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vacation

vacation [ vakasjɔ̃ ] n. f.
• 1390 « occupation »; de vaquer et lat. vacatio
I(de vaquer)
1Temps consacré par la justice, par des experts, à l'examen d'une affaire, à l'accomplissement d'une fonction. séance. Spécialt Vente aux enchères. « J'aurais aimé assister à la vacation, mais c'est vraiment gênant de se voir vendre » (Goncourt).
Par ext. Période d'une durée limitée pendant laquelle une personne se voit confier, à titre d'auxiliaire, une tâche, une fonction déterminée; cette fonction. Vacation d'enseignement, de recherche. Être payé à la vacation.
2Au plur. Honoraires, émoluments (des officiers ministériels, des experts). « Et mes vacations, qui les paîra ? Personne ? » (Racine).
II(1425; lat. vacatio) Au plur. Vacances judiciaires, cessation du travail des tribunaux. Chambre des vacations.

vacation nom féminin (latin vacatio, de vacare, être libre) Temps consacré à l'examen d'une affaire ou à l'accomplissement de certaines fonctions. Rémunération de ce temps. ● vacation (difficultés) nom féminin (latin vacatio, de vacare, être libre)salaire

vacation
n. f.
d1./d DR Temps consacré à une affaire par un expert (ou assimilé); rémunération de cette activité.
|| Spécial. Séance de vente aux enchères.
|| Par ext. Temps pendant lequel une personne est affectée, à titre d'auxiliaire, à une tâche précise; cette tâche elle-même.
d2./d (Afr. subsah.) Double vacation: V. classe à double flux.
d3./d Plur. DR Vacances des gens de justice.

⇒VACATION, subst. fém.
I. A. — Temps consacré par un juge, un notaire, un expert à l'examen d'une affaire ou à l'accomplissement de certaines fonctions. Payer des frais de vacations. Le juge qui a assisté à l'audience d'hier, peut assister à une audience aujourd'hui; mais c'est une nouvelle vacation, qu'il faut payer sur nouveaux frais (SAY, Écon. pol., 1832, p. 477). Les conseillers [nationaux], croyons-nous savoir, seraient rétribués « par vacations » et donc dans la mesure où ils tiendraient séance et fourniraient un travail effectif (L'Œuvre, 21 mars 1941).
En partic. Séance de vente aux enchères. [Nana] s'était donné l'émotion d'une vente, balayant tout, l'hôtel, les meubles, les bijoux, jusqu'aux toilettes et au linge. On citait des chiffres, les cinq vacations produisirent plus de six cent mille francs (ZOLA, Nana, 1880, p. 1471). Les deux premières vacations de printemps de Galliera concernaient deux collections de styles bien différents (Le Figaro littér., 1er avr. 1968, p. 40, col. 2).
B. — 1. ,,Séance de travail dont la durée s'exprime généralement en heures ou demi-journées, qu'une personne consacre à une activité rémunérée`` (SOURNIA 1973). Être payé sur vacations, en (heures de) vacations, à la vacation; le régime des vacations; tarif des vacations. Le régime du travail [des dockers] comporte soit des vacations de quatre heures, soit des périodes continues (...) de huit heures (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 174).
2. P. méton., au plur. Rémunération versée pour chaque séance de travail. Frais d'examen des malades, honoraires médicaux, frais de déplacement, vacations, matériel (Réformes Sécur. Soc., 1968, p. 16).
C. — Spécialement
1. INFORMAT. ,,Temps réservé à l'exécution d'une tâche`` (GING.-LAURET 1982). Transmission à distance de fichiers à la vacation en dehors des heures d'exploitation du système (la nuit, le soir) (GING.-LAURET 1982).
2. RADIO, TRANSMISSIONS. Tranche horaire pendant laquelle un utilisateur peut émettre. Arris appelait au secours à chacune de ses vacations radio. Toutes les liaisons téléphoniques de l'Aurès étaient coupées (Y. COURRIÈRE, La Guerre d'Algérie, Le Fils de la Toussaint, 1968, p. 356).
II. A. — Littér. Synon. de vacance (v. ce mot I C). Cet auditoire était en état de vacation, d'absence. Les yeux qui se baissaient vers les doigts rongés et tachés d'encre étaient sans regard (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 92).
B. — Au plur., DR. Synon. de vacances judiciaires (v. vacance II A 1). Nous entrions en pleines vacations et mes affaires du palais me laissaient toute liberté (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 14). Pendant les vacations, une chambre du tribunal ou de la Cour d'appel est chargée de statuer sur les litiges urgents (LEMEUNIER 1969).
Chambre des vacations.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1355 vacacions de droit « dispense de charges publiques » (BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste-Gen., f° 126c ds GDF.); 1370 (ORESME, Livre des Ethiques, X, 13, éd. A. D. Menut, p. 121: et par vacacion il entent repos ou cessacion de labeur ou de occupacion en negoces); 2. 1425, mai vacations « temps pendant lequel le parlement ou les tribunaux cessent leurs fonctions » (Ordonnance de Henri VI ds ISAMBERT, Rec. gén. des anc. lois fr., Paris, Belin-Leprieur, t. 8, p. 700); 1611 chambre des vacations (COTGR., s.v. chambre); 3. 1460, 5 août « état d'une charge qui est sans titulaire » (Reg. des Consaux, 1454-1461, Arch. Tournai ds GDF.). B. 1. a) 1390 « occupation » (GASTON PHEBUS, Livre des Oraisons, éd. G. Tilander, 24, 4, p. 52); b) 1408 « action de professer un métier » (Texte ds A. THIERRY, Rec. des monuments inédits de l'hist. du Tiers État, t. 2, p. 51); 2. 1402 « temps consacré à l'accomplissement de certaines fonctions (spécialement d'un homme de loi) » (NICOLAS DE BAYE, Journal, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 50); 3. 1668 subst. plur. « honoraires alloués aux gens de loi » (RACINE, Plaideurs, II, 13). A empr. au lat. vacatio « exemption, dispense », dér. de vacatum, supin de vacare « être libre, inoccupé » v. vaquer. B dér. de vaquer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:17. Bbg. GEMMINGEN Arbeit 1973, pp. 126-130. — QUEM. DDL t. 31 (s.v. vacation radio).

vacation [vakɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1408; de vaquer.
1 Vx. Fonction, profession. || La vacation militaire. || La plus honorable (cit. 8) vacation.
2 Temps consacré par la justice, par des experts à l'examen d'une affaire, à l'accomplissement d'une fonction. Séance. || Vacations d'inventaire. || Vacation des avoués aux actes de leur ministère.Spécialt. Séance de vente aux enchères.
0.1 Touché du sort de pauvres Orphelins et d'une Veuve éplorée, il expédiait tout en une vacation, encore faisait-il remise de ses honoraires.
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 162.
1 Le clerc fait cela en une matinée : il y a quelquefois sept ou huit pages de minute : on vous comptera trois vacations. Une vacation est une période donnée de temps pendant laquelle on travaille chez vous. Cette vacation se paye cher.
Balzac, Code des gens honnêtes, III, I, Œ. diverses, t. I, p. 123.
2 Aujourd'hui se vend ma collection de livres dans la vente Burty. J'avoue que j'aurais aimé assister à la vacation, mais c'est vraiment gênant de se voir vendre.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 14 mars 1891, t. VIII, p. 174.
3 (1668). Au plur. Honoraires, émoluments (des officiers ministériels, des experts).
3 Et mes vacations, qui les paiera ? Personne ?
Racine, les Plaideurs, II, 13.
4 (XXe; par ext. du sens 2). Période d'une durée déterminée pendant laquelle une personne recrutée à titre d'auxiliaire est affectée à une tâche, à une fonction précise, le plus souvent de nature intellectuelle; cette tâche, cette fonction. || Elle est étudiante en architecture, et un institut d'urbanisme lui propose une vacation de deux mois.Le type de contrat de travail ou le mode de rémunération attaché à cette tâche, à cette fonction. || Être recruté sur vacation, payé par (sur, à la) vacation.
DÉR. Vacataire.
HOM. Vacations.

Encyclopédie Universelle. 2012.