surexcitation [ syrɛksitasjɔ̃ ] n. f.
• 1857; de sur- et excitation
♦ État d'excitation, de nervosité extrême. ⇒ énervement, exaltation. Il était « dans un état de surexcitation, et son cœur battait à grands coups » (Aymé). « cette surexcitation de la tête par le cœur » (Goncourt).
⊗ CONTR. Abattement, apaisement, 1. calme.
● surexcitation nom féminin Très vive excitation nerveuse ou affective. ● surexcitation (synonymes) nom féminin Très vive excitation nerveuse ou affective.
Synonymes :
- énervement
- fièvre
- flamme
- frénésie
surexcitation
n. f. état d'une personne surexcitée.
⇒SUREXCITATION, subst. fém.
A. — 1. PHYSIOL., vx. ,,Augmentation de l'activité vitale dans un tissu`` (RAYMOND 1832). Ces érections vitales prennent le nom d'irritation , de sur-irritation et de sur-excitation, lorsqu'elles s'élèvent à un certain degré (F.-J.-B. BROUSSAIS, Traité de physiol. appl. à la pathol., t. 1, 1822, p. 30).
2. Activité intense d'un organe sensoriel. Synon. exacerbation. Il avait des serrements aux tempes, des tiraillements dans les poumons, une surexcitation douloureuse de l'ouïe et de l'odorat (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 270).
B. — Très vive excitation nerveuse, affective ou intellectuelle; excitation paroxystique. Synon. exaltation. Mais, si vous ne saisissez pas ce premier bonheur de génération mentale, et que vous laissiez sans produit ce sublime paroxysme de l'intelligence fouettée, pendant lequel les angoisses de l'enfantement disparaissent sous les plaisirs de la surexcitation cérébrale, vous tombez soudain dans le gâchis des difficultés: tout s'abaisse, tout s'affaisse; vous vous blasez (BALZAC, Théor. démarche, 1833, p. 617). Dreyfus, qui attendait de minute en minute le commencement du supplice, était dans un état de surexcitation facile à imaginer, et parlait fébrilement sans beaucoup de suite (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p. 374).
— [À propos d'une foule, d'une collectivité] Bronnen rappelait l'atmosphère d'orage, mêlée d'abattement et de surexcitation, de l'Allemagne après la défaite et la révolution (Arts et litt., 1936, p. 48-5).
Prononc. et Orth.: [], [--]. Att. ds Ac. dep. 1835. Sur-excitation (F.-J.-B. BROUSSAIS, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1. 1822 physiol. (ID., ibid.); 2. 1832 « état d'excitation extrême » (BALZAC, L. Lambert, p. 193). Dér. de excitation; préf. sur-. Fréq. abs. littér.:116.
surexcitation [syʀɛksitɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1830; de sur-, et excitation.
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1 Méd. Vx. Augmentation de l'énergie vitale dans un tissu, dans un organe. ⇒ Excitation.
2 (1857). Cour. État d'excitation, de nervosité extrême; animation, ardeur excessive. ⇒ Émoi, énervement, exaltation, fièvre, irritation… || Une vive surexcitation nerveuse (→ Accabler, cit. 14). || Surexcitation de la colère. || Surexcitation poussée jusqu'au délire, à la frénésie. || Dans un état de surexcitation… || La surexcitation de la jeunesse. ⇒ Échauffement (fig.), fièvre.
1 Tout ce tendre, tout ce vapopreux hystérique, toute cette surexcitation de la tête par le cœur, font de la religion catholique un mauvais mode d'éducation de la femme pauvre.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 4 août 1857, t. I, p. 160.
2 Il était d'ailleurs dans un état de surexcitation, et son cœur battait à grands coups, avec des ruptures de cadence, qui lui donnèrent le sentiment d'un péril.
M. Aymé, Maison basse, p. 55.
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CONTR. Abattement, apaisement, assouvissement, calme, dépression.
Encyclopédie Universelle. 2012.