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toison

toison [ twazɔ̃ ] n. f.
XIIe; bas lat. tonsio, onis, de tondere tondre
1Pelage laineux des ovidés; ensemble des poils mêlés de suint de ces animaux. Toisons des moutons.
Ce pelage, enlevé par la tonte; peau de mouton préparée avec ses poils. Toison en suint. « Les toisons se présentaient sous forme de paquets de laine grasse, comprimés par le séjour dans une balle » (Maurois).
(XIIIe) Myth. La Toison d'or : toison d'un bélier fabuleux, que Jason et les Argonautes allèrent conquérir en Colchide. — Ordre de chevalerie institué en 1429; collier que portent les membres de l'ordre.
2(mil. XIXe) Chevelure très fournie ou d'apparence laineuse. « Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure ! » (Baudelaire). Poils abondants de certains animaux ou de l'homme. « Sur ses épaules nues, il y avait une toison fauve » (Aragon). La toison pubienne.

toison nom féminin (latin tonsio, -onis, action de tondre) Poil, lainage des moutons et de certains autres animaux au poil laineux ou bouclé. Familier. Chevelure épaisse, abondante. Familier. Poils abondants couvrant une partie du corps. ● toison (homonymes) nom féminin (latin tonsio, -onis, action de tondre) toisons forme conjuguée du verbe toisertoison (synonymes) nom féminin (latin tonsio, -onis, action de tondre) Poil, lainage des moutons et de certains autres animaux au...
Synonymes :
- fourrure
- pelage
- robe
Familier. Chevelure épaisse, abondante.
Synonymes :
- tignasse

toison
n. f.
d1./d Poil épais et laineux de certains animaux, partic. du mouton.
|| MYTH Toison d'or: toison d'un bélier ailé donnée au roi de Colchide Aiêtês; Jason organisa l'expédition des Argonautes pour s'en emparer.
d2./d Chevelure abondante, poils particulièrement fournis. Démêler sa toison.

⇒TOISON, subst. fém.
A. — 1. Pelage frisé et laineux des ovidés; ensemble des poils (laine et jarre) mêlés de suint qui couvrent le corps de ces animaux. Toison des moutons; toison épaisse, dense, tassée. Le vent des montagnes, qui fait frissonner là-bas les longues toisons des brebis (FLAUB., Tentation, 1849, p. 380). Une toison est dite « fermée » lorsqu'elle est constituée de mèches d'égale longueur, à peu près cylindriques; elle est dite « ouverte » quand les mèches sont inégales, coniques et effilées (Lar. agric. 1981).
P. méton. Pelage enlevé par la tonte du mouton et qui donnera la laine; peau de mouton préparée avec ses poils. Il importe, pour la vente, d'assortir dans un même lot les toisons de même qualité. Il ne faut jamais mêler les unes avec les autres celles des agneaux, (...) des moutons et des brebis qui ont porté et nourri (PRIVAT-FOC. 1870).
2. P. anal. Pelage épais qui couvre le corps d'un animal. Toison de chèvre. Elle est à demi allongée sur un canapé de crin noir et sa main plonge dans la toison blanche de son caniche (GREEN, Journal, 1932, p. 84).
B. — (Ordre de) la Toison (d'or). [P. réf. au mythe de la toison du bélier de la légende, trésor fabuleux à la conquête duquel s'attachèrent Jason et les Argonautes] Ordre de chevalerie fondé à Bruges en 1429 par Philippe le Bon. Chevalier de l'ordre de la toison d'or (Ac.). V. or1 A 1 ex. de Dupuis.
P. méton. Décoration figurant un bélier d'or suspendu à une chaîne et que portent les membres de l'Ordre. Il a la plume blanche au chapeau et la toison d'or au cou (HUGO, Ruy Blas, 1838, III, 1, p. 394).
C. — 1. Chevelure épaisse et laineuse. Synon. péj. tignasse. Toison blonde, fauve, hérissée. Delphine, sa rivale, en ses longs cheveux d'or Triomphe, poëtesse à la toison vermeille (BANVILLE, Cariat., 1842, p. 42). C'était M. Bricart, figure bien réjouie, teinte au vin rouge sous une toison brune et crépue qui dessinait sur le front un fer de lance (CHÂTEAUBRIANT, Lourdines, 1911, p. 83).
2. Poils abondants sur le torse de l'homme. Sa chemise ouverte laissait voir sa poitrine velue d'une toison grise (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Âne, 1883, p. 374).
3. Toison (pubienne). Poils du pubis (surtout à propos d'une femme). (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Déb. XIIe s. tuison « pelage laineux du mouton » (BENOÎT, St Brendan, 388 ds T.-L.); 2. spéc. a) ca 1140 myth. (GEFFREI GAIMAR, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 6524); ca 1265 la toison d'or (BRUNET LATIN, Trésor, 32, éd. F. J. Carmody, p. 41); b) ca 1450 la Toison d'or « ordre de chevalerie » (MONSTRELET, Chron., éd. L. Douët d'Arcq, t. V, 1, p. 81); 3. 1271-78 « couche de poils qui revêt le corps d'un animal » toison a chien (RUTEBEUF, Les Plaies du monde, 87, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 380); 4. 1er quart XVe s. « poils pubiens » (EUSTACHE DESCHAMPS, Balade, éd. De Queux de Saint Hilaire, t. 8, p. 140); 5. id. taison « chevelure » (ID., ibid., t. 4, p. 288). Du lat. tardif to(n)sionem, acc. de to(n)sio « action de tondre; tonte », dér. de tondere « tondre, raser ». Fréq. abs. littér.:375. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 667, b) 516; XXe s.: a) 678, b) 340.
DÉR. Toisonner, verbe trans., rare. Couvrir comme d'une toison. Part. passé adj. Un torse nu, bossué de muscles, toisonné de poils, sali de charbon (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 70). [], (il) toisonne [-]. 1res attest. 1584 belier toisonné (DU BARTAS, 2e sem., Magnificence, p. 373 ds HUG.), 1915, 18 nov. (APOLLINAIRE, Chevaux de Frise, éd. La Pléiade, p. 302: La neige met de pâles fleurs sur les arbres Et toisonne d'hermine les chevaux de frise); de toison, dés. -er.

toison [twazɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1160; tuison, v. 1112; bas lat. tonsio, -onis « tonte », de tondere. → Tondre.
1 Pelage laineux des ovidés; ensemble des poils (laine et jarre) mêlés de suint de ces animaux. Lainage. || Les toisons des brebis, des moutons. Mouton (cit. 1, 2 et 5). || Le riflard (1. Riflard, I.), meilleure laine d'une toison. || Toison épaisse; dense; tassée, « fermée »; « ouverte ».Par métonymie. Pelage d'un ovidé enlevé par la tonte (toison en suint, lavée à dos); peau de mouton préparée avec ses poils (→ Gardeur, cit. 2).Par ext. || Toison des chèvres, lamas… Fourrure, pelage.
1 Les toisons se présentaient sous forme de paquets de laine grasse, comprimés par le séjour dans une balle cerclée de fer et qu'il fallait d'abord ouvrir.
A. Maurois, Mémoires, I, VI.
Myth. || La toison d'or, du bélier de la légende, donnée au roi de Colchide par Phrixos; trésor fabuleux célèbre dans l'antiquité (titre d'un conte de Gautier). || « La Conquête de la Toison d'or », tragédie de Corneille (1660). || Jason et les Argonautes partirent à la conquête de la Toison d'or.Absolt. || « Ou comme cestui-là (celui-là) qui conquit la toison » (→ Âge, cit. 2, du Bellay).Ordre de chevalerie institué en 1420. || Les chevaliers de la Toison d'or (→ Ordre, cit. 40).Spécialt. La chaîne, le collier où est attachée l'image d'une toison de bélier, et que peuvent porter les membres de l'ordre.
2 — (…) Regardez le prince d'Araceli; toutes les cinq minutes, il jette les yeux sur sa Toison d'or; il ne revient pas du plaisir de voir ce colifichet sur sa poitrine. Ce pauvre homme n'est au fond qu'un anachronisme. Il y a cent ans la Toison était un honneur insigne, mais alors elle eût passé bien au-dessus de sa tête.
Stendhal, le Rouge et le Noir, II, IX.
Compar. || Cheveux, poils épais comme une toison.
2.1 Son front étroit, très bas, était couvert d'une masse de cheveux d'un noir luisant, pressés comme une toison, mangeant même un peu des tempes.
Maupassant, Yvette, Pl., t. II, p. 242.
2 (Mil. XIXe). Chevelure très fournie ou d'apparence laineuse. Cheveu, tignasse (→ Boucle, cit. 4; laineux, cit. 2).Poils abondants de certains animaux (chat : → Ardoise, cit. 5; chien : → Froisser, cit. 13) ou de l'homme. || Une toison blonde, brune.
3 Mais la Renaissance, surtout en Italie, libéra les belles toisons. Venise les roussit au soleil, et les sema de perles, les traversa de ganses, les noua de joyaux (…)
Colette, Belles saisons, p. 83.
4 L'inspecteur Colombin n'était pas beau dans l'intimité. Sur ses épaules nues, il y avait une toison fauve qui se continuait en pointes sur les omoplates.
Aragon, les Beaux Quartiers, III, XI.
Spécialt. Les poils pubiens. || Toison pubienne.Absolt. || La toison.
DÉR. Toisonner.

Encyclopédie Universelle. 2012.