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surhomme

surhomme [ syrɔm ] n. m.
• 1892; all. Übermensch
1Philos. Chez Nietzsche, Type d'homme supérieur que doit engendrer l'humanité quand elle se développera selon la « volonté de puissance » après avoir rejeté la « morale des esclaves ». « Le fascisme veut instaurer l'avènement du surhomme nietzschéen » (Camus).
2Cour. Être humain mythique, supérieur en tous genres à l'homme ordinaire. superman. Je ne suis pas un surhomme.
Homme supérieurement doué, génie qui semble dépasser les limites des facultés humaines. géant. Balzac « ce surhomme, par endroits presque monstrueux, hors de toute proportion commune » (Henriot).
⊗ CONTR. Sous-homme.

surhomme nom masculin Être humain pourvu de dons intellectuels ou physiques exceptionnels. Selon Nietzsche, type humain supérieur dont l'avènement est inscrit dans les possibilités de l'humanité. (Le surhomme n'est possible selon Nietzsche que si Dieu est effectivement mort, c'est-à-dire quand la faillite des idéaux transcendantaux sera évidente pour tous.) ● surhomme (citations) nom masculin Valery Larbaud Vichy 1881-Vichy 1957 Le mot Homme dépasse le mot Surhomme d'une immense hauteur. A. O. Barnabooth, Journal intime Gallimard

surhomme
n. m.
d1./d PHILO Selon Nietzsche, type d'homme supérieur auquel l'humanité donnera naissance quand elle se développera selon la "volonté de puissance" et que rend possible la "mort de Dieu".
d2./d Homme qui dépasse, intellectuellement ou physiquement, la mesure normale de la nature humaine.

⇒SURHOMME, subst. masc.
A. — 1. [P. réf. à la philos. nietzschéenne] Homme supérieur, libéré des normes sociales et agissant selon sa propre volonté de puissance. C'est là le Surhomme rêvé par Zarathustra, qui ne respecte rien hormis lui-même (H. LASVIGNES, in R. blanche, 15 nov. 1897, n° 107, p. 313 ds QUEM. DDL t. 12). Il s'agissait, pour le « surhomme » au sens nietzschéen, d'accomplir le bouleversement des valeurs, de renverser la hiérarchie, mais pour rétablir une hiérarchie où dominerait ce qu'il peut y avoir en l'homme de possibilités neuves et supérieures, d'être immoraliste, mais pour que pût naître une morale nouvelle et plus haute (Arts et litt., 1936, p. 48-2).
2. Type d'homme ayant vocation d'exercer un pouvoir de domination, exalté par le nationalisme allemand et l'idéologie fasciste. Les Allemands, amoureux de la force et jouant au surhomme, se piquent d'y ressusciter [dans Alep] la manière babylonienne (BARRÈS, Pays Lev., t. 2, 1923, p. 23). [Mathieu] eut un petit ricanement de supériorité: la fameuse armée allemande, l'armée de surhommes, l'armée de sauterelles, c'était ce pauvre type, attendrissant à force d'avoir tort (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 186).
B. — Être humain aux qualités exceptionnelles, qui se situe au-dessus de l'humanité normale. Synon. demi-dieu, génie. L'effort à fournir qui repose sur la seule intelligence, la seule énergie d'un individu ou d'une famille prend des dimensions surhumaines. Peut-on faire grief à la moyenne des gens de n'être pas des surhommes? (DEBATISSE, Révol. silenc., 1963, p. 37).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1893 philos. (H. ALBERT, in Mercure de France, n° 37, janv., p. 64 ds QUEM. DDL t. 12: Uebermensch, surhomme, homme surhumain, je me servirai du terme « Surhumain »). Dér. de homme; préf. sur- pour trad. l'all. Uebermensch « id. » empl. par Nietzsche, notamment dans son Zarathoustra, 1885, mais déjà att. ds le Faust de Goethe et plus anciennement encore (dep. 1527) dans un sens un peu différent; cf. le gr. « surhumain » et « fier de sa force », v. H. COLETTE ds R. belge de philol. et d'hist., t. 8, 1929, pp. 453-468. À rapprocher du n. du personnage de Obermann dans le roman de Senancour (1804). Fréq. abs. littér.:46. Bbg. BEHRENS D. 1923, p. 29. — QUEM. DDL t. 7.

surhomme [syʀɔm] n. m.
ÉTYM. 1893, in D. D. L.; aussi superhomme; de sur-, et homme, d'après l'all. Uebermensch, popularisé par le Zarathoustra (4e partie, 1885) de Nietzsche, qui avait emprunté le mot à Gœthe (Faust, I, 1).
1 Philos. (Chez Nietzsche). Type d'homme supérieur que doit engendrer l'humanité quand elle se développera selon la « volonté de puissance » après avoir rejeté la « morale des esclaves ».
1 Le fascisme veut instaurer l'avènement du surhomme nietzschéen. Il découvre aussitôt que Dieu, s'il existe, est peut-être ceci ou cela, mais d'abord le maître de la mort. Si l'homme veut se faire Dieu, il s'arroge le droit de vie ou de mort sur les autres. Fabricant de cadavres, et de sous-hommes, il est sous-homme lui-même et non pas Dieu (…)
Camus, l'Homme révolté, p. 302.
2 (Déb. XXe). Cour. Homme mythique, supérieur en tous points à l'homme actuel. Superman (anglic.). || Je ne suis pas un surhomme.Homme supérieurement doué, génie qui semble dépasser les limites des facultés humaines. Géant.
2 (Balzac) ce surhomme, par endroits presque monstrueux, hors de toute proportion commune.
Émile Henriot, les Romantiques, p. 344.
Être humain (hypothétique) d'un type biologique supérieur.
3 Si plus tard nous pouvons agir sur la transmission de la vie, nous pourrons peut-être produire d'admirables surhommes, mais il faudrait toute l'imagination d'un Wells pour décrire le mal qu'il nous serait aussi possible de faire.
L. de Broglie, Physique et Microphysique, p. 364.
CONTR. Sous-homme.

Encyclopédie Universelle. 2012.