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taure

taure [ tɔr ] n. f.
XVIe; lat. taura, fém. de taurus « taureau »
Région. ou techn. Génisse. ⊗ HOM. Tore, torr, tors, tort.

taure nom féminin (latin taura, féminin de taurus, taureau) Autre nom de la génisse. ● taure (homonymes) nom féminin (latin taura, féminin de taurus, taureau) tord forme conjuguée du verbe tordre tords forme conjuguée du verbe tordre tore nom masculin torr nom masculin tors adjectif tors nom masculin tort nom masculin

⇒TAURE, subst. fém.
A. — Région. (Ouest et Centre) ou ÉLEV. Synon. de génisse. En cette position, se voyant de près l'une l'autre, les yeux dans les yeux, et quasi joue contre joue, elles me firent penser de deux jeunes taures, l'une desquelles avance le front pour folâtrer, tandis que l'autre, défiante et déjà malicieuse de son encornure, l'attend pour la heurter traîtreusement (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 149). Apis et la vache dionysiaque revivaient dans le taureau de Saint Luc, dans le bœuf qui avait réchauffé Jésus sur la paille, dans la taure qui, aux premiers temps du christianisme, avait été le symbole tantôt du chrétien, tantôt de Notre-Seigneur lui-même (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 516).
B. — BOUCH. ,,Génisse pleine`` (CLÉM. Alim. 1978).
REM. Taurelière, subst. fém., méd. vétér. ,,Vache demandant souvent le taureau et sujette à avorter`` (LITTRÉ-ROBIN 1855). Empl. adj. fém. Vache taurelière. Beaucoup de vaches tuberculeuses sont stériles et restent taurelières (NOCARD, Tubercul. bovine, 1903, p. 6).
Prononc. et Orth.:[]. V. taureau. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. XVIe s. thore « génisse » (Lettre patente de concession et renovation d'octroi, CC 354, A. Nevers ds GDF. Compl.); 1694 (Ac.: Taure. Jeune vache qui n'a point encore souffert les approches du taureau); 1752 (Trév.: Taure. Ce mot se dit non seulement d'une génisse qui n'a pas souffert les approches du taureau, mais encore d'une jeune vache qui n'a jamais eu de veau, quoiqu'elle soit pleine). Du lat. taura « vache stérile », fém. de taurus, taureau. Fréq. abs. littér.:12.

taure [tɔʀ] n. f.
ÉTYM. XVIe; lat. taura, fém. de taurus « taureau ».
Régional ou techn. (Élevage). Génisse.
1 Elle avoua sérieusement un jour qu'elle ne savait pas quelle différence il y avait entre les bœufs et les taureaux. Le ravissant chevalier arrêta les éclats de rire en répondant que les bœufs ne pouvaient jamais être que les oncles des taures (nom de la génisse en patois).
Balzac, la Vieille Fille, Pl., t. IV, p. 268.
2 Elle était vautrée comme une taure dans une litière de brumes bleues.
J. Giono, Présentation de Pan, Pl., t. I, p. 759.
HOM. Tore, tors, tort; tord, tords (formes du v. tordre).

Encyclopédie Universelle. 2012.