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bégaiement

bégaiement [ begɛmɑ̃ ] n. m.
beguayement 1539 ; de bégayer
1Trouble de la parole qui se manifeste par la répétition saccadée d'une syllabe ou d'un mot (bégaiement clonique) ou par un blocage empêchant l'émission d'un mot (bégaiement tonique).
2Par anal. Langage mal articulé de l'enfant qui commence à parler. balbutiement.
3Fig. Premiers essais; tentative hésitante, maladroite. commencement, tâtonnement. Les premiers bégaiements d'une technique nouvelle.

bégaiement nom masculin Perturbation de l'élocution, caractérisée par l'hésitation, la répétition saccadée, la suspension pénible et même l'empêchement complet de la faculté d'articuler. ● bégaiement (difficultés) nom masculin Orthographe Avec un e muet intérieur. Remarque Bégaiement correspond à bégayer, verbe du 1er groupe. → aboiement

bégaiement
n. m.
d1./d Trouble de la parole, d'origine psychomotrice, se manifestant par l'impossibilité de prononcer une syllabe ou une voyelle sans la répéter, et par un débit ralenti des mots. L'émotion entraîne parfois le bégaiement.
d2./d Par ext. élocution maladroite et difficile.

⇒BÉGAIEMENT, BÉGAYEMENT, subst. masc.
Trouble de la parole d'origine nerveuse et psychologique, se manifestant par une mauvaise articulation des sons, la répétition saccadée d'une même syllabe et des hésitations dans la phonation.
1. [En parlant d'un adulte]
a) [Le bégaiement est permanent] Bégayement habituel (Ac. 1835-1932, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892) :
1. On disait que c'était un homme sans lettres et sans études. On se raillait de sa petite taille, de la pauvreté de sa mine, de sa barbe maigre et clair-semée, de son bégaiement.
BARANTE, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 3, 1821-24, p. 146.
2. J'ai connu, sur les bancs du collège, un garçon qui avait de l'ambition et des moyens; il s'appliquait, il comprenait, il retenait. Avec cela une manière de parler plus ridicule que vous n'imaginerez. Bégaiement, nasillement, déformation puérile des consonnes, ...
ALAIN, Propos, 1911, p. 101.
b) [Le bégaiement est occasionnel, par suite d'une émotion, de l'ivresse, d'un accès de timidité] Bégayement accidentel (Ac. 1835-1932, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, ROB.) :
3. Le général, complètement ivre, saluait le jour d'un bégaiement pâteux...
F. CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 76.
2. P. ext. [En parlant du lang. d'un petit enfant] Les premiers bégaiements de l'enfant (DG) :
4. N'étais-je donc pas assez mère encore, moi que les bégaiements et les premiers pas de cet enfant ont fait pleurer de joie!
BALZAC, Mémoires de deux jeunes mariés, 1842, p. 318.
Au fig.
a) Premiers essais, premières tentatives :
5. Combien en a-t-il [A. Daudet] fait (...) de ces heureux vers de jeunesse (...)? C'est ce que j'ignore, car les poëtes ont de grandes pudeurs pour leurs premiers bégaiements.
ZOLA, Les Romanciers naturalistes, A. Daudet, 1881, p. 217.
b) Hésitation, maladresse intellectuelle. Bégaiement de la pensée :
6. C'est singulier, le bégayement de la pensée chez de B. L'idée chez lui bronche comme la parole chez un autre.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1882, p. 186.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[], []. PASSY 1914 adopte la 1re solution. BARBEAU-RODHE 1930 admet les 2 prononc. Pt ROB., Pt Lar. 1968 (s.v. bégaiement) et WARN. 1968 notent la 2e transcr. FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787 et GATTEL 1841 transcrivent la forme bégaiement sans yod et avec [e] fermé à la 2e syll. Cette même forme est transcrite avec [e] également, mais en plus avec yod dans LAND. 1834 : bé-guéie-man. (Pour l'harmonisation vocalique, cf. GRAMMONT Prononc. 1958, p. 41). NOD. 1844, LITTRÉ et DG donnent [] ouvert pour la 2e syll. Ils transcrivent yod dans le cas de la graph. bégayement. Dans le cas de la graph. bégaiement ils ne mettent pas yod. À ce sujet cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 34 : ,,À côté de bégayement, déblayement, enrayement, étayement, payement, avec ay = E + [j], il existe aussi bégaiement, déblaiement, enraiement, étaiement, paiement avec ai = E`` et p. 33 : ,,Les deux prononciations sont très vivantes l'une et l'autre. Mais il semble que E + [j] soit plus commun dans tous les sens du mot.`` 2. Forme graph. — Répartition entre la graph. bégaiement et la graph. bégayement dans les dict. Ac. 1798 donne uniquement bégaiement. Cf. aussi Ac. 1932 ainsi que la majorité des dict. mod. : ROB. (et Pt ROB.), Lar. encyclop. (et Pt Lar. 1968), DUB; Ac. 1835 et 1878 ainsi que LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Pt Lar. 1906 et QUILLET 1965 admettent bégayement ou bégaiement. BESCH. 1845 et DG réservent à bégayement une vedette de renvoi à bégaiement. BESCH. souligne que ,,ce mot ne fait que 3 syllabes même en poésie, où on l'écrit aussi bégaîment``. Cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e qui notent parallèlement bégayement ou bégaiement, en poésie bégaîment.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1538 beguayement « fait de bégayer » (R. ESTIENNE, Dictionarium latinogallicum); 1680 bégaiement (RICH. : Bégaiement [...] Defaut de langue qui fait qu'on ne peut prononcer la lettre R); XVIIIe s. p. anal. « hésitation » (St-Simon dans Lar. 19e : Ce bégayement par écrit sentait fort le galimatias d'un homme qui n'avait nulle envie de me servir).
Dér. de bégayer; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :101.

bégaiement [begɛmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1539, beguayement; de bégayer. REM. La graphie bégayement [begɛmɑ̃; begɛjmɑ̃] est archaïque. → Bégayer, cit. 3.2.
1 Trouble de la parole, d'origine motrice ou psychomotrice, qui se manifeste par des défauts de prononciation, répétition saccadée d'une syllabe ou arrêt involontaire du débit des mots. Bégayage, bégayer; et aussi battologie. || Bégaiement habituel, accidentel. || Bégaiement idiopathique. Balbisme. || Le bégaiement peut être causé par des troubles articulatoires, de nature clonique, tonique (tétanique; → Bégayage) ou inhibitoire; par des troubles respiratoires, par des troubles moteurs ou neurovégétatifs. || Rôle des facteurs psychogénétiques dans l'apparition du bégaiement (de 3 à 5 ou 7 ans, en général). || Bégaiement intermittent, renforcé par les situations émotives. || Thérapeutiques du bégaiement : phonétique (orthophonie), « endophasique » (éducation de l'expression orale), psychothérapies.Par ext. || Un bégaiement : une émission orale perturbée par le bégaiement; phrase, discours bégayé. || Un bégaiement causé par l'émotion.
1 Il était d'une juvénilité exquise; une sorte de bouillonnement intérieur secouait, on eût dit, le couvercle de sa réserve, dans une sorte de bégaiement passionné qui me paraissait le plus plaisant du monde.
Gide, Si le grain ne meurt, I, 8.
Par anal. (abusif). Langage mal articulé de l'enfant qui commence à parler. || Les premiers bégaiements du bébé. Balbutiement.
Par métaphore :
2 Le cantique le plus sublime qu'on puisse entendre sur la terre, c'est le bégaiement de l'âme humaine sur les lèvres de l'enfance.
Hugo, Quatre-vingt-treize, III, III, 1.
2 Un, des bégaiements : premier essai; tentative hésitante, maladroite. Commencement; balbutiement, tâtonnement. || Les premiers bégaiements d'une technique nouvelle.
CONTR. Éloquence, faconde, volubilité. — Achèvement; aboutissement.

Encyclopédie Universelle. 2012.