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tonitruer

tonitruer [ tɔnitrye ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1869; lat. tonitruare
Faire un bruit de tonnerre; parler, crier d'une voix tonitruante. fulminer, tempêter, tonner. « De vastes obus qui tonitruent de temps en temps en nous secouant dans notre sous-sol » (Barbusse).

tonitruer verbe intransitif (de tonitruant) S'exprimer d'une voix retentissante. ● tonitruer (synonymes) verbe intransitif (de tonitruant) S'exprimer d'une voix retentissante.
Synonymes :
- crier
- hurler
- tonner

⇒TONITRUER, verbe intrans.
A. — [Le suj. désigne une chose] Faire un bruit de tonnerre. Les Allemands ne cessent d'y envoyer de vastes obus qui tonitruent de temps en temps en nous secouant dans notre sous-sol (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 160).
B. — [Le suj. désigne une pers.] Parler, crier d'une voix retentissante. Il vit s'élever des cathédrales immenses où tonitruaient des moines blancs en chaire (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 108). Trempé comme un vieux morceau de pain dans un verre d'eau sale et il hurle et il tonitrue... ah! il est bath le pape (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 135).
Au fig. [En parlant d'un peintre] Parfois l'artiste, quasi-muet, se borne à écouter, à enregistrer ce qu'il entend: on l'appelle un réaliste; parfois il hausse le ton, il tonitrue, il couvre la voix des choses: c'est la tentation de nos contemporains (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 6).
Prononc.:[], (il) tonitrue [-]. Étymol. et Hist. 1866 tonitruant (POMMIER, Paris, p. 147); 1884 tonitruer (HUYSMANS, loc. cit.). Empr. au b. lat. tonitruare « tonner » (IVe s., v. BLAISE Lat. chrét.), dér. de tonitrus « tonnerre » et « bruit semblable à celui du tonnerre ». Fréq. abs. littér.: 10.
DÉR. 1. Tonitruance, subst. fém. a) Caractère de ce qui est tonitruant. Il s'écria tout à coup, en déchaînant les tonitruances de son ancienne voix tragique (RICHEPIN, Braves gens, 1886, p. 77). b) Parole, discours tonitruant. Et la parole vivante de Churchill, à l'opposite (...) des trépignements de rage masochiste de Hitler, de sa tonitruance (...) redonnait vie et espoir aux millions d'auditeurs branchés sur la B.B.C. (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 34). []. 1re attest. 1886 (RICHEPIN, loc. cit.); de tonitruer, suff. -ance. 2. Tonitruement, subst. masc. a) Bruit retentissant. Ils marchaient (...) sous le tonitruement des hauts parleurs, sur les pentes du stade qui poussait vers eux ses vagues (GENEVOIX, Laframboise, Match à Vancouver, 1942, p. 232). b) Propos prononcé d'une voix retentissante. Excourbaniès, et de quels tonitruements!soutenait la calomnie du directeur des cultures (A. DAUDET, Port-Tarascon, 1890, p. 187). []. 1res attest. 1888 (VILLATTE, Parisismen), 1890 (A. DAUDET, loc. cit.); de tonitruer, suff. -ment1.
BBG. — FRANÇOIS (A.). La Désinence ance ds le vocab. fr. Genève-Lille, 1950, p. 74 (s.v. tonitruance). — QUEM. DDL t. 10.

tonitruer [tɔnitʀye] v. intr.
ÉTYM. 1869; lat. tonitruare, ou tonitruant.
Faire un bruit de tonnerre; parler, crier d'une voix tonitruante. Crier, tonner.
0 Depuis leur recul, les Allemands ne cessent d'y envoyer de vastes obus qui tonitruent de temps en temps en nous secouant dans notre sous-sol (…)
H. Barbusse, le Feu, I, XII.
DÉR. Tonitruement.

Encyclopédie Universelle. 2012.