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GONG
GONG

GONG

Instrument à percussion, métallophone à son déterminé, le gong fait partie, comme les cymbales, des idiophones à plaques. Il est formé d’un disque de bronze ou de cuivre, au bord recourbé (le disque de la cymbale a le bord «libre»); il est parfois renflé au centre (mamelon); en frappant à cet endroit, on obtient un son déterminé. Si la surface interne ou externe est martelée irrégulièrement, la plaque perd son homogénéité, ce qui augmente la complexité du son. L’instrument est suspendu par un cordon enfilé sur le bord; on le frappe par une mailloche, ordinairement douce (feutrée). Le gong produit une note à la sonorité pleine, ample, comparable à celle d’une cloche. Originaire d’Extrême-Orient, c’est surtout à Java et à Bali qu’on rencontre des orchestres entiers de gongs (gamelan), soigneusement accordés; les plus grands disques peuvent atteindre un mètre de diamètre. Ils sont suspendus à des portiques, ou bien posés horizontalement sur un treillis de cordes ou de rotin. Les plus petits gongs sont tenus en main. Un jeu de 25 gongs, par exemple, peut aller de ut 2 à ut 4. Suivant la taille, l les gongs sont frappés avec des mailloches de plus en plus lourdes. Le gong fut introduit parcimonieusement dans la musique occidentale à la fin du XVIIIe siècle, sous la forme du tam-tam chinois; ainsi dans les musiques funèbres ou dramatiques de Gossec, de Lesueur, de Spontini, de Meyerbeer, ou bien dans quelques œuvres à caractère exotique où l’action se passe en Asie (Turandot de Puccini). Dans la musique contemporaine, en revanche, leur emploi s’est fait plus fréquent et plus systématique.

Le tam-tam chinois est analogue au gong javanais, mais il est de moindre épaisseur. Il est plat au centre, courbe au bord. Il est constitué de spirales juxtaposées que l’on forge ensemble. Le tam-tam chinois possède une sonorité intermédiaire entre le gong, plus grave, et la cymbale, plus aiguë; il est à son indéterminé. Sa vibration d’une très longue durée peut émettre un son d’une puissance considérable. Son emploi en musique contemporaine est comparable à celui des gongs et des cymbales. Le gong ne doit pas être confondu avec le tam-tam de bois — Holztomtom pour les Allemands — qui est un tambour de bois africain.

gong [ gɔ̃(g) ] n. m.
• 1691; malais gung
1Instrument de percussion employé en Extrême-Orient, composé d'un plateau de métal suspendu, sur lequel on frappe avec une baguette à tampon. Vibrations d'un gong.
2Instrument analogue utilisé pour donner un signal sonore. (1910) Boxe « Au coup de gong annonçant le commencement du premier round » (Hémon). Loc. Être sauvé par le gong : échapper de justesse à qqch. de désagréable.
⊗ HOM. Gon, gond.

gong nom masculin (malais gung) Instrument de musique à percussion, composé d'un disque en bronze, suspendu, frappé à l'aide d'une mailloche, d'un bâton ou au poing. Ensemble instrumental de Bali. Timbre annonçant le début et la fin de chaque reprise d'un match de boxe.

gong
n. m.
d1./d Instrument de percussion formé d'un plateau de métal sonore sur lequel on frappe avec une baguette à tampon.
d2./d Timbre utilisé pour donner un signal. Coup de gong annonçant la fin et le début d'une reprise, dans un match de boxe.

⇒GONG, subst. masc.
A. — Instrument à percussion, originaire d'Extrême-Orient, fait d'un disque de métal sonore (bronze ou cuivre) généralement suspendu, que l'on frappe avec un maillet ou une baguette à tampon. Gong chinois; coup de gong; joueur, porteur, sonneur de gong; taper sur un gong; résonner, retentir, sonner comme un gong. L'orchestre, composé de gongs et de guitares, faisait entendre des sons extravagants, des accords inouïs (LOTI, Mariage, 1882, p. 211). Un grondement lointain de tambours et de gongs que percent des sons de violon monocorde et de flûte (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 127). V. aussi bronze ex. 1 et cliquette ex. de Verne :
C'est le soir, où chaque minute compte, où chaque seconde rend un son que l'on voudrait éterniser. L'homme est en plein contact avec le monde, il est comme un gong où le temps frappe à petits coups et les ondes du métal s'élargissent, et s'amplifient, selon des lois mathématiques.
PSICHARI, Voy. centur., 1914, p. 96.
P. métaph. Quel piano! sourd, sonore, profond, ondoyant, magique, un gong de cristal (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1869, p. 135). L'âme humaine est un gong de douleur où le moindre choc détermine des vibrations qui grandissent, des ondulations indéfiniment épouvantables (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 228).
P. méton. Son, bruit qui rappelle le gong (avec valeur onomat.). L'odeur amère des buis et des platanes, comme portée par le gong étouffé du canon (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 662). Les nuits de Cap Juby, de quart d'heure en quart d'heure, étaient coupées comme par le gong d'une horloge (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p. 187).
De gong, loc. adj. fig. Qui rappelle le son d'un gong. Ces « oui, oui » prononcés ouè, ouè, ces nasales, en notes de gong sous points d'orgue, Augustin comprenait qu'ils étaient simples phénomènes de vie collective (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 34). Le cœur vous sonne contre les côtes, on n'entend plus que le bruit de gong de ses tempes (VERCEL, Cap. Conan, p. 237).
B. — Cet instrument ou un instrument analogue au timbre très sonore, servant de signal. Marguerite ne pouvait entendre la voix de son curé, il la prévenait de ses besoins par quelques coups donnés sur un gong chinois suspendu près du mur, derrière lui (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Champ oliv., 1890, p. 88). J'assistais indiscrètement à ce que le rideau tombé dérobe aux yeux des spectateurs en attendant le coup de gong (GIDE, Feuillets d'automne, 1949, p. 1083).
Spécialement
MAR., vx. Signal sonore sur les phares et les bateaux-feux en cas de brume. Cf. LEDIEU, CADIAT, Nouv. matér. nav., 1899, p. 249.
BOXE. Timbre retentissant (coup de gong ou sonnerie électrique) annonçant le début ou la fin d'un round. Il jette un coup d'œil plein d'angoisse dans la direction du gong libérateur (...). Au bout de trois rounds, il s'aperçoit enfin qu'il a un gauche (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 328). Le ronflement des motos au Vélodrome d'hiver, le gong des combats de boxe, imaginés d'ici, me paraissaient des chants délectables (ARNOUX, Paris, 1939, p. 113).
(Boxeur) sauvé par le gong. (Boxeur) à qui la fin du round donne du répit et permet de reconstituer ses forces. Au fig. Le téléphone ressonnant m'a délivré [de mes réflexions]. « Sauvé par le gong » j'ai pensé (SIMONIN, Cave se rebiffe, 1954, p. 194).
Prononc. et Orth. : []. Prononc. facultative du g final ds Pt ROB., v. aussi MART. Comment prononce 1913, p. 238 : ,,Le g final se prononce dans (...) gong, peut-être à tort``. Ds Ac. dep. 1878 avec, ds Ac. 1932, la mention ,,le g final se prononce``. Étymol. et Hist. 1681 cong « plateau de métal sonore sur lequel on frappe avec une baguette à tampon, instrument de musique ou d'appel » (LA LOUBÈRE, Roy. de Siam, t. 1, p. 208 ds KÖNIG, p. 100); 1701 gong (DAMPIER, Nouv. Voyage autour du monde, t. II, p. 16, ibid.); en partic. 1899 mar. (LEDIEU, CADIAT, loc. cit.); 1924 sports (MONTHERL., loc. cit.). Empr. au malais gung, plus précisément au javanais gong; v. KÖNIG, p. 100 et FEW t. 20, p. 95b. Fréq. abs. littér. : 106. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 153, 328. - BOULAN 1934, p. 204. - QUEM. DDL t. 5.

gong [gɔ̃g] n. m.
ÉTYM. 1701; cong, 1681; malais gung, javanais gong.
1 Instrument de percussion employé en Extrême-Orient, composé d'un plateau de métal suspendu, sur lequel on frappe avec une baguette à tampon. || Joueurs de gong. || Danser au son du gong (→ Balancer, cit. 5). || Vibrations d'un gong.
1 La bouche (…) semblait le merveilleux instrument d'un organe presque suave dans le médium (…) et qui, dans le haut, vibrait aux oreilles comme le son d'un gong.
Balzac, les Petits Bourgeois, Pl., t. VII, p. 109.
2 Au loin, le gong d'un temple battait faiblement.
Claude Farrère, la Bataille, V.
3 Les sauvages tapent sur un gong ou sur des cymbales.
Alain, Propos, L'esprit des cloches, p. 161.
Par métaphore :
4 Car l'âme humaine est un gong de douleur où le moindre choc détermine des vibrations qui grandissent, des ondulations indéfiniment épouvantables (…)
Léon Bloy, la Femme pauvre, p. 228.
2 Instrument analogue, plateau de métal utilisé pour donner par percussion un signal sonore. || Gong d'appartement pour annoncer les repas. || Le gong n'a pas encore sonné. || Tintement du gong.
4.1 Depuis plus d'une heure, je me trouvais sur le belvédère de l'hôtel, lorsque j'entendis retentir les sons bruyants du gong, cloche chinoise, fort en usage aux États-Unis. C'était l'appel du dîner (…)
L. Deville, Voyage dans l'Amérique septentrionale, in le Tour du monde,1861, t. I, p. 258.
5 — Est-ce qu'on sonne la cloche aux heures des repas, pour vous appeler ? Tu peux bien me répondre. — On tape sur un gong.
Sartre, la P… respectueuse, I, 2.
(1910, in Petiot). Boxe. || Coup de gong annonçant la fin d'un round. || Boxeur sauvé du knock-out par le gong, sauvé par le gong.
6 Au coup de gong annonçant le commencement du premier round, il s'était levé d'un saut et avait chargé selon sa tactique ordinaire (…)
Louis Hémon, Battling Malone, p. 105.

Encyclopédie Universelle. 2012.