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terriblement

terriblement [ teribləmɑ̃ ] adv.
• 1375; de terrible
1Vieilli D'une manière terrible (1o).
2(1470) D'une manière très dure, très violente, très intense; à l'extrême. formidablement, très. « Il faisait terriblement chaud » (Zola). « La nuit leur semblait terriblement longue » (Zola).

terriblement adverbe Indique une très grande intensité, un haut degré : Un été terriblement sec.terriblement (synonymes) adverbe Indique une très grande intensité, un haut degré
Synonymes :
- drôlement (familier)
- énormément
- extraordinairement
- extrêmement
- formidablement (familier)
- très
- vachement (populaire)
Contraires :
- faiblement

terriblement
adv. Extrêmement. Il est terriblement égoïste.

⇒TERRIBLEMENT, adv.
A. — Vieilli. D'une manière qui effraie, qui épouvante. Un chien énorme (...) se mit à hurler si terriblement que Patissot éprouvait un vague désir de retourner sur ses pas (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 308). Cela descendait en effet, et terriblement, par une succession de névés (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 257).
B. — Fam. [Corresp. à terrible C] D'une manière violente, très intense, à l'extrême. Synon. énormément, excessivement, extrêmement, formidablement, très. Convenons en même temps une fois de plus, que c'est une justice terriblement suspecte et bien aisément faillible que celle qui non-seulement parle par la voix et agit par la main des intéressés, mais qui bénéficie elle-même et peut spéculer par avance sur l'exécution de ses arrêts (A. DE BROGLIE, Diplom. et dr. nouv., 1868, p. 32). Cette incertitude n'est pas vraiment nouvelle, mais elle est plus grande qu'elle ne l'a jamais été, si bien que l'on se trouve aujourd'hui contraint d'en prendre pleine conscience, ce qui complique terriblement les prévisions (BEAUFRE, Dissuasion et strat., 1964, p. 151).
Prononc. et Orth.:[], [te-]. BARBEAU-RODHE 1930, WARN. 1968: parfois [RRi-] (par gémination expr.). Étymol. et Hist. 1. 1375 [ prob. impression de 1486] « extrêmement » (RAOUL DE PRESLES ds DELB. Notes mss d'apr. DG: Italie fut terriblement gastee); 1470 (Arch. nat. JJ 196, pièce 304 ds GDF. Compl.: elle vous aime terriblement), fréq. en ce sens dans la lang. de la Préciosité: 1659 (MOLIÈRE, Précieuses ridicules, IX: J'aime terriblement les énigmes); s.d. [av. 1660] (SCARRON, Dernières œuvres, Paris, David, Durand, 1752, p. 55: une telle bonté [votre visite] me donne à vous terriblement pour parler à la mode); 2. 1410-17 [ms. XVe s.] « d'une manière terrible, redoutable » (PIERRE DE BEAUVAU, trad. Troilus et Cressida ds Nouvelles en prose du XIVe s., éd. L. Moland et Ch. d'Héricault, p. 295). Dér. de terrible; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:808. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 184, b) 865; XXe s.: a) 1 335, b) 2 012. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 491.

terriblement [teʀibləmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1375; de terrible.
1 Vx. D'une manière terrible (1.); dangereusement. || « La licence excessive ou la patience poussée à l'extrémité menacent terriblement les maisons régnantes » (Bossuet, Oraison funèbre d'Henriette-Marie de France).
2 (1470; → Terrible, 2. et 3.). D'une manière très dure, très violente, très intense; à l'extrême. Diablement (fam.), énormément, étrangement (vx), excessivement (supra cit. 3), extrêmement, formidablement (→ Parole, cit. 31; patatras, cit. 1; 2. Pompier, cit. 2). || Il faisait terriblement chaud (→ Plaquer, cit. 6). || Un manuscrit terriblement défaillant par endroits (→ Rapetasser, cit. 2). || Il faut terriblement de talent pour…, beaucoup de talent (→ Génie, cit. 34).
1 La nuit leur semblait terriblement longue. Par moments, elles se secouaient, buvaient du café (…)
Zola, l'Assommoir, IX, t. II, p. 93.
2 Éloy y est habitué, mais le gamin qui grandit terriblement ces temps derniers se sent l'estomac creux.
Aragon, la Semaine sainte, XII.
3 Ces deux brefs chefs-d'œuvre n'en finissaient pas. Cette finesse m'écrasait. C'était bien joué pourtant. Trop bien peut-être. Terriblement bien.
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 344.
3 Fam. (Intensif). Extrêmement.Vx (dans la langue des Précieuses, au XVIIe s.). || « Pour moi, j'aime terriblement les énigmes » (→ Exercer, cit. 5, Molière). Mod. Beaucoup.

Encyclopédie Universelle. 2012.