vivier [ vivje ] n. m. ♦ Étang, bassin d'eau constamment renouvelée, aménagé pour la conservation, l'engraissement et l'élevage du poisson, des crustacés. ⇒ alevinier, anguillère, boutique (3o), clayère. Truites en vivier. — Sur un bateau de pêche, Réservoir permettant de conserver le poisson vivant.
♢ Par métaph. « On découvre ce qu'on crée, ce qu'on rêve, ce qu'on pêche dans le vivier du songe » (R. Rolland). — Fig. Milieu, cadre favorable au développement d'idées, de personnalités... (⇒ pépinière). Un vivier de talents.
● vivier nom masculin (latin vivarium, de virus, vivant) Enclos où sont introduits les poissons, les crustacés après leur capture ou leur récolte en attente de leur destination définitive. Récipient dans lequel on conserve les poissons vivants. Bateau muni d'un réservoir dans lequel on conserve le poisson vivant. Lieu, institution où l'on forme et où l'on trouve en grand nombre une catégorie particulière de personnes : Cette école est un vivier d'ingénieurs.
vivier
(Robert) (1894 - 1989) universitaire et poète belge d'expression française: Au bord du temps (1937), Tracé par l'oubli (1951), Broussailles de l'espace (1974). Proses: Non (1931), Folie qui s'ennuie (1933), Délivrez-nous du mal (1936).
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vivier
n. m. Réservoir, bassin dans lequel on élève et conserve vivants les poissons et les crustacés.
⇒VIVIER, subst. masc.
A. — 1. Bassin d'eau constamment renouvelée, aménagé pour la conservation, l'engraissement et l'élevage de poissons et/ou de crustacés. Vivier à homards; truites de vivier. On met les poissons que l'on vient de capturer dans des viviers, et quelques jours suffisent ordinairement pour amener les œufs et la laitance au degré de maturation désirable (Code pêche fluv., 1875, p. 117). Les Romains appréciaient beaucoup le poisson et pour avoir des produits de grande fraîcheur ils construisaient des viviers d'eau marine où étaient élevées et engraissées des murènes et des lamproies (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 6).
2. Réservoir fixe ou flottant alimenté en eau de mer, permettant de conserver sur un bateau de pêche le poisson vivant et les crustacés destinés à la consommation ou devant servir d'appât. Depuis 1946 la technique américaine est également très utilisée. Elle consiste à capturer une provision de petits poissons (sardines, anchois, petits maquereaux, etc.) qui, devant servir d'appât, sont conservés dans des viviers à circulation d'eau de mer (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 71).
3. Récipient de bois, de pierre ou de métal dans lequel on conserve le poisson vivant. Vivier de poissonnier. Élysée venait parfois (...) savourer (...) le vin frais tiré à la pièce, le poisson frétillant dans le vivier (A. DAUDET, Rois en exil, 1879, p. 201).
4. Région. (Normandie). Pièce d'eau poissonneuse alimentée par des sources de fond. On voit un grand palais comme au fond d'une gloire, Un parc, de clairs viviers où les biches vont boire (HUGO, Légende, t. 2, 1859, p. 635).
B. — Au fig. Milieu favorable au développement d'idées, d'idéologies ou de personnes. Vivier politique. J'aurais pu m'introduire dans n'importe quel autre de ces viviers où la République sélectionne ses diplomates, ses présidents du Conseil (MAURIAC, Passage Malin, 1948, II, 1, p. 73). Ces anciens Templiers semblent former un beau vivier de sorciers, reprit Poitiers (DRUON, Poisons couronne, 1956, p. 218).
Prononc. et Orth.:[vivje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « pièce d'eau dans laquelle on conserve le poisson » (GEOFFROI GAIMAR, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 5860); 2. a) 1398 « récipient où l'on peut conserver les poissons vivants » (Lettres de remission ds DU CANGE, s.v. vivierium), attest. isolée; cf. 1771 « panier calé dans l'eau où les pêcheurs mettent le poisson pour le conserver vivant » (DUHAMEL DU MONCEAU, Traité gén. des pêches, section 3, chap. 3, p. 29); b) 1736 « bateau pêcheur muni d'un réservoir d'eau » (AUBIN); 3. 1743 fig. se précipiter dans le vivier (AUBERT DE LA CHESNAYE DES BOIS, Lettres sur les romans, p. 59). Du lat. vivarium (dér. de vivus « vivant ») qui désignait des endroits destinés à garder vivants des animaux (non domestiques): parc à gibier, garenne, parc à huîtres ou vivier pour le poisson. Fréq. abs. littér.:78.
vivier [vivje] n. m.
ÉTYM. XIIe; du lat. vivarium, de vivus « vivant ». → Vivarium.
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1 Étang, bassin d'eau constamment renouvelée, aménagé pour la conservation, l'engraissement et l'élevage du poisson ou des crustacés destinés à la consommation. ⇒ Alevinier, anguillère…; → Indolemment, cit. 2; poisson, cit. 8. || Vivier à brochets. || Truites, homards en vivier. || Poissons, truites de vivier, élevés en vivier.
1 Là, du côté du pavillon aux fruits, et le dernier vers la rue Rambuteau, le banc de la criée est entouré de deux viviers circulaires, séparés en cases distinctes par des grilles de fonte. Des robinets de cuivre, à col de cygne, jettent de minces filets d'eau. Dans chaque case, il y a des grouillements confus d'écrevisses, des nappes mouvantes de dos noirâtres de carpes, des nœuds vagues d'anguilles, sans cesse dénoués et renoués.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 151.
2 Il y a le vivier, où toute l'eau de la montagne court en moussant, et si froide qu'elle brûle les doigts. Quelques poissons s'y jouent. On a fait un petit grillage pour empêcher qu'ils ne passent.
J. Vallès, l'Enfant, p. 157.
♦ (1872, Littré). Régional (Normandie). Pièce d'eau poissonneuse, alimentée par des sources de fond.
2 Réservoir où l'on conserve les produits de la pêche.
a (XIVe). Réservoir alimenté en eau de mer, aménagé dans la cale d'un bateau de pêche, où l'on conserve vivants les poissons (destinés à la pêche à l'appât vivant) et les crustacés pêchés. || Le vivier d'un langoustier. || L'eau du vivier est constamment renouvelée par les mouvements du navire, au moyen d'ouvertures étroites ménagées dans la coque.
b (1769). Récipient à claire-voie, que l'on immerge pour y conserver vivants les poissons ou crustacés.
b Fig. Milieu favorable au développement (d'idées, d'idéologies; de personnes, → Pépinière). || « Le “vivier” de l'autonomie, c'est d'abord l'ensemble des militants dégoûtés des organisations gauchistes » (l'Express, 5 mai 1979, p. 91).
Encyclopédie Universelle. 2012.