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voirie

voirie [ vwari ] n. f.
• 1260; voierie « basse juridiction d'un seigneur » 1170; de voyer, avec infl. de voie
1Ensemble des voies aménagées et entretenues par l'administration publique. voie (publique). « Les espacements exigus d'une voierie tortue et maladroite » (Hugo).
2(1283) Admin. Entretien des voies, des chemins. Déviation pour travaux de voirie. Partie de l'administration publique qui s'occupe de l'ensemble des voies de communication. Voirie urbaine, rurale. Permission de voirie : autorisation de mettre en place une installation (kiosque, étalage...) sur la voie publique. Contravention de voirie.
Cour. Service de voirie : entretien, nettoyage des voies publiques. Spécialt Enlèvement quotidien des ordures dans les villes.

voirie nom féminin (ancien français voierie, de voier, voyer, avec l'influence de voie) Élément du domaine public, constitué par l'ensemble du réseau de voies de circulation terrestre, fluviale, maritime, aérienne, et de leurs dépendances. Administration qui a pour objet l'établissement, la conservation, l'entretien et l'alignement de toutes les voies de communication affectées à la circulation publique. Lieu où l'on dépose les ordures, les épaves ramassées dans la rue, etc. ● voirie (difficultés) nom féminin (ancien français voierie, de voier, voyer, avec l'influence de voie) Orthographe Voirie, sans e intérieur. Remarque Voirie n'est pas issu de voie (comme soierie de soie), mais de l'ancien nom voyer (du latin vicarius), qui désignait un officier de justice, puis, sous l'influence de voie, un seigneur qui avait droit de justice sur les chemins. ● voirie (expressions) nom féminin (ancien français voierie, de voier, voyer, avec l'influence de voie) Contravention de voirie, contravention sanctionnant tout fait portant atteinte ou susceptible de porter atteinte à l'intégrité des voies de circulation terrestre, de compromettre leur conservation ou leur utilisation normale. Droit de voirie, taxe payée pour tout ce qui est posé sur la voie publique (matériaux, devantures, étalages, kiosques, distributeurs d'essence…). Servitudes de voirie, servitudes grevant les propriétés riveraines des voies publiques.

voirie
n. f.
d1./d Ensemble des voies de communication territoriales par terre et par eau.
d2./d Partie de l'administration chargée de l'établissement, de la conservation et de la police de ces voies.

⇒VOIRIE, subst. fém.
A. — Ensemble des voies de circulation terrestres, fluviales (fleuves et canaux), maritimes (rivages et ports), aériennes (aérodromes) et de leurs dépendances, aménagé et entretenu par l'administration publique. [Les corbeaux] s'approchent des villes, ils s'étendent comme un manteau noir sur les voiries couvertes de neige (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 289). On comprend que les conséquences n'en étaient pas uniquement spirituelles: pensons au volume du négoce qu'elles engendraient [les « dévotes croisières »], nourriture des gens et des bêtes, logement, entretien de la voirie, des ponts et des bacs, vente des souvenirs et des reliques (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 69).
B. — ADMIN. Partie de l'administration publique ayant pour objet l'établissement et l'entretien des rues et des voies de communication. Voirie municipale, rurale, urbaine; contravention, droit, permis, règlement, service, servitude de voirie. L'intendant décidait en premier ressort toutes les questions de voirie, il jugeait tous les procès en matière de chemins (TOCQUEVILLE, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 328). Voyons maintenant les recettes particulières dont peuvent disposer les communes pour couvrir leurs charges de voirie: Les conseils municipaux peuvent utiliser soit la taxe des prestations, soit la taxe de voirie, soit les centimes communaux (FONTENEAU, Cons. munic., 1965, p. 79).
En partic.
Grande voirie. Voirie qui comprend toutes les communications d'un intérêt général, les routes nationales et départementales, les chemins de fer, les fleuves et cours d'eau navigables (d'apr. Lar. encyclop.).
Petite voirie. Voirie qui comprend toutes les communications d'un intérêt purement local, les chemins vicinaux, les cours d'eau non navigables ni flottables (d'apr. Lar. encyclop.).
HIST., vx. ,,Charge héréditaire de certains fonctionnaires qui devaient veiller à la sûreté des routes`` (BESCH. 1845-46; ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
C. — Vx. Lieu où l'on portait les ordures, les immondices, les vidanges, les fumiers et les débris d'animaux. Synon. décharge. Les pieds des personnages nobles ne se vêtent pas chez moi et les gens de la société n'ont pas coutume de renflouer leurs brodequins; ils les jettent à la voirie (ARNOUX, Juif Errant, 1931, p. 13).
P. ext. Charnier, fosse commune. Joseph Bernier, moine qui restait de l'ancienne Trappe, passa, à l'arrivée de Rancé, dans l'étroite observance; il demanda en expirant que son corps fût jeté à la voirie (CHATEAUBR., Rancé, 1844, p. 157).
P. métaph. Devant cette boue de chairs, tassée dans une caisse, elle pensait à la voirie de l'âme et s'écriait: « Seigneur, des portes de l'enfer, arrachez-la » (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 24).
Arg. Personne vile, méprisable. Synon. charogne. Va-t'en donc, vilaine voirie, vierge de la rue de la Tannerie (Catéchisme poissard, 1844 ds LARCH. 1872, p. 235).
REM. Vouerie, subst. fém., var. région. (Bourgogne), de supra C arg. Une saleté qui fraye avec tous les hommes du pays, Je l'ai vue, moi. Je l'ai vue cent fois. Comme sa sœur, quoi! une vouerie! (AYMÉ, Vouivre, 1943, p. 68).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 [ms. XIIIe s.] voierie « basse et moyenne juridiction d'un seigneur » (MAURICE DE SULLY, Homélies, 31, 18, éd. C. A. Robson, p. 148) — 1740, Trév.: Voyrie, dans plusieurs Coutumes, se prend aussi pour Jurisdiction. [...] La basse Voyrie, ou simple voyrie, est la basse Justice & foncière. La grande voyrie signifie la moyenne Justice; 2. 1260 « voie publique » (ETIENNE BOILEAU, Livre des Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 296); 3. 1283 « charge consistant à veiller à la sûreté des routes et à leur entretien » (PHILIPPE DE BEAUMANOIR, Coutumes Beauvaisis, XXV, 722, éd. Am. Salmon, p. 371); 4. a) 1533 « endroit où l'on jette les ordures » faire voirie (Ordonnances des Rois de France, t. 2, p. 386b); b) 1570 « rebut » (Complaincte de la Mère Cardine ds Anc. Poésies Fr., t. 3, p. 297 ds HUG.); 1671 « personne digne de mépris » (LA FONTAINE, Contes, Le Psautier, 87, éd. H. Régnier, t. 5, p. 417). Dér. de voyer; suff. -ie avec infl. de voie. Fréq. abs. littér.:86. Bbg. FORTIN (A.). Urban. et environnement. Néol. Marche. 1981, n° 25, p. 83.

voirie [vwaʀi] n. f.
ÉTYM. 1260; « basse juridiction d'un seigneur », 1170; dér. de voyer « officier de justice », avec infl. de voie.
1 Ensemble des voies aménagées et entretenues par l'administration publique. Voie (publique). → 2. Neuf, cit. 21.
1 (…) les espacements exigus d'une voirie tortue et maladroite (…)
Hugo, l'Homme qui rit, I, III, IV.
2 (1283). Admin. Entretien des voies, des chemins. || Déviation pour travaux de voirie.(1590). Par ext. Partie de l'administration publique qui s'occupe de l'ensemble des voies de communication, de leur établissement, de leur entretien… (→ Route, cit. 1). || Grande voirie (routes nationales et départementales). || Petite voirie (chemins vicinaux…). || Voirie urbaine, voirie rurale. || Permission de voirie : autorisation de mettre en place une installation (kiosque, étalage…) sur la voie publique. || Contravention de voirie.Service de voirie : entretien, nettoyage des rues, des places publiques. Enlèvement quotidien des ordures, balayures…, dans les villes.
2 (…) il n'y avait plus de place, sinon dans le camp d'isolement que la préfecture était en train d'organiser, sur le stade municipal, à l'aide de tentes prêtées par le service de voirie.
Camus, la Peste, p. 232.
3 (XIVe). Vx. a Lieu où sont déposées ordures et immondices. Dépotoir. || Jeter des objets de rebut à la voirie.
b Immondices.
c Personne méprisable (in La Fontaine). Ordure.

Encyclopédie Universelle. 2012.