1. vivace [ vivas ] adj.
• 1469; lat. vivax, vivacis, de vivere « 1. vivre »
1 ♦ Constitué de façon à résister longtemps à ce qui peut compromettre la santé ou la vie. ⇒ résistant, robuste. Rare (en parlant des personnes) « Cet homme trapu, robuste, vivace » (Gautier). — Cour. (en parlant des plantes, des animaux inférieurs) « De grandes forêts de chênes verts, noueux, vivaces, incorruptibles » (Gautier).
♢ (1718) Bot. Plante vivace, ou subst. une vivace, qui vit plus d'un cycle annuel, grâce à la conservation de son appareil végétatif. ⇒ pluriannuel. La jonquille est vivace. Les vivaces et les annuelles.
2 ♦ (1792) Fig. Qui se maintient sans défaillance, qu'il est difficile de détruire. ⇒ durable, persistant, tenace. Haine vivace. Foi vivace. Un sentiment « aussi profond, aussi ancien, resté aussi vivace en dépit de tout » (Martin du Gard). Préjugé vivace.
vivace 2. vivace [ vivatʃe ] adj. inv.
• 1788; mot it.
♦ Mus. D'un mouvement vif, rapide. Allegro vivace.
● vivace adjectif (latin vivax, -acis) Se dit d'une plante dont la période de végétation s'étend sur plusieurs années, même lorsque les parties souterraines (organes dits pérennants : rhizomes, bulbe, tubercule, etc.) subsistent seules en hiver. Se dit d'un sentiment, d'une idée qui dure, subsiste longtemps : Des préjugés vivaces. ● vivace (citations) adjectif (latin vivax, -acis) Stéphane Mallarmé Paris 1842-Valvins, Seine-et-Marne, 1898 Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui […]. Poésies, Plusieurs sonnets ● vivace (synonymes) adjectif (latin vivax, -acis) Se dit d'un sentiment, d'une idée qui dure, subsiste longtemps
Synonymes :
- coriace
- enraciné
- impérissable
- présent
- tenace
- vivant
● vivace
adjectif invariable
(italien vivace, vif)
Terme d'exécution qui indique un tempo rapide et précise le caractère animé d'un morceau.
vivace
adj.
d1./d Susceptible de vivre longtemps.
|| BOT Se dit des plantes herbacées qui vivent plusieurs années.
d2./d Qui dure, qui est difficile à détruire. Préjugés vivaces.
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vivace
adj. MUS Vif, rapide. Allegro vivace.
I.
⇒VIVACE1, adj.
A. — [En parlant d'un être vivant]
1. Qui est doté d'une forte vitalité, qui est bâti pour vivre longtemps. Un des plus farouches [des combattants], Chante-en-hiver, avait été affreusement mutilé. C'était un Breton trapu et crépu, de l'espèce petite et vivace (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 158).
2. Qui fait preuve de vie, de dynamisme, d'enthousiasme. Au peuple le plus fort, le plus vivace, à celui qui par le travail, le génie, l'organisation du pouvoir, la pratique du droit possède à un degré supérieur la capacité politique, à celui-là le commandement (PROUDHON, Guerre et paix, 1861, p. 222). [L'infirmière] ne réagit pas: elle était moins vivace que d'ordinaire (SARTRE, Sursis, 1945, p. 30).
— P. métaph. Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui (MALLARMÉ, Poés., 1898, p. 67).
3. En partic. [En parlant d'un végét.] Plante vivace. Plante qui vit plus de deux ans en fleurissant et produisant à plusieurs reprises. De l'autre côté, un petit parc romantique, où d'étroites allées tournent autour de plates-bandes gazonnées, ornées de plantes vivaces, dont Gide connaît, surveille, protège, chaque pied (MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1384).
B. — [En parlant d'une chose]
1. [En parlant d'une teinte, d'une couleur, d'un coloris] Vigoureux, affirmé, éclatant. Le vert des arbres était si vivace, les nuances des fleurs si éclatantes, l'air et la lumière baignaient si joyeusement la vaste enceinte de souffles et de rayons (...) qu'on se sentait le désir de s'arrêter là et d'y planter sa tente (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 242).
2. Qui appelle la vie, qui fortifie. Oui, tu l'as dit, c'est le soleil de Naples, son air vivace avec lequel on boit la vie (DUMAS père, Teresa, 1832, I, 4, p. 148).
3. [En parlant d'une activité hum.] Qui est toujours et pour longtemps vivant, en bonne santé. La guerre, toujours vivace entre les nations, éclate rarement dans sa forme sanglante, entre les particuliers (PROUDHON, op. cit., p. 56).
4. [En parlant d'une opinion, d'un sentiment, d'un souvenir] Dont il est difficile de se défaire, qui persiste longtemps et avec force. Haine, préjugé vivace. Il donnait une voix et une arme à son impatience de l'inégalité des individus devant l'intelligence et le renom, à sa rancune latente, honteuse, mais profonde et vivace des priviléges de la pensée (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 24). Cette scène, qui devait laisser dans l'esprit de Laurent un souvenir vivace et poignant, fut suivie de plusieurs autres scènes d'importance fort inégale (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p. 209).
REM. Vivacement, adv. D'une manière vivace, en faisant preuve d'une forte vitalité. Ah! comme je suis fier de cette belle intelligence, si sainte, si pieuse, si aimante et si vivacement riche! (BALZAC, Lettres Étr., t. 3, 1846, p. 239). P. iron. Avec promptitude, brusquerie. Dieu m'accorde de défunter vivacement de cette manière! (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 204).
Prononc. et Orth.:[vivas]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 1496 [éd. 1531] « (d'une abstraction) qui dure, se maintient longtemps » (JEAN DE VIGNAY, Mir. histor., XXV, 64 ds GDF. Compl.: homme de vivace ancienneté); b) ca 1590 « (d'une affection) id. » (MONTAIGNE, Essais, III, 13, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 1042: La cholique est souvent non moins vivace que nous); 2. a) 1546 « (d'une personne) doué d'une grande vitalité » (RABELAIS, Tiers Livre, II, 87, éd. M. A. Screech, p. 32: elle [la jeunesse] est vivace, alaigre, brusque, movente); 1611 « (id.) constitué pour vivre longtemps » (COTGR.); b) 1718 « (d'un animal, d'une plante) id. » (Ac.). Empr. au lat. vivax, -acis, « qui vit longtemps (d'une personne, d'une plante); animé, vif, bouillant ». Bbg. DARM. 1877, p. 124 (s.v. vivacement).
II.
⇒VIVACE2, adj. et subst. masc.
MUSIQUE, le plus souvent inv.
I. — Adj. D'un mouvement vif, rapide, animé. Allegretto vivace. Je le chante [l'exercice] allegro vivace, entourée d'un cercle admiratif de petites filles qui soupirent d'envie (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 235).
II. — Subst. masc. Beethoven a évité dans son manuscrit autographe, à l'intérieur du morceau, toute double barre, aux changements de mesure (au passage du vivace 2/4 à l'adagio espressivo 3/4, et vice versa) (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 427).
— P. métaph. L'homme d'action halète dans la mêlée des accords, au galop des vivaces; il triomphe majestueusement dans les adagios (PROUST, Plais. et jours, 1896, p. 182).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop., s.v. vif). Mot ital. signifiant « vif », terme de mus. att. en 1705 (BROSSARD), du lat. vivax, -acis, v. vif. Cf. l'angl. vivace (1683, PURCELL ds NED).
STAT. — Vivace1 et 2. Fréq. abs. littér.:445. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 473, b) 658; XXe s.: a) 890, b) 599.
1. vivace [vivas] adj.
ÉTYM. 1469; lat. vivax, vivacis, de vivere « vivre ».
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1 Constitué de façon à résister longtemps à ce qui peut compromettre la santé ou la vie. ⇒ Dur, résistant, robuste. — (Vx, en parlant des personnes). || Homme robuste, vivace (→ Hercule, cit. 1).
0 Malgré vos souffrances, lui écrivait Mirabeau (à Chamfort), vous êtes un des êtres les plus vivaces qui existent; la ténuité de votre charpente, la délicatesse de vos traits et la douceur résignée et même un peu triste de votre physionomie (…) alarmeront et induiront toujours en erreur vos amis sur votre force.
P.-J. Stahl, Hist. de Chamfort, V.
2 Cour., en parlant des plantes et des animaux inférieurs.
a Chênes vivaces, incorruptibles (cit. 2). Par métaphore. || Rameaux, racines (cit. 8 et 11), rejetons (cit. 3) vivaces. ⇒ Généreux (→ Ébrancher, cit. 3).
b (1718). Bot. || Plante vivace, qui vit plus de deux années, produisant plusieurs séries de fleurs (→ Hybride, cit. 3). || Espèces vivaces (→ Herbe, cit. 9; herbeux, cit. 3). || Le muguet vivace (→ Anthologie, cit.).
3 (1792). Abstractions : sentiments, etc. Qui se maintient sans défaillance; qu'il est difficile de détruire. ⇒ Durable, persistant (→ Certain, cit. 5; 2. souvenir, cit. 3). || Haine (cit. 16) vivace. || Foi vivace (→ Homme, cit. 45). ⇒ Enraciné (→ aussi Motif, cit. 7). || Sentiment profond (cit. 18), resté vivace. || Espérances vivaces (→ Repousser, cit. 11). || Préjugé vivace.
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DÉR. Vivacement.
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2. vivace [vivatʃe] adj. et n. m. invar.
ÉTYM. 1788; mot italien, même sens.
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♦ Mus. D'un mouvement vif, rapide. || Allegro vivace. — N. m. || Un, des vivace [œ̃, devivatʃe].
0 Les vivace, au théâtre de Quiquendone, flânaient comme de véritables adagio. Les allegro se traînaient longuement, longuement.
J. Verne, le Docteur Ox, p. 47.
Encyclopédie Universelle. 2012.