VOCATION
VOCATI
Le sens du terme «vocation» tel qu’il était employé naguère dans le langage chrétien est dévié par rapport à son origine biblique. Le mot qui appartient en réalité au langage de la révélation est «appel» (klêsis ), qui rejoint le verbe «appeler» (kaléo ) et le participe «appelé» (klêtos ).
D’après le Nouveau Testament, c’est Dieu qui appelle par son initiative gratuite. Il appelle chacun par son nom. Le nom est souvent significatif de la destinée de celui qui le porte et du sens prophétique, eschatologique même, qu’elle peut avoir, comme ce fut le cas d’Abraham, «père de la multitude» (Genèse, XVII, 5). L’appel porte aussi sur le rôle, le «charisme», qu’un homme ou une femme aura à jouer; c’est pourquoi les verbes «choisir» ou «élire» accompagnent souvent le verbe «appeler». Fixé par prédestination apparemment arbitraire, l’appel ne revêt sa signification qu’au sein de l’alliance qui est universelle: «Car ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.» (Épître aux Romains, VIII, 30.) On note une dialectique entre l’appel et l’envoi; Paul se dit «appelé apôtre» (klêtos apostolos ), «apôtre» voulant dire «envoyé»; une antériorité et une finalité réciproques jouent entre les deux.
Nombre d’exégètes ont donné un autre sens à l’appel, surtout à propos d’un passage de la Ire Épître aux Corinthiens (VII, 17-24): il conviendrait pour l’individu d’accepter la situation sociale dans laquelle il est né comme une façon de réaliser la vocation chrétienne. Les réformateurs, notamment Luther et Calvin, ont revalorisé la situation et la profession du chrétien dans le monde. Toutefois, dans l’appel, il s’agit avant tout de la grâce et de la promesse salutaires.
Dans l’Église catholique, en particulier, on a souvent restreint le mot «vocation» à l’appel imparti à ceux qui «se sentent appelés» à la vocation religieuse ou sacerdotale. Une telle interprétation a d’ailleurs confondu une sorte d’attrait intérieur vers la perfection évangélique, qui porte un sujet à postuler son entrée dans un institut religieux ou à envisager de se faire prêtre, et l’appel extérieur de l’évêque adressé à quelqu’un pour lui donner le sacrement de l’ordre et lui conférer une mission.
vocation [ vɔkasjɔ̃ ] n. f.
• 1190; lat. vocatio « action d'appeler »
1 ♦ Relig. (Bible) Appel de Dieu touchant une personne, un peuple, afin qu'il vienne à lui. La vocation d'Abraham.
♢ Cour. Mouvement intérieur par lequel on se sent appelé par Dieu. « Toute vocation est un appel » (Bernanos). « On n'explique pas une vocation, on la constate » ( Chardonne). Vocations forcées, contrariées. Avoir, ne pas avoir la vocation.
2 ♦ Inclination, penchant (pour une profession, un état). ⇒ attirance, disposition, goût. Manquer, suivre, contrarier sa vocation. Vocation artistique. « Sa vocation était d'enseigner » (Henriot)(cf. Être fait pour). Fam. Il faut avoir la vocation ! (occupation déplaisante). « Se sentir une vocation [...] de gouverner » (Romains).
3 ♦ Destination (d'une personne, d'un peuple, d'un pays). Région à vocation touristique. ⇒ mission. — (1967; en parlant d'une administration, d'une entreprise) Avoir vocation à, pour (et inf.) :être qualifié, indiqué pour. Nous n'avons pas vocation pour en décider. — Adj. VOCATIONNEL, ELLE , 1923 .
● vocation nom féminin (latin vocatio) Littéraire. Destination d'un être, ce vers quoi sa nature ou le destin semblent l'appeler : La vocation maternelle de la femme. Destination privilégiée de quelque chose, d'un pays, d'un groupe, du fait de sa nature, de ses caractéristiques : La vocation touristique d'une région. Inclination, penchant particulier pour un certain genre de vie, un type d'activité : Avoir la vocation du célibat. Avoir une vocation artistique. Acte par lequel Dieu prédestine tout homme à un rôle déterminé, qui constitue sa fin personnelle, en particulier destination, appel au sacerdoce ou à la vie religieuse. ● vocation (citations) nom féminin (latin vocatio) Honoré de Balzac Tours 1799-Paris 1850 Les vocations manquées déteignent sur toute l'existence. La Maison Nucingen Max Ernst Brühl 1891-Paris 1976 Telle est la vocation de l'homme : se délivrer de sa cécité. Écritures Gallimard Louis Jouvet Crozon, Finistère, 1887-Paris 1951 Une vocation est un miracle qu'il faut faire avec soi-même. Écoute mon ami Flammarion ● vocation (expressions) nom féminin (latin vocatio) Avoir vocation pour, être qualifié pour. ● vocation (synonymes) nom féminin (latin vocatio) Destination privilégiée de quelque chose, d'un pays, d'un groupe, du fait...
Synonymes :
- but
- mission
- objectif
- rôle
Inclination, penchant particulier pour un certain genre de vie, un...
Synonymes :
- goût
- passion
- pente
vocation
n. f.
d1./d RELIG Appel que Dieu adresse à un homme pour que celui-ci assume sa part dans la réalisation des desseins providentiels. La vocation d'Abraham, des Apôtres.
— Vocation religieuse: appel à la vie religieuse.
d2./d Vive inclination, aptitude spéciale pour un état, une profession, une branche d'activité. Il est devenu médecin par vocation.
d3./d Ce pour quoi une chose existe, est faite; ce à quoi elle semble être destinée. Région à vocation agricole.
|| Avoir vocation à: se trouver naturellement désigné pour.
⇒VOCATION, subst. fém.
I. — RELIGION
A. — BIBLE. Appel particulier venant de Dieu. Synon. élection (v. ce mot B 1 a). Le quatrième évangéliste connaissait mieux que les autres (...) ce qui concerne la vocation des apôtres (RENAN, Vie Jésus, 1863, p. 483).
— Vocation d'Abraham. Appel que Dieu lança au patriarche Abraham pour qu'il soit le père des croyants. L'Eucharistie (...) annonce l'abolition des sacrifices sanglans; elle est aussi l'image de la vocation d'Abraham, et de la première alliance de Dieu avec l'homme (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 48).
— Vocation de Moïse. Appel que Dieu lança à Moïse pour qu'il soit le libérateur et le législateur du peuple hébreu. Tout un mouvement de pensée religieuse a en effet voulu assigner une fonction médiatrice aux prophètes de l'Ancien Testament, à Moïse en particulier. Plusieurs textes de l'Ancien Testament même décrivent en ce sens la vocation de Moïse, sans toutefois prononcer le mot « médiateur » (Philos., Relig., 1957, p. 36-5).
— Vocation des Gentils. Appel que Dieu lança aux païens pour les inviter à connaître l'Évangile et à entrer dans l'Église. Origène parle de l'ange de la vocation des Gentils, de l'ange de la Grace (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 60).
B. — Mouvement intérieur par lequel l'être humain se sent appelé par Dieu et voué à la vie religieuse. Vocation ecclésiastique, monacale, sacerdotale, religieuse; vocation contrariée, forcée, tardive; suivre sa vocation; répondre, résister à sa vocation; avoir, ne pas avoir la vocation. Son père désirait en faire un prêtre. Mais le vieil abbé n'a pas voulu, le petit manquant tout à fait de vocation (ZOLA, Rêve, 1888, p. 48). Il m'a demandé: « Pourquoi n'entrez-vous pas dans les ordres? Comment se fait-il que vous n'ayez pas quitté le monde? » Je lui dis qu'on n'entre pas dans les ordres sans vocation (GREEN, Journal, 1947, p. 111).
C. — Vieilli. ,,Ordre extérieur de l'Église, par lequel les évêques appellent au ministère ecclésiastique ceux qu'ils en jugent dignes`` (Ac. 1835, 1878). Vocation extérieure (Ac. 1835, 1878).
II. A. — Inclination, penchant impérieux qu'un individu ressent pour une profession, une activité ou un genre de vie. Vocation artistique, militaire, musicale; vocation pour le commerce, le théâtre, la peinture; vocation pour le célibat; se sentir une vocation d'historien, de romancier, de poète; rater sa vocation; se détourner de sa vocation. Quoiqu'il n'eût aucune vocation pour le mariage, on l'avait conduit, le couteau sur la gorge, devant le prêtre (ABOUT, Grèce, 1854, p. 200). Il me fit part de sa vocation littéraire. Ce gamin de sixième composait des tragédies en vers! De véritables tragédies, en plusieurs actes, comme dans ses livres de classe (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. XLII).
♦ Vocation de + inf. Avoir la vocation de gouverner, de régner. D'un mauvais compositeur acharné à produire, on pourrait dire qu'il a la passion, mais non la vocation d'écrire des œuvres musicales (LAL. 1968).
♦ P. iron. Au fond, sa véritable ambition eût été d'être joli garçon; j'ai peu vu de vocations plus manquées que celle-là! (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1254).
— En partic. Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique). Les Écoles régimentaires n'ont donné jusqu'ici que de très-médiocres résultats. Cela tient à ce que l'on n'improvise pas un professeur; l'enseignement demande une vocation et une aptitude particulières (DAVOUT, Réorg.milit., 1871, p. 19).
— Loc. Par vocation. Par goût, par inclination très prononcée. J'entrai par vocation dans le métier des armes, j'appris les lettres par plaisir (CAMUS, Dév. croix, 1953, 1re journée, p. 532).
B. — Destination individuelle de chaque être humain. Synon. destinée, mission. Le protestantisme (...) prend au sérieux l'enseignement de la Genèse: la vocation de l'homme n'est-elle pas de dominer la terre, d'y assurer le règne de l'homme? (Univers écon. et soc., 1960, p. 64-14).
C. — DR. ,,Droit, en général conféré par la loi, auquel son bénéficiaire ne peut renoncer avant l'événement qui l'actualise (ouverture de la succession, survenance de l'état de besoin), mais qui existe dès avant à l'état de virtualité, d'éventualité`` (Juridique 1987). La vocation successorale ou héréditaire: droit pour le successible d'être appelé à la succession; la vocation alimentaire : droit pour une personne de réclamer des aliments à un parent, en cas de besoin (Juridique 1987).
— Locutions
♦ Avoir vocation à, pour + subst. ou inf. Être qualifié pour. Le parti a vocation normale pour constituer le cabinet s'il est au pouvoir, le contrôler s'il est dans l'opposition (MEYNAUD, Groupes pression en Fr., 1958, p. 37). Les géographes universitaires sont appelés à reconnaître qu'ils ont vocation à former non seulement des professeurs, voire des chercheurs, mais aussi des cadres pour l'économie (Colloque géogr. appl., 1962, p. 161). Chaque corps groupe les fonctionnaires soumis au même statut particulier et ayant vocation aux mêmes grades (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 241).
♦ Ouvrir vocation à + subst. ou inf. Donner droit à (v. droit3 II A 1 b). La commission départementale d'admission établit la liste des élèves admis sans examen dans les classes de 6e, cette admission ouvrant éventuellement vocation à l'attribution d'une bourse (Encyclop. éduc., 1960, p. 135).
III. — Destination à laquelle un établissement, une région, un pays paraît être voué de par ses caractéristiques intellectuelles ou matérielles. Vocation agricole, industrielle, maritime, touristique d'une région. Le problème reste l'institution de cours à plein temps, problème compliqué par la vocation du CNAM [Conservatoire National des Arts et Métiers] à être « cours du soir », parallèle à une activité professionnelle (Encyclop. éduc., 1960, p. 275). Le Gouvernement, en se prononçant pour une vocation du Sud-Ouest aux activités aéro-spatiales, a décidé l'installation de divers établissements scientifiques ou d'enseignement supérieur dans cette région (Amén. terr., 1964, p. 15).
— En partic.
♦ Aptitude que présente un sol à une production déterminée. Vocation céréalière, horticole d'un sol, d'une terre. On conçoit très bien les compagnies papetières créant (...) des filiales ayant pour objet l'acquisition et le boisement de terres à vocation forestière (Industr. fr. bois, 1955, p. 25).
♦ Vocation d'un magasin. ,,Politique commerciale d'un magasin en fonction de son positionnement sur le marché`` (WELLHOFF Comm. 1977). Chaque magasin a donc une vocation (...). Avoir un assortiment étroit et profond (spécialiste) ou (...) privilégier un département alimentaire, non alimentaire (WELLHOFF Comm. 1977).
REM. Vocationnel, -elle, adj., hapax. L'esprit d'indépendance sera entretenu non seulement par l'étude, mais par une éducation que Gandhi nomma « vocationnelle » (ROLLAND, Gandhi, 1923, p. 37).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « appel de Dieu à lui » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 155); 2. a) ca 1470 « destin vers lequel une personne semble être portée de par sa nature même » (JEAN DE BUEIL, Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. 2, p. 25); 1656 (PASCAL, Lettre à Mademoiselle de Roannez, sept. ds Œuvres compl., éd. J. Chevalier, p. 506, VIII, I); b) 1676 « mouvement intérieur par lequel on se sent porté à la vie religieuse » (MAINTENON, Lett. à l'abbé Gobelin, t. II, p. 51 ds POUGENS ds LITTRÉ); 3. 1467 « situation, condition » (ds Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen, t. 3, p. 143); 1673 « inclination pour un état, talent » (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 632). Empr. au lat. vocatio, -onis « action d'appeler », « invitation » d'où en b. lat. eccl. « appel fait par Dieu » VIe s. ds BLAISE Lat. chrét., « invitation de Dieu à la foi » Ier s., ibid., « appel à tel genre de vie, état » IVe s., ibid. formé sur le supin vocatum de vocare « appeler », dér. de vox, vocis « voix ». Fréq. abs. littér.:1 154. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 832, b) 1 190; XXe s.: a) 1 498, b) 2 658. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 127 (s.v. vocationnel). — GOUG. Mots. t. 3 1975, p. 231. — QUEM. DDL t. 34.
vocation [vɔkɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1190; du lat. vocatio « action d'appeler », de vocatum, supin de vocare « appeler ».
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1 Relig. (Bible). Appel de Dieu touchant une personne, un peuple, afin qu'il vienne à lui. || La vocation d'Abraham (→ Époque, cit. 3).
♦ Cour. Souvent absolt. Mouvement intérieur par lequel on se sent appelé par Dieu. ⇒ Attrait (de Dieu). || La vocation religieuse. || Toute vocation est un appel (cit. 17). || On n'explique pas une vocation, on la constate (cit. 2). || Une vocation extraordinaire (→ Égarement, cit. 2), irrésistible (→ Prise, cit. 21). || Vocations forcées (→ Monachisme, cit.), contrariées. — Avoir, ne pas avoir la vocation.
1 Richard aurait fait ses vœux après deux ans de noviciat, si ses parents ne s'y étaient opposées. Son père exigea qu'il rentrerait dans la maison, et que là il lui serait permis d'éprouver sa vocation, en observant toutes les règles de la vie monastique pendant une année (…)
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 653.
2 La relation de tout artiste avec l'art est du domaine de la vocation. Et une vocation religieuse authentique n'est pas ressentie comme la conséquence d'un choix, mais une réponse à l'appel de Dieu.
Malraux, les Voix du silence, p. 315.
2 Inclination, penchant pour une profession, un état (⇒ Disposition, goût). || La vocation de qqn pour (une activité, un rôle). || Une, sa vocation manquée pour la musique. || S'opposer à une vocation (→ Forfaire, cit. 2). || Manquer (cit. 77), suivre, contrarier sa vocation. || Vocation impérieuse (→ Indice, cit. 3). ⇒ Prédestination. || Sa vocation était d'enseigner (cit. 7). || Vocation artistique (→ Indifférencié, cit. 2), de poète (→ 1. Muse, cit. 12). || Vocation militaire (→ Soldat, cit. 1). || Une vocation de gouverner (→ Destiner, cit. 9).
3 — Je ne permets point à la femme d'enseigner, disait saint Paul à Timothée. Mme de Genlis n'était point libre d'obéir à ce précepte quand elle l'aurait voulu, tant sa vocation de bonne heure fut puissante et irrésistible. Elle manifesta dès l'enfance l'instinct et l'enthousiasme de la pédagogie, à prendre ce mot dans le meilleur sens.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 14 oct. 1850.
3.1 Le portrait d'une femme que l'on aime pousse au dessin — et le modèle, au baiser; la vocation artistique ne naît pas de l'émotion éprouvée devant un spectacle, mais devant un pouvoir.
Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 151.
♦ Figuré :
4 (…) sa véritable ambition eût été d'être joli garçon, mais j'ai rarement rencontré dans ma vie une vocation plus manquée que celle-là.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 28 mars 1863, t. II, p. 82.
3 (1465). Destination (⇒ Destinée) d'une personne, d'un peuple, d'un pays. || La vocation de l'homme est d'être utile. ⇒ Rôle. || La vocation industrielle, artistique d'un pays. ⇒ Mission. — Par ext. || La vocation agricole d'une terre, pour telle ou telle culture.
5 Le but de la femme, ici-bas, sa vocation évidente, c'est l'amour.
Michelet, la Femme, III, VI.
♦ ☑ Loc. Avoir vocation à, pour (suivi d'un subst. ou d'un inf.) : être qualifié pour… (en parlant d'une administration, d'une entreprise, etc.). || Nos services n'ont pas vocation à prendre cette décision.
Encyclopédie Universelle. 2012.