous-muqueux), la subordination (sous-préfet), la subdivision (sous-règne), le degré inférieur (sous-littérature, sous-prolétariat) et l'insuffisance (sous-alimenté).⇒ hypo-, infra-, sub-. — (Avec un n. pr., marquant l'infériorité dans le même genre) Un sous-James Bond : une médiocre imitation du personnage.
● sous- Préfixe exprimant : la position inférieure dans l'espace (sous-tasse) ; la subordination (sous-directeur) ; la subdivision (sous-classe) ; le degré ou la qualité inférieurs (sous-littérature) ; l'insuffisance (sous-alimentation) ; une action au second degré (sous-louer).
sous-
Préfixe à valeur de préposition (sous-main) ou d'adverbe (sous-jacent), marquant la position (sous-sol), la subordination (sous-préfet), la subdivision (sous-classe), la médiocre qualité (sous-littérature), l'insuffisance (sous-alimenté). V. aussi hypo-, infra-, sub-.
⇒SOUS-, préf.
Préf. tiré de la prép. sous, entrant dans la constr. de nombreux mots, le plus souvent subst. Anton. sur-.
A. — [Sous- marque l'infériorité spatiale ou qualitative]
1. [Sous- marque une situation ou une action inférieure dans l'espace par rapport à ce que désigne ou évoque la base]
a) [Les mots constr. sont des subst.; la base est un subst.] V. sous-barbe, sous-bois, sous-couche, sous-garde, sous-main, sous-œuvre (s.v. œuvre II B), sous-pied, sous-sol, sous-tasse, sous-ventrière, sous-verre, sous-vêtement et aussi:
sous-âtre, subst. masc., bât. Partie de maçonnerie située sous le foyer d'une cheminée (d'apr. HAVARD 1890).
sous-bande, subst. fém., artill. Partie évidée à l'avant des flasques d'un affût où s'encastrent les tourillons d'une arme à feu. L'écrou [de la vis de pointage, dans le 90] ne peut pas tourner, car il est pris entre deux lames du support de pointage, lesquelles tourillonnent autour des boulons d'axe situés (...) au-dessous des sous-bandes (ALVIN, Artill., Matér., 1908, p. 137).
sous-bas, subst. masc., rare, habill., surtout au plur. Bas chaud qui se porte sous un autre. Sous-bas Redoute, teinte chair. Articles très pratiques à mettre sous les bas (...) En coton laineux (...) En laine (Catal. La Redoute, automne-hiver 1951-52, p. 38).
sous-bief, subst. masc., trav. publ. Canal qui rejoint la décharge des eaux, au-dessous du bief. (Dict. XIXe et XXe s.).
sous-bras, subst. masc., habill. Partie de vêtement se plaçant sous l'aisselle pour protéger un vêtement de la sueur. Un magasin de sous-bras, slips (...), jarretières (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 97).
sous-cape, subst. fém. Feuille de tabac enveloppant le cigare, intermédiaire entre la cape et la tripe. Hommes et femmes s'appliquent avec dextérité, dans de vastes ateliers, à composer la poupée, ou tripe du cigare, qui est ensuite tenue dans la feuille de sous-cape, elle-même recouverte de la feuille de cape (Le Monde loisirs, 2 juin 1984, p. V, col. 6).
sous-cuisse, subst. masc., chir. Pièce de bandage de sécurité passant sous la cuisse. Une seconde écharpe (...) est passée autour du bassin du malade, arrêtée avec des épingles, et par un sous-cuisse passé dans l'aine du côté sain (ROGNETTA in Transactions médicales, XI, janv. 1833, p. 350 ds QUEM. DDL t. 8).
sous-écoulement, subst. masc., géogr. ,,Quantité d'eau sortant d'un bassin, sous la ligne de partage des eaux de surface et donc soustraite à l'écoulement souterrain compris dans l'écoulement total`` (CAST.-MARGAT 1977).
sous-faîtage, sous-faîte, subst. masc., vieilli, bât. Pièce de bois posée, dans une charpente, parallèlement au faîtage en dessous, reliant deux poinçons voisins, et lui-même rattaché au faîtage par des entretoises, des liernes, des croix de Saint-André (d'apr. CHABAT 1881).
sous-gorge, subst. fém. inv., hipp. Synon. de sous-barbe. L'expert (...) s'assurera, en particulier, que ni la sangle ni la sous-gorge ne sont trop serrées (BRION, Jurispr. vétér., 1942, p. 247).
sous-jupe, subst. fém., mode, habill. Sous le Second Empire, crinoline formée de cerceaux; jupon qui se porte sous une jupe ou sous une robe ouverte ou transparente. Qu'importe que la châtelaine porte fraise (...) ou sous-jupe Oudinot, pourvu qu'elle sanglote convenablement? (BAUDEL., Fanfarlo, 1847, p. 532).
sous-manche, subst. fém., mode, habill. Manche de dessous de vêtement féminin, au XIXe s. Chemisette et sous-manches en batiste (Le Moniteur de la mode, 10 nov. 1844, p. 170a ds QUEM. DDL t. 16).
sous-mentonnière, subst. fém., habill. Bride d'un couvre-chef passant sous le menton et recouvrant les oreilles. Il était (...) coiffé d'une casquette sombre, du modèle des casquettes mises en vente vers 1885: avec une sous-mentonnière à deux ailes, actuellement relevées de chaque côté sur le dessus (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 737).
sous-nappe, subst. fém. Pièce de molleton ou de matière plastique qui se met sous la nappe pour protéger la table et pour étouffer les bruits. Les sous-nappes de protection en caoutchouc Bulgomme se métamorphosent aussi en nappes laquées à motifs géométriques colorés (Le Monde loisirs, 27 juill. 1985, p. XI, col. 2-3).
sous-noix, subst. fém., bouch. Morceau de viande faisant partie de la noix, et correspondant aux muscles postérieurs de la cuisse. V. noix B 2 a ex. de Viard.
sous-palan, subst. masc., mar. En empl. adj. Livraison sous-palan. Livraison, pour chargement, d'une marchandise sur le quai, le navire prenant à son compte les frais et les risques de mise à bord; au déchargement, mode de livraison selon lequel le navire supporte les seuls frais de désarrimage (sous-palan à bord) ou tous les frais de mise à quai (sous-palan du navire à quai) (d'apr. LE CLÈRE 1960).
sous-patte, subst. fém., mode, habill. Patte fixée sous le col ou le boutonnage d'un vêtement. Les pardessus habillés, souvent croisés, peuvent aussi se fermer droit avec une sous-patte (Le Monde, 1er nov. 1951, p. 7, col. 2).
sous-planage, subst. masc., technol. Travail de chaudronnerie, exécuté au marteau à main, qui consiste à aplanir deux surfaces métalliques assemblées à angle droit. (Dict. XXe s.).
sous-plat, subst. masc. [Surtout en Belgique] Dessous de plat. Il paumait un truc sur le meuble... Il le brandissait pour le casser... Je croyais qu'il foutait tout en l'air (...) Il reposait le sous-plat (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 228).
sous-poutre, subst. fém., bât. Poutre placée sous une autre, pour la renforcer. (Dict. XIXe et XXe s.).
sous-pull, subst. masc., mode, habill. Pull à col montant qui se porte sous un pull. Les pulls largement décolletés se porteront sur sous-pull (Le Point, 19 sept. 1983, p. 181, col. 1).
sous-trait, subst. masc., vx. Lit de paille que l'on place sous les gerbes de blé dans une grange. (Dict. XIXe et XXe s.).
b) [Les mots constr. sont des adj.; la base est un adj.]
— ANAT., MÉD. V. sous-clavier, sous-cortical, sous-cutané, sous-épineux, sous-maxillaire, sous-occipital, sous-orbitaire, sous-pubien, sous-scapulaire et aussi:
sous-abdominal, -ale, -aux , adj. 1. Qui est situé sous l'abdomen. La sarrigue [sic] (...) détermine, par un pareil cri, la rentrée de ses petits dans sa poche sous-abdominale (BROUSSAIS, Phrénol., leçon 17, 1836, p. 618). 2. Qui s'applique sous l'abdomen. Ce documentaire consacre une large place à l'emploi des ceintures de sécurité (...): les médecins considèrent la ceinture sous-abdominale comparable à celle qu'utilise l'armée de l'air, comme la plus apte à prévenir les chocs graves (Le Monde, 10 févr. 1966 ds GILB. 1971).
sous-alaire , adj., anat. anim. Qui se situe sous l'aile. Empl. subst. fém. plur. Plumes du dessous de l'aile. Notre grive, c'est la mauvis, dont les sous-alaires sont d'un roux vif, ce qui lui fait donner le nom vernaculaire de Roussette (A. DHÔTEL, Lointaines Ardennes, 1979, p. 152).
sous-aponévrotique , adj. Qui est situé ou qui se produit sous une aponévrose. Superficielle en haut, elle [la jugulaire antérieure] devient sous-aponévrotique en bas (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 463).
sous-arachnoïdien, -ienne , adj. Qui est situé ou qui se produit sous l'arachnoïde. La forme la plus commune de méningite chez l'enfant se traduit (...) par une congestion intense de la pie-mère et de l'arachnoïde avec accumulation d'un exsudat séreux (...) dans l'espace sous-arachnoïdien (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 164).
sous-astragalien, -ienne , adj. Qui est situé ou qui se produit sous l'astragale. Chirurgie osseuse (...) Couteau de Farabeuf, pour amputation sous-astragalienne (Catal. instrum. chir. (Collin), 1935, p. 362).
sous-claviculaire , adj. Qui est situé sous la clavicule. Injection (...) dans la région sous-claviculaire (WIDAL, LEMIERRE, ABRAMI ds Nouv. Traité Méd. fasc. 3 1927, p. 210).
sous-conjonctival, -ale, -aux , adj. Qui est situé ou qui se produit sous la conjonctive. Quelquefois il se produit une hémorragie nasale ou sous-conjonctivale (LONDE, ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 555).
sous-coracoïdien, -ienne , adj. Qui est situé sous l'apophyse coracoïde. Son contour osseux [de la cavité glénoïde de l'omoplate] (...) est séparé (...) de la racine de la coracoïde par l'échancrure sous-coracoïdienne (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 12).
sous-costal, -ale, -aux , adj. Qui est situé ou qui se produit au-dessous des côtes. Muscles sous-costaux. La coloration au rouge neutre ou au bleu de crésyl brillant met les différents grains en évidence (...) grains sous-costaux (HUSSON, GRAF, Biol. gén., 1965, p. 61).
sous-crustacé, -ée , adj. Cicatrisation sous-crustacée. V. crustacé I C.
sous-diaphragmatique , adj. Qui est situé ou qui se produit au-dessous du diaphragme. Synon. sous-phrénique (rem. 1 c s.v. phrénique). Les nombreuses connexions qui unissent les ganglions médiastinaux avec les lymphatiques sus et sous-diaphragmatiques (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 159).
sous-épidermique , adj. Qui est situé, se produit ou se pratique sous l'épiderme. Peu à peu, les élevures cutanées s'affaissent et disparaissent; à leur niveau, persiste une légère exsudation séreuse sous-épidermique (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 449).
sous-glottique , adj. Qui est au-dessous de la glotte. V. sus-glottique ex. s.v. sus- A 1.
sous-muqueux, -euse , adj. Qui est situé, se produit ou se pratique au-dessous d'une muqueuse. La couche sous-muqueuse est le siège d'un œdème manifeste (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 296).
sous-périosté, -ée , adj. Qui est situé, se produit ou se pratique sous le périoste. L'os sous-périosté prolifère et produit un tissu osseux nouveau qui se dépose sur l'ancien (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 547).
sous-pleural, -ale, -aux , adj. Qui se trouve, qui se produit sous la plèvre. Dans 11 cas sur 25 il n'y avait qu'un seul foyer pulmonaire, presque toujours sous-pleural (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 160).
— Autres domaines. V. sous-jacent, sous-marin et aussi:
sous-fluvial, -ale, -aux , adj. Qui se trouve sous le niveau d'eau d'un fleuve ou d'une rivière. La construction du passage sous-fluvial (d'une ligne de métro) (La Vie du Rail, 15 mars 1970 ds GILB. 1980).
sous-glaciaire , adj., géogr. Qui est situé, qui se produit ou qui a lieu sous un glacier. Une innovation récente et originale qui est celle des prises [d'eau] sous-glaciaires (THALLER, Houille blanche, 1952, p. 33).
sous-lacustre , adj. Situé sous les eaux d'un lac. Le parking sous-lacustre sera inauguré le 24 mai à Genève (Touring, 11 mai 1972 ds GILB. 1980).
c) [Les mots constr. sont des verbes; la base est un verbe] V. sous-tendre et aussi:
sous-caver (-caver, de excaver), verbe trans., mines et carr. Creuser à la partie inférieure. L'abattage se fait maintenant à l'explosif. Les mineurs travaillent d'abord en sous-cavant le massif sur 2 m de haut et en progressant de quelques mètres (STOCKER, Sel, 1949, p. 49). Sous-cave, subst. fém., dér. Plan horizontal pratiqué par-dessous le massif. Synon. havage. Pratiquer une sous-cave, de manière à faire abattage sur ce vide pour faciliter l'éclatement de la roche (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 293).
sous-venter (se) , verbe pronom. réfl., mar., vx. Se placer sous le vent. Il importe alors, si l'on est en atterrissage venant du N.O., de sonder fréquemment et de serrer la côte pour ne pas se sous-venter (BOUËT-VILLAUMEZ in Annales maritimes et coloniales, t. 19 bis, 1845, p. 18 ds QUEM. DDL t. 21).
— P. métaph. V. sous-entendre.
2. [Sous- marque une infériorité dans une échelle de valeur; la base est un subst.]
a) [Les mots constr. sont des subst. de l'inanimé]:
sous-refroidissement, subst. masc. Abaissement de la température du liquide condensé d'un appareil frigorifique au-dessous de sa température de condensation pour accroître le rendement de cet appareil; résultat de cette action. (Dict. XXe s.).
b) [Les mots constr. sont des subst. de l'animé] V. sous-prolétaire, sous-prolétariat (rem. s.v. prolétariat) et aussi:
sous-humanité, subst. fém. ,,Situation des collectivités humaines qui vivent dans des conditions indignes de l'homme ou dont les membres sont considérés comme des créatures inférieures; ensemble de gens qui vivent dans une telle situation`` (GILB. 1980). Ce romancier parle souvent du surhomme dominateur régnant sur de larges couches de la sous-humanité (Le Nouvel Observateur, 15 oct. 1973, ds GILB. 1980).
B. — [Sous- marque une subordination, une insuffisance]
1. [Une subordination; la base est un subst.]
a) [Les mots constr. sont des subst. de l'animé] V. sous-aide, sous-bibliothécaire, sous-brigadier, sous-chef, sous-commissaire, sous-diacre, sous-directeur, sous-fifre, sous-inspecteur, sous-intendant, sous-lieutenant, sous-ministre, sous-officier, sous-ordre, sous-préfet, sous-prieur (s.v. prieur A 1), sous-secrétaire et aussi:
sous-agent, subst. masc., admin. 1. Vieilli. Fonctionnaire d'un arsenal. (Dict. XXe s.). 2. Agent en second. Le transport des ouvriers employés à la construction et à l'entretien des lignes télégraphiques et celui du personnel (agents et sous-agents) (PRADELLE, Serv. P.T.T. en Fr., 1903, p. 181).
sous-économe, subst. Adjoint(e) d'un(e) économe. [Le chef d'établissement (directeur ou directrice) d'une école normale primaire] est secondé par un personnel de bureau: sous-économe (ou sous-intendant), adjoint des services économiques, et dispose d'agents de service (Encyclop. éduc., 1960, p. 114).
sous-entrepreneur, subst. masc. Entrepreneur en sous-ordre. Il est une cause de surmenage familial qui échappe à l'action protectrice de la loi: c'est le travail à domicile, ou l'exploitation de l'ouvrier par le sous-entrepreneur (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 305).
sous-fermier, -ière, subst. 1. Vx. Personne qui prend un bien à sous-ferme (infra D 2 a). (Dict. XIXe et XXe s.). 2. Hist., subst. masc. Sous l'Ancien Régime, personne qui dirige une sous-ferme. De père en fils épicier, commis aux aides, employé aux vivres, sous-fermier, agioteur sur les billets de Law (JOUY, Hermite, t. 2, 1812, p. 202).
sous-gouvernante, subt. fém., rare. Gouvernante en second. Mlle Vachon, sous-gouvernante, fille excellente et distinguée (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 222).
sous-gouverneur, subst. masc. 1. Gouverneur en second d'un prince, d'un personnage important. Se laisser faire sénateur et sous-gouverneur du petit Prince Impérial (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1219). 2. Admin. fr. Chacun des deux gouverneurs en second, nommés par le ministre des finances, chargés d'assister le gouverneur de la Banque de France et du Crédit foncier. (Dict. XIXe et XXe s.).
sous-ingénieur, subst. masc. Technicien dont le rang est immédiatement inférieur à celui d'ingénieur. Les techniciens sont: des ingénieurs dessinateurs; des sous-ingénieurs dessinateurs (LUBRANO-LAVADERA, Législ. et admin. milit., 1954, p. 157).
sous-prote, subst. masc., impr. Prote en second. Le sous-prote est le chef des gens de conscience (MOMORO, Impr., 1793, p. 117).
— [La base est un subst. désignant un groupe de pers.] V. sous-commission et aussi:
sous-comité, subst. masc. Comité créé au sein d'un comité et dépendant de lui. Il adopta alors le texte de la présente charte, dans une formule préconisée par un sous-comité du comité de direction (Charte Nations Unies, 1946, p. 20).
b) [Les mots constr. sont des subst. de l'inanimé] V. sous-diaconat, sous-intendance (dér. s.v. sous-intendant), sous-lieutenance (dér. s.v. sous-lieutenant), sous-préfecture, sous-secrétariat (dér. s.v. sous-secrétaire).
2. [Une insuffisance]
a) [Les mots constr. sont des subst. de l'inanimé; la base est un subst.] V. sous-alimentation, sous-développement, sous-emploi, sous-équipement, sous-estimation (rem. s.v. sous-estimer), sous-évaluation, sous-exposition, sous-tension, sous-virage (dér. s.v. sous-virer) et aussi:
sous-activité, subst. fém. Activité (économique, industrielle) inférieure à la normale. L'abandon de l'Airbus entraînerait le licenciement de sept mille personnes. La sous-activité industrielle qui en résulterait est évaluée à une perte de l'ordre de 300 millions (Le Monde, 28 févr. 1969 ds GILB. 1980).
sous-administration, subst. fém. Administration insuffisante. Il ne sera plus question de « sous-administration » pour les départements qui ont maintenant à leur tête des préfets jeunes et dynamiques (Le Figaro, 6 févr. 1967 ds GILB. 1980).
sous-capitalisation, subst. fém., écon. Théories de la sous-capitalisation. Théories expliquant les phénomènes de dépression par l'insuffisance de l'épargne et l'impossibilité de maintenir le rythme des investissements. Les théories (...) qui mettent l'accent sur le rôle des investissements font appel à la notion de surcapitalisation et à celle de sous-capitalisation. (...) On parle plus fréquemment aujourd'hui de surinvestissement et de sous-investissement (ROMEUF t. 2 1958, s.v. surcapitalisation).
sous-consommation, subst. fém., écon. ,,Consommation inférieure à la normale`` (BERN.-COLLI 1981). Il peut y avoir pour un produit donné sous-consommation à l'échelle mondiale et saturation de la consommation au niveau de la communauté productrice (BERN.-COLLI 1981).
sous-cotation, subst. fém., fin. Cotation officielle inférieure à la cotation réelle. La sous-cotation du deutsche mark (Le Monde, 13 janv. 1970 ds GILB. 1980).
sous-industrialisation, subst. fém. État d'un pays, d'un secteur économique sous-industrialisé. Il faut que les entreprises accélèrent leur mutation pour venir à bout du cancer qui ronge la profession (du bâtiment): la sous-industrialisation (La Croix, 21 mai 1970 ds GILB. 1980).
sous-information, subst. fém. État d'une personne ou d'une collectivité qui sont sous-informés. Les jeunes gens souffrent d'une grave sous-information en matière d'orientation professionnelle et ignorent dans quelle spécialité ils trouveraient un emploi (L'Express, 15 mai 1967 ds GILB. 1980).
sous-nutrition, subst. fém. Nutrition insuffisante. Zones où sévit, sinon la faim, du moins la sous-nutrition (Tiers Monde, 1956, p. 142).
sous-occupation, subst. fém. Occupation insuffisante d'un local. En cas de sous-occupation d'un appartement, le propriétaire peut majorer de 50 % le loyer de son locataire (Le Monde, 9 janv. 1969 ds GILB. 1980).
sous-peuplement, subst. masc. 1. État d'un pays insuffisamment peuplé. (Dict. XXe s.). 2. Occupation insuffisante d'une habitation par rapport à sa capacité d'accueil. Le compte des besoins immédiats en logements une fois fait, on pourra se demander si l'effort de construction à fournir pour les satisfaire n'est pas aussi considérable qu'on aurait pu d'abord le croire en raison du « sous-peuplement » de certains logements (J.-E. HAVEL, Habitat et logement, 1964, p. 38).
sous-production, subst. fém. Production insuffisante, inférieure à la normale. Les houilles grasses ont au contraire une tendance à s'agglomérer qui, obligeant à des piquages fréquents, sont une cause d'irrégularité et de refroidissement. Il en résulte une sous-production importante de gaz, qui s'appauvrit en oxyde de carbone au profit de l'acide carbonique (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p. 110).
sous-qualification, subst. fém. État d'une personne qui est sous-qualifiée. Dans les industries ou les régions en dépression, c'est la stagnation, souvent aggravée par la sous-qualification (des salariés) (Le Monde, 17 mai 1966 ds GILB. 1980).
sous-représentation, subst. fém. Situation d'un groupe de personnes ou de choses dont les représentants sont moins nombreux qu'ils ne devraient l'être proportionnellement dans un ensemble. Les conseillers économiques et sociaux représenteront les classes socio-professionnelles, en proportion de leur importance dans la population, et en évitant toute sous-représentation des salariés (Le Monde, 6 avr. 1969 ds GILB. 1980).
sous-utilisation, subst. fém. Utilisation insuffisante. Cette sous-utilisation du potentiel de production est évidemment de nature à freiner la baisse des prix de revient qu'on peut attendre de l'utilisation d'un matériel moderne (Industr. fr. engrais chim., 1954, p. 56).
sous-voltage, subst. masc., électr. Synon. moins usuel de sous-tension. Alors que la durée de vie nominale des lampes à incandescence est de l'ordre de 1 000 h, elle passe de 3 700 h pour une tension réduite de 10 % (sous-voltage) à moins de 500 h pour une surtension de 5 % (survoltage) (RAUC Bât. 1983, p. 144).
b) [Les mots constr. sont des verbes; la base est un verbe] V. sous-employer, sous-estimer, sous-évaluer, sous-exposer, sous-virer et aussi:
sous-exploiter, verbe trans. Exploiter de façon insuffisante. Au part. passé en empl. adj. 5 082 salles de cinéma sont sous-exploitées: 80 % d'entre elles sont fermées le soir, trois jours par semaine (L'Express, 10 nov. 1969 ds GILB. 1980). Sous-exploitation, subst. fém., dér. Action de sous-exploiter; résultat de cette action. Entre 1875 et 1952, dans la vallée de Barèges, le nombre des bovins est tombé de 43 000 à 28 000, celui des ovins de 23 000 à 12 000; dans le même temps, le troupeau ovin des Corbières diminue (...). Dès lors il y a sous-exploitation du milieu naturel (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 101).
sous-investir, verbe. Investir insuffisamment. La France sous-investit et laisse vieillir ses usines, la France s'endette et hypothèque son avenir (Le Nouvel Observateur, 23 sept. 1983, p. 40, col. 1).
sous-payer, verbe trans. Payer insuffisamment ou au-dessous de la normale. Dans ces pays les employeurs cherchent de bonnes raisons pour sous-payer les femmes (L'Express, 21 nov. 1966 ds GILB. 1980). Au part. passé en empl. adj. Les usines sont maintenant dans des pays à main-d'œuvre sous-payée ou au mieux mal payée, principalement en Asie du Sud-Est (Micro-syst., oct. 1986, p. 253).
sous-rémunérer, verbe trans. Synon. de sous-payer. Au part. passé. Étant socialement sous-évalués, ces emplois sont par conséquent sous-rémunérés: infirmières, éducateurs spécialisés, etc. (Le Monde, 17 déc. 1968 ds GILB. 1980).
sous-utiliser, verbe trans. Utiliser de façon insuffisante. Au part. passé. Les 9 millions de lits des résidences secondaires sont sous-utilisés (Le Nouvel Observateur, 26 juin 1978, ds GILB. 1980).
c) [Les mots constr. sont des adj.; la base est un adj. ou, le plus souvent, un part. passé en empl. adj.] V. sous-alimenté, sous-développé, sous-équipé et aussi:
sous-adapté, -ée , adj. 1. Géogr. [En parlant d'un cours d'eau] Qui a un écoulement trop faible par rapport à son lit ou à sa vallée. (Dict. XXe s.). 2. Psychol. [En parlant d'une pers.] Qui est insuffisamment adapté. Empl. subst. Savoir si l'homme est fait pour s'adapter en ce sens arrêté, et s'assoupir, gagner l'équilibre puis la retraite, ou pour être au contraire un perpétuel désadapté, je dirais mieux un perpétuel sous-adapté (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 351).
sous-administré, -ée , adj. [En parlant d'une collectivité, d'un organisme] Qui manque de personnel administratif. L'Éducation nationale, devenue en quelques années le premier employeur et le premier constructeur de France, était tragiquement sous-administrée (Le Monde, 3 oct. 1968 ds GILB. 1980).
sous-calibré, -ée , adj. [En parlant d'un projectile d'arme à feu] De calibre inférieur au canon. (Dict. XXe s.).
sous-gonflé, -ée, adj. [En parlant d'un pneu et, p. ext., d'une roue] Qui n'est pas assez gonflé. Leurs véhicules ne sont fréquemment que des cercueils roulants: pas de freins, des pneus sous-gonflés (L'Express, 24 juill. 1981, p. 70, col. 3).
sous-industrialisé, -ée , adj. [En parlant d'un pays, d'une région, d'un secteur écon.] Dont l'industrialisation est insuffisante. (En) Asie du Sud-Est, le Japon domine de toute sa puissance un ensemble de nations pauvres, sous-industrialisées et dépendantes (Le Monde, 9 nov. 1969 ds GILB. 1980).
sous-informé, -ée , adj. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe] Qui ne dispose pas d'une information suffisante. Les éleveurs « marrons » travaillent en effet au coup par coup, plus ou moins de bouche à oreille et, surtout, auprès d'une clientèle sous-informée, pour ne pas dire naïve (Le Monde loisirs, 20 avr. 1985, p. XV, col. 2).
sous-peuplée, -ée , adj. [En parlant d'un pays, d'une région] Qui est insuffisamment peuplé. L'Afrique était vaste, lointaine, sous-peuplée (SARTRE, Mots, 1964, p. 178).
sous-productif, -ive , adj. Qui a un rendement insuffisant. 1. [En parlant d'une pers.] La sécurité (dans l'emploi), on pourrait l'approcher en fermant les frontières, mais avec un niveau de vie modeste, parce que trop de travailleurs seraient sous-productifs (L'Express, 19 févr. 1968 ds GILB. 1980). 2. [En parlant d'un secteur écon.] L'homme noir se trouve enfermé dans le cercle infernal d'une agriculture sous-productive, réalisée par des hommes sous-alimentés, sur une terre non fertilisée (R. DUMONT, L'Afrique noire est mal partie, 1962 ds GILB. 1980).
sous-qualifié, -ée , adj. [En parlant d'une pers.] Qui n'a pas la qualification requise pour un emploi déterminé. Le niveau technique des travailleurs est nettement insuffisant, ce qui oblige les entreprises (en Algérie) à faire appel à du personnel sous-qualifié (Le Monde, 5 août 1965 ds GILB. 1980).
sous-représenté, -ée , adj. Qui est en état de sous-représentation. La composition des Commissions administratives (variable selon qu'il s'agit d'hôpitaux, d'hospices ou de Centres hospitaliers régionaux) et qui a soulevé des protestations de la part de la Sécurité sociale et des médecins qui s'y considèrent comme sous-représentés (Réforme hospit., 1959, p. 6).
C. — [Sous- marque la subdivision, l'inclusion]
1. [Les mots constr. sont des subst.; la base est un subst.] V. sous-produit A, sous-titre.
a) BIOL., TAXINOMIE. V. sous-classe, sous-embranchement, sous-espèce, sous-genre, sous-groupe, sous-ordre et aussi:
sous-famille, subst. fém. 1. Sous-groupe taxinomique inférieur à la famille (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). V. sous-ordre C ex. de Larmarck. 2. Synon. rare de tribu (ibid.).
sous-race, subst. fém. Sous-groupe à l'intérieur d'une race (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Quelques types généraux dans lesquels s'absorbe et se résume une grande quantité de sous-races (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 280).
sous-variété, subst. fém. Subdivision d'une variété biologique. Grossièrement classés, ils constituaient trois sortes, mais les variétés et sous-variétés créèrent presque autant de catégories que d'individus et tout classement devint impossible (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 163).
b) CHIM., vx. [Sous- marque un excès de base, il est synon. de basique; la base désigne un sel, un ester ou un métal; les mots constr. sont des subst. masc.]:
sous-acétate , subst. Acétate basique. Le cérat de Goulard. Il est composé de 500 parties de cérat de Galien et de 4 parties de sous-acétate de plomb liquide ou extrait de Saturne (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 175).
sous-azotate , subst. Azotate basique. Le sous-azotate de bismuth a été recommandé (...) dans les blennorrhagies (DESCHAMPS D'AVALLON, Compendium pharm. prat., 1868, p. 692).
sous-borate , subst. Borate basique. Sous-borate de soude (...). C'est un sel neutre particulier composé d'acide boracique et de soude, dans lequel cependant la soude se trouve en excès (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 124).
sous-chlorure , subst., vx. Chlorure basique. Il est difficile d'obtenir un dépôt de cadmium, ferme et cohérent à partir des solutions de sous-chlorure ou de sous-sulfate (H. FONTAINE, Électrolyse, 1885, p. 169).
sous-gallate , subst. Sous-gallate de bismuth. ,,Substance utilisée comme antiseptique dans le traitement d'infections cutanées, dans le traitement de l'eczéma et en suppositoires dans le traitement des hémorroïdes`` (TOUIT.-PERL. 1976).
sous-nitrate , subst. Nitrate basique. Sous-nitrate de bismuth. Blanc de fard. Le sous-nitrate de bismuth est blanc, argenté (GUIBOURT, Hist. nat. drogues, 1849-51, p. 210).
sous-oxyde , subst. ,,Oxyde renfermant moins d'oxygène que l'oxyde normal`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
sous-phosphate , subst. Phosphate basique. Une solution de sous-phosphate de soude dont on a eu soin de saturer, par un peu d'acide nitrique, l'alcali prédominant (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 540).
sous-sulfate , subst. Sulfate basique. V. supra sous-chlorure ex.
c) MATHÉMATIQUES
— ARITHM. [En parlant d'un nombre entier] V. sous-multiple et aussi:
sous-décuple, adj. et subst. masc. (Nombre) contenu dix fois dans un autre nombre. Ces trois espèces de quantités, si différentes entre elles, mais qui ont des relations si multipliées, l'étendue, le mouvement, et la durée, seraient toujours exprimées par des quantités décuples ou sous-décuples les unes des autres (DESTUTT DE TR., Idéol. 1, 1801, p. 205).
sous-quadruple, adj. et subst. masc. (Nombre) contenu quatre fois dans un autre.4 est le sous-quadruple de 16 (LITTRÉ).
sous-quintuple, adj. et subst. masc. (Nombre) contenu cinq fois dans un autre. 3 est sous-quintuple de 15 (LITTRÉ).
sous-sextuple, adj. et subst. masc. (Nombre) contenu six fois dans un autre. Trois est sous-sextuple de dix-huit (GUÉRIN 1892).
sous-triple, adj. et subst. masc. (Nombre) contenu trois fois dans un autre. Trois est sous-triple de neuf (Ac. 1835, 1878).
— GÉOMÉTRIE:
sous-anneau, subst. masc. Sous-ensemble d'un anneau, qui présente lui-même la structure d'anneau. (Dict. XXe s.). Une partie A' d'un anneau A est un sous-anneau de A si A' est stable pour les deux lois de A, et si, munie des lois induites, A' est un anneau (CHAMB. 1972).
sous-corps, subst. masc. Partie d'un corps ayant elle-même une structure de corps. En théorie de Galois, la « dualité » entre sous-groupes et sous-corps prend forme chez Dedeking et Hilbert (BOURBAKI, Hist. math., 1960, p. 90). Sous-corps d'un corps K (BOUVIER-GEORGE Math. 1979).
sous-espace, subst. masc. Dans un espace vectoriel, système de vecteurs possédant lui-même la structure d'espace vectoriel. La somme d'un sous-espace et de son dual donne l'espace tout entier (Gds cour. pensée math., 1948, p. 61).
sous-normale, subst. fém. Synon. moins usuel de sous-tangente. La sous-normale en tout point d'une parabole est constante et égale à la moitié du paramètre (Ac. 1878, 1935).
sous-tangente, subst. fém. On appelle sous-tangente (...) la mesure algébrique de la projection orthogonale sur Ox du vecteur (...) où T désigne l'intersection de la tangente (...) avec Ox (CHAMB. 1981).
d) Autres domaines:
sous-adresse, subst. fém., lexicogr. À l'intérieur d'un article, entrée mise en relief par une typographie spéciale (petit gras, italique) qui indique une acception particulière ou une forme différente de celle du mot traité (d'apr. Ling. 1972).
sous-arbrisseau, subst. masc., bot. Plante de taille peu élevée, ligneuse à la base, ne donnant pas de bourgeons et dont l'extrémité herbacée est caduque (d'apr. PRIVAT-FOC. 1870 et GATIN 1924).
sous-arrondissement, subst. masc., admin. Subdivision d'un arrondissement maritime. (Dict. XIXe et XXe s.). Les Sous-arrondissements de Bordeaux, Nantes, Le Hâvre, Marseille, Dunkerque, Saint-Servan et Bastia (BONN.-PARIS 1859).
sous-branche, subst. fém. Subdivision, dans un système complexe, d'une branche. (Dict. XXe s.). Les premiers, barbares de luxes, étaient des externes porteurs de vêtements élégants et de noms juifs. Une sous-branche se composait de ceux qui les imitaient (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 163).
sous-budget, subst. masc., admin. Division d'un budget. Une présentation du budget en deux sous-budgets séparés (L'Express, 7 avr. 1969 ds GILB. 1980).
sous-catégorie, subst. fém. Subdivision d'une catégorie. Pour permettre les discriminations indispensables à l'intérieur de chaque catégorie, l'administration créa des sous-catégories désignées par des lettres. Il y eut au total douze puis treize « degrés » dans notre hôtellerie de tourisme (JOCARD, Tour. et action État, 1966, p. 80).
sous-continent, subst. masc., géogr. Partie importante et différenciée d'un continent. Sous-continent sud-américain. Cet aménagement politique et économique intéresse de larges espaces: un véritable sous-continent dans le cas de l'Union Indienne (Tiers Monde, 1956, p. 378).
sous-code, subst. masc. 1. Ling. ,,Système de relations particulières que, à l'intérieur d'une fonction donnée du langage, les éléments du code global de la langue entretiennent entre eux`` (Ling. 1972). 2. Informat. ,,Code secondaire d'un code général`` (REY Sémiot. 1979). Les perforations dans ce type de cartes, sont souvent des éléments d'un sous-code arbitraire (JOLLEY, Trait. inform., 1968, p. 58).
sous-cote, subst. fém., docum. Cote secondaire. Le système de classement (...) réunit sur les rayons les diverses éditions d'une même œuvre, avec une seule cote modifiée par des sous-cotes (Civilis. écr., 1939, p. 50-2).
sous-échantillon, subst. masc., stat. Subdivision d'un échantillon, d'une fraction représentative. (Dict. XXe s.). Un sous-échantillon de 300 personnes déjà interrogées (La Croix, 28 juin 1970 ds GILB. 1980).
sous-étage, subst. masc. 1. Géogr., sylvic. Ensemble des arbres poussant sous un étage dominant; en partic., taillis dans un taillis sous futaie (d'apr. MÉTRO 1975). Les jeunes futaies, avec un sous-étage d'arbres ou d'arbustes inégalement répartis, (...) où le chasseur pourra se dissimuler (VIDRON, Chasse, 1945, p. 99). 2. Géol. ,,Subdivision d'un étage stratigraphique``(NOËL 1968). Les assises ou zones fossilifères, se groupant elles-mêmes en étages ou sous-étages (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 138). 3. Mines et carr. Fraction d'un étage, dans une mine; niveau intermédiaire qui divise en deux ou trois un étage (d'apr. Charbon s.d.). À partir de chaque plan incliné se développent des costresses, qui divisent ce quartier, suivant l'inclinaison, en sous-étages (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 18).
sous-programme, subst. masc. 1. Subdivision d'un programme. Ce programme (d'engins spatiaux) se décompose lui-même en toute une série de sous-programmes (Le Monde, 23 déc. 1966 ds GILB. 1980). 2. Informat. ,,Séquence d'instructions permettant de résoudre une partie d'un problème, habituellement préparée à l'avance et incorporée dans un programme principal`` (LHOSTE-PÈRE 1964). Sous-programme ouvert, fermé. En 1951, Wilkes invente la technique de microprogrammation et, de 1952 à 1954, apparaissent les « bibliothèques » de sous-programmes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 107).
sous-région, subst. fém., admin. Subdivision d'une région territoriale. (Dict. XXe s.). Le secteur « reste des firmes » peut être décomposé en sous-secteurs. Pour chaque sous-secteur ou sous-région, on établit un indice d'agglomération (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 202).
sous-secteur, subst. masc. Subdivision d'un secteur. V. supra sous-région ex. En partic., art milit. Division d'un secteur militaire, confiée à un régiment ou à un groupement tactique. Après avoir divisé le Pakistan en deux zones, les autorités militaires ont procédé à une subdivision du pays en vingt-quatre « sous-secteurs » (Le Monde, 23 déc. 1966 ds GILB. 1980).
sous-station, subst. fém., électr. Station secondaire d'un réseau de transport et de distribution d'électricité. (Dict. XXe s.). Ces courants triphasés sont transmis par trois câbles soigneusement isolés, non pas au chemin de fer lui-même, mais à une série de sous-stations réparties un peu partout dans Paris (SOULIER, Gdes applic. électr., 1916, p. 159).
sous-système, subst. masc. 1. Système qui fait partie d'un système plus important. Peut-être le système international tend-il à se fragmenter en sous-systèmes (Le Figaro littér., 29 sept. 1966 ds GILB. 1980). 2. Informat. ,,Ensemble de programmes qui permettent une utilisation particulière d'un ordinateur sous le contrôle du système d'exploitation`` (MORVAN 1980). C'est en général un sous-système à accès multiple (sous-système en temps partagé, sous-système en temps réel, etc.) (LE GARFF 1975).
sous-vedette, subst. fém., docum. Seconde ou dernière partie d'une vedette-matière qui sert à diviser les notices d'un catalogue sous un sujet (d'apr. ROLLAND-COUL. 1969).
sous-végétation, subst. fém., géogr., sylvic. Ensemble de la végétation qui croît sous la végétation principale d'une forêt. Les hêtres y montent jusqu'à 1 200 mètres, les sapins jusqu'à 1 500, et à l'abri de ces troncs séculaires dont l'épaisse ramure emplit l'air d'effluves odorants, se déploie une sous-végétation luxuriante de coudriers, de framboisiers, d'aliziers et de sureaux (J. GOURDAULT, La France pittoresque, 1893, p. 184 ds QUEM. DDL t. 14).
sous-zone, subst. fém., admin. Subdivision d'une zone. Les centrales syndicales et le gouvernement s'étaient mis d'accord pour diviser l'Italie en sept zones de salaires et neuf sous-zones (Le Monde, 25 mars 1969 ds GILB. 1980).
2. [Les mots constr. sont des adj.]
a) [La base est un adj.]
— BOT., HORTIC.:
sous-charpentière, adj. fém. et subst. fém. (Branche) sous-charpentière. Branche secondaire dépendant de la branche charpentière. (Dict. XXe s.).
sous-frutescent, -ente , adj. ,,Qui a l'aspect d'un arbrisseau dont la souche est vivace mais dont les rameaux ne s'aoûtent pas et se dessèchent chaque hiver, ex.: sauge officinale`` (Agric. 1977).
sous-ligneux, -euse , adj. ,,Intermédiaire entre la consistance herbeuse et la consistance ligneuse`` (Forest. 1946). L'extension donnée à la culture des céréales, en faisant disparaître la végétation sous-ligneuse, est plutôt défavorable à l'élevage du mouton (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 173).
— FONCTION PUBL., ADMIN.:
sous-admissible , adj. [En parlant d'un candidat] Qui a passé avec succès les épreuves préalables à l'admissibilité, dans certains concours. Les candidats sous-admissibles peuvent être dispensés, sur proposition du jury d'agrégation (...) de la partie théorique du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Encyclop. éduc., 1960, p. 373).
— MATHÉMATIQUES:
sous-harmonique , adj. [En parlant d'une grandeur périodique] Dont la fréquence est un sous-multiple de celle de la grandeur principale. F. Riesz a introduit (1926) sous le nom de fonctions sous-harmoniques les fonctions inférieures en chaque point A à leur moyenne sur la surface d'une sphère suffisamment petite de centre A (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 64).
— MÉDECINE:
sous-crépitant, adj. masc. Râle sous-crépitant. Synon. de râle muqueux. À l'auscultation, nouveaux foyers de râles sous-crépitants (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 995).
— MUSIQUE:
sous-tonique, adj. et subst. fém. ,,Note située immédiatement au-dessous de la tonique, donc sur le 7e degré de la gamme heptatonique`` (Mus. 1976). Le mouvement qui depuis la naissance de l'harmonie avait tendu vers l'adoption de la « sensible », au besoin par l'altération de la sous-tonique (POTIRON, Mus. église, 1945, p. 82).
— PHYSIQUE:
sous-critique , adj. [En parlant d'un système ou d'un milieu] Qui est le siège d'une réaction nucléaire en chaîne convergente (d'apr. Nucl. 1964). Le dispositif dit d'implosion par charges creuses qui permet de concentrer les effets de plusieurs masses d'explosifs en un seul foyer et d'écraser une sphère creuse, de plutonium, par exemple, sous-critique par sa configuration géométrique (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 44).
b) [La base est un subst.]:
sous-mère, subst. fém. et adj. fém., bot., hortic. (Branche) dépendant de la branche mère. Quant aux pêchers, il s'embrouilla dans les sur-mères, les sous-mères et les deuxièmes sous-mères (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 41).
D. — [Sous- marque qu'une action, son résultat ou son bénéficiaire est au second degré]
1. [Les mots constr. sont des verbes; la base est un verbe] V. sous-louer, sous-traiter et aussi:
sous-affermer, verbe trans. Affermer, tout ou partie, ce qu'on a pris à ferme. Le fermier principal m'a sous-affermé une partie des terres qu'il avait prises à ferme (Ac. 1835-1935).
sous-affréter, verbe trans., dr. mar. Affréter un navire d'un affréteur. (Dict. XIXe et XXe s.). Sous-affrètement, subst. masc., dér. Fait de sous-affréter un navire. Le sous-affrètement est un contrat fréquent (LE CLÈRE 1960). Sous-affréteur, subst. masc., dér. Celui qui sous-affrète un navire. (Dict. XIXe et XXe s.).
sous-amender, verbe trans., dr. Faire un sous-amendement à (une loi). Force lois que chacun amende et sous-amende (POMMIER, Colères, 1844, p. 115).
sous-diviser, verbe trans. Établir, à l'intérieur d'un ensemble déjà divisé, de nouvelles divisions. Synon. usuel subdiviser. Continuant ainsi à diviser et sous-diviser ces parties que l'on examine successivement, on pénètre jusqu'aux plus petites (LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, pp. 11-12). Sous-division, subst. fém., dér. Division d'une division. Synon. usuel subdivision. Ce système, appelé « classification décimale » a été inauguré en 1873 par un bibliothécaire américain, Melvil Dewey; il repose sur le principe de la division en dix parties de l'ensemble d'une question, chaque division et sous-division étant à leur tour, si besoin est, divisée en dix (BERNATÉNÉ, Comment concevoir docum., 1964, p. 30).
sous-inféoder, verbe trans., hist. (dr. féod.). Faire une inféodation à un autre vassal possesseur d'un fief. L'admiration du systême féodal, entièrement fondé sur les prétendus droits du propriétaire d'une immense étendue de terrain qui en inféode et sous-inféode les diverses parties, ce qui établit une hiérarchie depuis le dernier tenancier et même le serf de glèbe, jusqu'à ce premier et suzerain seigneur (DESTUTT DE TR., Comment. sur Espr. des lois, 1807, p. 283). Sous-inféodation, subst. fém., dér. ,,Concession en fief, par le vassal, d'une partie de son fief; le titulaire de cette partie détachée du fief du concédant est vassal de celui-ci et arrière-vassal du suzerain du concédant; c'est une constitution d'arrière-fief`` (LEP. 1948). Cette justice, pure, sainte et sacrée, devint une sous-inféodation que la vassalité des juges fit valoir à discrétion contre les justiciables, au profit des seigneurs et au leur (LOYSEAU, Réflexion sur le plan de la constitution judiciaire, 24 mars 1790 ds QUEM. DDL t. 11).
2. a) [Les mots constr. sont des subst. de l'inanimé; la base est un subst.] V. sous-amendement, sous-location et aussi:
sous-bail, -aux, subst. masc. Bail que le preneur fait à un autre de ce qui lui a été donné à loyer ou à ferme. Il est aisé de voir combien le principal locataire, le fermier, a gagné, par les sous-baux qu'il a faits (Ac. 1798-1878).
sous-ferme, subst. fém. 1. Vx. Convention par laquelle une ferme est sous-affermée. Prendre la sous-ferme d'une terre, d'une métairie (Ac. 1798-1878). 2. Hist. Subdivision des fermes du roi, sous l'Ancien Régime. Le fermier général fera des sous-fermes (Ac. 1835, 1878).
b) [Les mots constr. sont des subst. de l'animé; la base est un subst.] V. sous-locataire.
Morphol. Pour certains mots ainsi constr., la forme soudée, sans s final, est anc. ou existe en concurrence avec la forme en sous- (ainsi sous-tasse ou soutasse) ou existe seule (ainsi soucoupe, soupape, soubassement, soulever, souligner, soupeser, soutirer). Vitalité. Sous- est beaucoup plus productif que sub-, hypo- ou infra- à caractère plus sc. et restreints à d'autres accept. et domaines. Son empl. s'est développé dep. l'a. fr. dans la lang. cour. et son utilisation dans les domaines sc. et techn. s'accentue vers la fin du XIXe s. Dans la très forte productivité de sous-, une place partic. est à faire aux nombreux empl. péj. occasionnels auxquels il se prête. 1. [Pour marquer une imitation médiocre de la pers. ou de la chose désignée par la base] a) [La base est un n. de pers. (notamment artiste ou écrivain)] Le gouvernement n'en était plus à prendre au sérieux les pétarades d'un sous-Voltaire. On le fit voir à M. de Chateaubriand. Villèle lui fut préféré (MAURRAS, Avenir intellig., 1905, p. 39). Il fallut du temps pour que le public français commence à comprendre que la grimace n'était pas tout; que le grimacier Jerry Lewis n'était pas un sous-Louis de Funès d'Amérique (Le Nouvel Observateur, 17 juill. 1972 ds GILB. 1980). b) [La base désigne une œuvre d'art ou un genre artist.] Pour la première fois les critiques signalent dans le Salon des Sous-Lhote (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1911, p. 277). « Fort bravo », un sous-western à ne pas confondre avec « Rio Bravo » (L'Express, 20 nov. 1972 ds GILB. 1980). c) [La base renvoie à un inanimé, souvent péj.] Le cinéma, c'est de la sous-crotte de bique (P. SOUDAY, 1928 ds QUEM. DDL t. 12). Acrobate et Arlequin de Picasso (1905) cette sous-merde qu'aurait pu signer Marie Laurencin et qu'on a vendue 22 milliards de centimes — un record d'imbécillité — en 1988 (L'Événement du Jeudi, 26 janv.-1er févr. 1989, p. 99, col. 3). 2. [Pour renforcer le caractère déjà péj. de certains mots] Le sous-cabotin, le mime répugnant de sa propre âme qu'on appelle un poète, enfin le dernier des hommes, Pierrot (A. REMACLE in R. indépendante, juin 1889, n ° 32, p. 467 ds QUEM. DDL t. 12). Vampires des cavernes (...)! Bêtes délirantes assoiffées du sang démocratique! Sous-fasciste lépreux! (CÉLINE, Bagatelles pour un massacre, 1937, p. 132, ibid.). « La statue (pour:le statut) de la capitale » C'est du sous-minable! (GIRAUD-PAMART Nouv. 1974). Sous- se retrouve dans des empr. lat. (soudain (lat. subinde), les verbes souffler, souffrir, souhaiter, soumettre, soupirer, soustraire, soutenir, soutirer, sourdre, les subst. soumission, soupçon, souscription, souscripteur, soustraction), ital. (soutane), a. prov. (soute), gasc. (soutrage). Sous- est toujours très productif dans tous les domaines. Prononc. et Orth.:[su]. S'unit au mot de base directement, souscrire, souvenir, soutenir, ou par un trait d'union, sous-jacent, sous-entendre. Le s final de sous- disparaît (apocope, réduction à sou-), ou ne s'entend pas, devant cons. (souvenir, soutenir, sous-jacent), v. cependant souscrire dont le s intérieur fait partie du mot de base, [-sk-]. Soutenir est ds Ac. 1694, 1718 comme soustenir, avec la même valeur qu'actuellement. Devant voy. -s prend la prononc. [z] (liaison), sous-entendre. Pas d'ex., dans ce cont., d'un comp. en un mot (Ac. 1694, 1718, en revanche, sousentendre). Bbg. BRUNET (E.). Le Vocab. fr. de 1789 à nos jours d'après les données du TLF. Genève-Paris, 1981, pp. 613-614; p. 639, 681. — GOOSSE 1975, p. 24. — LURQUIN (G.). D'autres préfixes-opérateurs. Fach-sprache. 1982, t. 4, pp. 181-182. — PEYTARD 1975, pp. 625-641; t. 3. — QUEM. DDL t. 5, 14, 17, 22, 24, 28, 31. — THIELE (J.). Wortbildung der frz. Gegenwartssprache. Leipzig, 1981, p. 56, 65, 120, 146. — VANDELOISE (Cl.). L'Espace en fr. Paris, 1986, pp. 185-208.
sous-
❖
♦ Préfixe servant à la formation de nombreux composés, où la préposition sous a valeur de préposition (sous-main) ou d'adverbe (sous-jacent). Ce préfixe est productif avec plusieurs valeurs.
a Position inférieure dans l'espace (adj. et noms). ⇒ Infra-, sub-. || Sous-sol. || Une sous-couche de neige. || Une galerie sous-fluviale. — On trouve d'autres formations, Ex. Sous-plafond (1973, in la Clé des mots). — Avec un adj. :
1 (…) tout autant que la splendeur aveuglante de la plage, que le flamboiement multicolore et les lueurs sous-océaniques des chambres (…)
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 724.
♦ Par métaphore. Caractère caché, secret. — Verbes. || Sous-entendre. — Noms, adjectifs. || « Sous-conversation » (N. Sarraute, l'Usage de la parole) : conversation non exprimée, masquée par les paroles échangées.
2 (…) quand nous parlions de la pluie et du beau temps, une sous-conversation se poursuivait où s'exprimaient encore nos attentes et nos craintes (…)
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 576.
b Subordination ou infériorité (devant un n. de personne, de collectivité). ⇒ Adjoint, second. || Un sous-préfet. || Un sous-lieutenant. || Un sous-comité ministériel.
3 Y a les ordonnances, et à un moment, y avait même les tampons des adjudants.
— Les cuistots et les sous-cuistots.
H. Barbusse, le Feu, t. I, I, IX.
♦ Caractère inférieur, insuffisance qualitative (outre l'infériorité de grade). || Sous-cabotin (1889, in D. D. L.); sous-fasciste (1937, Céline, in D. D. L.).
4 Les dynamiteurs allemands ou russes ne sont que des précurseurs ou, si l'on veut, des sous-accessoires de la Tragédie sans pareille (…)
Léon Bloy, le Désespéré, p. 257.
5 Il tâchait aussi de ne pas voir l'architecture de cette église moderne, — sous-imitation mal venue d'un art décadent, exécutée par quelque maçon dénué de pulchritude géométrique.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 226.
♦ (Avec un adj.). || Sous-compétitif, ive, adj.
6 Après cela survint un autre tracas oiseux, celui des gilets de flanelle… Fallait-il donc les porter dessous ?… Ou dessus la chemise ?… (…) Parapine (un médecin) se dérobait par un silence tenace à ces controverses sous-intellectuelles.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 388 (1932).
♦ (Avec un n. abstr.). || Sous-compétitivité (l'Express, 28 avr. 1981).
♦ Devant un nom de personnage connu ou non, désignant une œuvre d'art, sous- donne au composé le sens : imitation médiocre de la personne ou de la chose désignée par le second élément. || Un sous-Lawrence d'Arabie. || Il fabrique des sous-Rodin. || « Un sous-James Bond » (l'Express, in Banque des mots). || Du sous-Zola, du sous-Balzac. || Un sous-Gide (C. Mauclair, in D. D. L.).
7 Si les sous-Rembrandt et les succédanés de Michel-Ange nous irritent, c'est peut-être que la présence de Michel-Ange et de Rembrandt, non seulement dans nos musées mais aussi dans notre cœur, est plus réelle qu'aux temps où l'on admirait leurs imitateurs.
Malraux, les Voix du silence, p. 607.
♦ (Avec la même valeur, devant un nom de chose, notamment un nom déjà dépréciatif). || « De la sous-crotte de bique » (P. Souday, in D. D. L.; 1928). ⇒ Sous-merde.
8 Une nouvelle presque très bien, quelque chose comme un sous-chef d'œuvre.
J. Renard, Journal, Pl., p. 78.
♦ Insuffisance quantitative, notamment dans des adj. calqués de l'anglais (sous et p. p. ⇒ Sous-alimenté, sous-développé, sous-exploité; sous et n. ⇒ Sous-développement). ⇒ Sous-adapté, sous-payé, etc. || « L'augmentation du niveau de vie individuel, l'accès à une situation sous-privilégiée » (J.-P. Courthéoux, la Politique des revenus, p. 79).
c Subdivision. ⇒ Sous-classe, sous-genre, et sous-ensemble, sous-espèce, sous-famille; sous-continent, etc. || Sous-constituant, n. m. (Sciences et Avenir, avr. 1981, p. 45). || Sous-culture (ambigu), n. f. (la Recherche, avr. 1981, p. 500, etc.); sous-niveau, n. m. (la Recherche, juil. 1978, p. 671); sous-population, n. f. (la Recherche, mars 1981, p. 370); sous-problème, n. m. (Piaget); sous-secte, n. f.
d Infériorité quantitative objective, sans aucun jugement de valeur (en science). Ex. || Sous-géante, n. f. : étoile inférieure en volume aux géantes (mais supérieure aux étoiles de la séquence principale).
REM. 1. Dans des composés plus anciens, dérivés de composés latins de sub (sourire, de subridere; soumettre, de submittere…), sous- est le plus souvent intégré au mot sous la forme sou-.
2. Certains composés sont entraînés par l'existence d'un comp. en sur-. || « Contrairement à ce que pense la majorité des sous-doués qui nous écoutent… » (un procureur, cité par le Nouvel Obs., 11 mai 1981, p. 75).
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CONTR. Hyper-, super-, supra-, sur-.
Encyclopédie Universelle. 2012.