tord-boyaux [ tɔrbwajo ] n. m. inv. ♦ Fam. Eau-de-vie très forte, de mauvaise qualité. ⇒ casse-pattes. « avalant le bon petit tord-boyaux de notre honnête camarade » (Baudelaire).
● tord-boyaux nom masculin invariable Familier. Eau-de-vie très forte ou de mauvaise qualité.
⇒TORD-BOYAUX, subst. masc. inv.
Pop., fam. Eau-de-vie très forte et de mauvaise qualité. Synon. arg. casse-pattes (s.v. casse-), casse-poitrine (ibid.). Il avait repris sa ration ordinaire, sa chopine de tord-boyaux par jour (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 699). Il faut avoir eu une longue expérience de la vie et avoir bu beaucoup, beaucoup de petits verres de tord-boyaux avec l'homme du peuple dans les assommoirs à la Zola pour réapprendre à aimer les hommes fraternellement (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 194).
Prononc. et Orth.:[]. MARTINET-WALTER 1973 [-], LITTRÉ [-]. BEAUVOIR, Invitée, 1943, p. 19: tord-boyau. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1857 tord-boyaux (BAUDEL., Nouv. Hist. extr., p. 241). Comp. de tord-, forme verbale de tordre et de boyaux.
tord-boyaux [tɔʀbwajo] n. m. invar.
ÉTYM. 1855; de tordre, et boyau.
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1 (…) dis-nous qui diable vous êtes tous, et quelle besogne vous faites ici, équipés comme de sales démons, et avalant le bon petit tord-boyaux de notre honnête camarade (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, Nouvelles histoires extraordinaires, « Le Roi Peste ».
REM. On écrit parfois tord-boyau.
2 Arsène dut l'appeler trois fois pour qu'il consentît à venir se réchauffer d'un coup d'eau-de-vie. Pressé de retourner à sa maison, il avala son tord-boyau comme on expédie une corvée.
M. Aymé, la Vouivre, p. 156.
Encyclopédie Universelle. 2012.