apathique [ apatik ] adj. et n.
• 1643; de apathie
1 ♦ Philos. anc. Parvenu à l'apathie (1o).
2 ♦ (déb. XIXe) Caractérisé par l'apathie; sans ressort, sans activité. ⇒ amorphe, indifférent, indolent, inerte, 1. mou. « éteint, soumis, apathique, brisé » (Maurois).
♢ Spécialt (méd.) Qui se distingue par une activité et une affectivité anormalement faibles (tout en résistant à ceux qui veulent agir sur lui). — N. Un, une apathique.
⊗ CONTR. Actif, dynamique, énergique, vif.
● apathique adjectif Qui fait preuve d'apathie, qui en est la marque ; indolent, mou, passif : Administration apathique. ● apathique (synonymes) adjectif Qui fait preuve d'apathie, qui en est la marque ; indolent...
Synonymes :
- indifférent
- indolent
- inerte
- mou
- passif
Contraires :
- actif
- ardent
- énergique
- vif
- violent
● apathique
nom
Personne apathique.
apathique
adj. (et n.) Sans énergie, insensible à tout. Syn. indolent, mou.
⇒APATHIQUE, adj.
Qui est dans l'apathie, qui dénote de l'apathie :
• 1. ... excepté (...) dans quelques événements de ce genre, il n'y a jamais eu peut-être un gouvernement aussi inactif, aussi apathique, aussi inerte que le gouvernement français de ce temps.
GUIZOT, Hist. gén. de la civilisation en Europe, 1828, p. 34.
• 2. Pour une nation apathique et paresseuse, les jouissances qui naissent du développement de nos facultés physiques et intellectuelles, et celles que procurent les richesses, ne valent pas le bonheur de ne rien faire.
SAY, Traité d'écon. pol., 1832, p. 316.
— En partic. Qui manque d'initiative, routinier :
• 3. Halte à un petit village; beaux hommes, qui nous entourent, non inintelligents, mais apathiques, inertes, ce semble.
MICHELET, Journal, 1844, p. 569.
• 4. Il y avait en elle un fond de fatalisme sceptique et railleur. Elle était bien de sa race, qui a peu ou point de foi, peu de raisons intellectuelles de vivre, et pourtant une tenace vitalité, — de ce peuple des campagnes françaises, laborieux et apathique, frondeur et soumis, qui n'aime pas beaucoup la vie, mais qui y tient, et qui n'a pas besoin d'encouragements factices pour garder son courage.
R. ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la place, 1908, p. 811.
— PHILOS., rare. Insensible aux affections sensibles, conformément à l'idéal stoïcien du sage.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.
— Spéc., PSYCHOL. ,,Qui est caractérisé par l'apathie ou qui en est affecté.`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
♦ Emploi subst. :
• 5. La souplesse du psychisme comme celle des manières ou de la langue s'entretient par la profusion d'une richesse intérieure et par l'adaptation perpétuelle au voisinage. Des idées pauvres et rares sont fatalement des idées raides. Telle est la raideur de l'apathique, qui est souvent un obstiné, celle du primaire ou de l'imbécile, et la raideur passagère du timide que l'offuscation émotive prive momentanément de tout contenu de conscience.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 286.
PRONONC. :[apatik]. Enq. :/apatik/.
ÉTYMOL. ET HIST. — [1643, DU BOSC, Le Philosophe d'apr. DAUZAT 1968]; 1704 (Trév.).
Dér. de apathie étymol. 2; suff. -ique.
STAT. — Fréq. abs. littér. :74.
BBG. — BASTIN 1970 (s.v. apathie). — BRUANT 1901. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — JULIA 1964. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1814. — PIÉRON 1963.
apathique [apatik] adj. et n.
ÉTYM. 1643; de apathie.
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1 Philos. anc. Parvenu à l'apathie, conformément à l'idéal stoïcien du sage.
2 (Déb. XIXe). Caractérisé par l'apathie; sans ressort, sans activité. ⇒ Indifférent, indolent, inerte, mou. || Il est un peu apathique. || Un enfant apathique, complètement apathique. — Air, visage apathique.
1 C'était un gros homme, d'une figure calme et apathique.
2 Le jeune baron se mouvait avec une lenteur apathique, comme quelqu'un qui a donné sa démission de la vie. Son geste était endormi et mort, sa contenance inerte, et l'on voyait qu'il lui était parfaitement égal d'être ici ou là, parti ou revenu.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, I.
3 Il y voit un Jacques éteint, soumis, apathique, brisé.
A. Maurois, Études littéraires, t. II, p. 180.
♦ (Groupes humains). || Une classe, une population, un milieu apathique.
♦ Par ext. || Comportement, lenteur, mollesse apathique.
♦ Psychopath., méd. Qui se distingue par une activité et une affectivité anormalement faibles (tout en résistant à ceux qui veulent agir sur lui). ⇒ Amorphe. — (Choses). Caractéristique de l'apathie.
4 Les dépresseurs de l'humeur, c'est-à-dire de la fonction thymique qui règle les oscillations du tonus émotionnel entre un pôle pathétique et un pôle apathique, comprennent tous les tranquillisants dont l'action est précisément caractérisée par la substitution à un régime pathétique d'un régime apathique.
Jean Delay, Introd. à la médecine psychosomatique, Notes et observations, p. 65.
3 N. || Un, une apathique. || L'apathique « est souvent un obstiné » (E. Mounier).
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CONTR. Actif, énergique, enthousiaste, vif.
DÉR. Apathiquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.