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calquer

calquer [ kalke ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1642; it. calcare « presser »
1Reproduire (un dessin) en suivant exactement ses traits, par transparence ou par tout autre moyen. décalquer. Calquer un dessin au papier transparent, au papier carbone, à la vitre.
2Fig. Imiter exactement. Ils ont calqué leur organisation sur celle de leur concurrent.

calquer verbe transitif (italien calcare, du latin calcare, presser) Reproduire (une forme) par le calque : Calquer un dessin. Imiter servilement : Calquer un homme politique dans sa manière de parler. S'inspirer profondément de l'action, de l'attitude de quelqu'un d'autre pour sa propre action, l'imiter, la reproduire : Ils ont calqué leur système sur le nôtre.calquer (difficultés) verbe transitif (italien calcare, du latin calcare, presser) Sens Ne pas confondre ces deux mots. 1. Calquer = reproduire les contours d'un dessin sur un calque, un papier transparent. 2. Décalquer = reporter sur un support non transparent le dessin reproduit préalablement au calque. Emploi 1. Calquer connaît aussi un emploi figuré (= imiter) : « Quand vous viendrez à bout de calquer exactement un homme de génie... »(V. Hugo). 2. Décalquer ne s'emploie qu'au sens concret : vous n'aurez qu'à décalquer le contour d'après l'original. ● calquer (homonymes) verbe transitif (italien calcare, du latin calcare, presser)calquer (synonymes) verbe transitif (italien calcare, du latin calcare, presser) Imiter servilement
Synonymes :
- copier
- démarquer
- plagier
Contraires :
- différencier

calquer
v. tr.
d1./d Faire le calque de. Calquer un motif de broderie.
d2./d Fig. Imiter de façon très fidèle. Calquer son comportement sur celui de qqn.

⇒CALQUER, verbe trans.
Reproduire par calque. Calquer à la pointe, à la vitre; calquer une estampe, un plan (Ac. 1835-1932). Calque la carte d'Allemagne et marques-y les premières positions des troupes (STENDHAL, Correspondance, t. 1, 1842, p. 195).
Au fig., parfois péj. [Le compl. d'obj. désigne une chose abstr.] Reproduire, imiter. Elle [la civilisation égyptienne] voudrait calquer l'organisation de la société sur l'organisation du ciel (BARRÈS, Mes cahiers, t. 6, 1907-08, p. 223) :
Michel-Ange mort, que fait cette misérable architecture qui se survivait à elle-même à l'état de spectre et d'ombre? Elle prend Saint-Pierre de Rome, et le calque, et le parodie.
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 220.
Emploi abs. Ils [de Flers et Caillavet] ravaudent, ils calquent, ils déguisent, ils travestissent (LÉAUTAUD, Le Théâtre de Maurice Boissard, t. 1, 1926, p. 68).
Emploi pronom. passif. ... je veux que l'action de mon disciple ou de mon ouvrier se calque sur la mienne (M. BLONDEL, L'Action, 1893, p. 240).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. calqué, ée. Reproduit sur calque. ... toute l'affaire [Dreyfus] serait, de ce fait, échafaudée sur une pièce calquée — fausse, si l'on veut, — mais reproduisant le document authentique de la trahison (R. MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, p. 413).
Prononc. et Orth. :[kalke], (je) calque [kalk]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1642 « reproduire un modèle sur une surface contre laquelle il est appliqué » (OUDIN, Dict. ital.-fr., p. 138 ds BRUNOT t. 6, p. 731); 2. 1753 fig. (LA BEAUMELLE, Le Siècle de Louis XIV, par M. de Voltaire, nouv. édit. augmentée d'un très grand nombre de remarques ds BRUNOT t. 6, p. 1393); 3. 1892 ling. (F. G. Möhl ds MSL 7, 1892, 429 cité par KNOBLOCH, p. 403). Empr. à l'ital. calcare (HOPE, p. 278) attesté au sens 1 dep. 1550 (Vasari ds BATT.), issu du lat. calcare « fouler, presser ». Fréq. abs. littér. :128.
DÉR. 1. Calquage, subst. masc. Action de calquer, d'imiter; résultat de cette action. Synon. plus fréq. calque. Que reste-t-il dès lors des accusations d'apocryphe, de plagiat, de calquage? (L.-H. PETITOT, Sainte Thérèse de Lisieux, 1952, p. 10). [] 1re attest. 1766 (J.-M. PAPILLON, Traité hist. et pratique de la grav. sur bois, t. 2); de calquer, suff. -age. 2. Calqueur, euse, subst. Personne qui fait des calques. Parmi vingt goûts différents il avait eu, pendant six mois, celui des lettres autographes; le commandeur employait alors un calqueur fort habile (STENDHAL, Armance, 1827, p. 285). Cin. Personne qui, dans la réalisation de films d'animation est chargée de reproduire les dessins (cf. R. MÉNAGER, Le Dessin animé à la portée des amateurs, 1948, p. 13). [], fém. [-ø:z] 1re attest. 1827 (STENDHAL, loc. cit.); de calquer, suff. -eur2.
BBG. — BOULAN 1934, p. 23. — GOHIN 1903, p. 366. — HOPE 1971, p. 278. — KOHLM. 1901, p. 35.

calquer [kalke] v. tr.
ÉTYM. 1642; ital. calcare « presser », du lat. calcare, « fouler, piétiner, presser ».
1 Reproduire un modèle sur une surface contre laquelle il est appliqué. Décalquer. || Calquer un dessin avec une pointe, une plume, un crayon. || Calquer qqch. au papier transparent, au papier carbone, à la gélatine, à la vitre. || Calquer une carte, un dessin, une estampe, un plan. || Calquer une lettre pour en faire le fac-similé.
Absolt. || Prisme servant à calquer. Chambre.
0.1 Il faut nettoyer le verre sur lequel on doit calquer le dessin qu'on veut grandir, avec un chiffon et de l'eau-de-vie.
E. Delacroix, Journal, 15 déc. 1850.
Par métaphore :
1 (…) pour moi (…) je n'ai jamais assez (…) de m'appesantir sur les contours du tableau; de m'attester, comme l'aveugle pour les pierres des murs, qu'il est là, toujours debout dans ma mémoire, et de calquer, même en froides paroles, ces lignes, si peintes au dedans de moi, de la maison la mieux connue, du paysage le plus fidèle.
Sainte-Beuve, Volupté, IV, p. 27.
2 (1753). Fig. Imiter exactement, fidèlement (et parfois servilement; Plagier). || Ils ont calqué leur organisation sur celle de leur concurrent.
2 Ils calquent les modes françaises sur l'habit romain.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, II, 17.
3 Bentivoglio, en Italie, calqua Tite-Live.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, III, III, 3.
DÉR. Calquage, calqueur.
COMP. Décalquer. — Contre-calquer.

Encyclopédie Universelle. 2012.