bancable [ bɑ̃kabl ] adj. VAR. banquable
• 1877; de banque
♦ Fin. Se dit de titres remplissant les conditions requises pour être réescomptés auprès de la Banque de France. Effet, papier bancable.
● bancable ou banquable adjectif Se dit d'un effet de commerce susceptible d'être réescompté à la Banque de France ou facilement négociable. Se dit d'une ville où il existe au moins un guichet permanent de banque. ● bancable ou banquable (difficultés) adjectif Orthographe Les deux graphies, bancable (comme bancaire) et banquable (comme banque), sont admises.
bancable ou banquable
adj. Se dit de tout projet ou titre remplissant les conditions nécessaires à son financement bancaire.
⇒BANCABLE, adj.
COMMERCE
A.— [En parlant d'un effet de comm.]
1. Qui remplit les conditions nécessaires pour être admis au réescompte de la Banque de France. Papier bancable, papier non bancable :
• 1. Les conditions essentielles que doit remplir un effet pour être bancable sont les suivantes : 1° être revêtu de trois signatures; 2° ne pas être à plus de trois mois d'échéance; 3° être créé pour une somme au moins égale à 5 francs; 4° être payable sur une place où la Banque de France est installée; 5° ne porter aucune mention restrictive des droits du porteur.
Lar. comm. 1930.
• 2. Il ne faut pas confondre le papier hors banque, avec le papier non bancable, représenté par des effets non réescomptables à l'institut d'émission, en raison surtout du nombre insuffisant de signatures, de leur échéance trop longue, ou de leur caractère plus ou moins immobilisé.
F. BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, p. 44.
2. ,,Par extension, dans le langage vulgaire, un papier est dit bancable quand, pour quelque raison que ce soit, il est facilement négociable, n'impose aucune immobilisation involontaire, et n'entraîne pas de risque de recouvrement`` (ROMEUF t. 1 1956).
B.— Place bancable. ,,Localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l'encaissement des effets de commerce`` (BAUDHUIN 1968).
1re attest. 1877 (LITTRÉ Suppl.); dér. de banque1, suff. -able. — []. L'ensemble des dict. qui enregistrent le mot admet bancable ou banquable. 1. Pour les adj. ayant la finale [-] on peut distinguer : a) ceux qui s'écrivent -cable : (in)applicable, (in)communicable, confiscable, évocable, (in)éducable, (in)explicable, impeccable, implacable, inextricable, (im)praticable, (ir)révocable, (in)sécable; b) ceux qui s'écrivent -quable : (in)attaquable, critiquable (im)manquable, remarquable, risquable. (Pour ces listes, cf. GREV. Orth. 1962, p. 94). 2. Les solutions suiv. sont proposées : a) étendre la graph. -cable à tous les adj., la graph. -qu- servant uniquement à conserver le son [k] devant e, i (ex. fabriquer); garder -qu- devant toutes les dés. du verbe mais ,,le lien morphologique n'a aucune raison de s'étendre au-delà de la conjugaison elle-même, ni par conséquent aux dérivés en -cable, -cage, -cation`` (N. CATACH, J. GOLFAND, R. DENUX, Orth. et lexicogr., Paris, Didier, t. 1, 1971, p. 89); b) observer la règle suiv. qui tient compte de la morphol. et de la phonét. : s'écrivent -quable les adj. qui se rattachent à un verbe en -quer n'ayant pas de dér. en -cation; d'où régularisation de la seule exception à cette règle à savoir praticable, qui serait écrit pratiquable. 3. Pour le détail de cette question et des solutions envisagées, cf. A. BESLAIS, Rapport gén. sur les modalités d'une simplification éventuelle de l'orth. fr., Paris, Didier, 1966 (solution 1), N. CATACH, J. GOLFAND, R. DENUX, op. cit. (solution 1), THIM, Code 1970, § 635 (solution 2).
ÉTYM. 1877, Littré; du rad. de banque.
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♦ Commerce, finances.
1 Se dit des effets de commerce remplissant les conditions voulues pour être escomptés ou réescomptés par la Banque de France. || Le papier bancable doit porter au moins trois signatures de personnes notoirement solvables.
2 Facilement négociable (se dit d'un effet, d'une valeur).
Encyclopédie Universelle. 2012.